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Femmes fontaines : N’ayez pas peur, vous ne serez pas noyés

 

Elles mouillent beaucoup les draps, pas avec les urines, mais du liquide qu’elles expulsent lors des rapports sexuels. Eh ! oui, un liquide qui peut aller de petites gouttes à 100 ml. Elles sont, pour cela, appelées femmes fontaines. Longtemps mal vues, ces femmes en ressentaient de la peur à entamer une relation sexuelle et en vivre pleinement. Mais le temps aidant, aujourd'hui, certaines, sans doute mieux informées, en retirent une certaine fierté. Quoi de plus normal, car à ce qu’on dit la femme fontaine prend davantage de plaisir lors d’un rapport sexuel. Elle ne demande donc qu’à être comprise.

 

 

 

L'éjaculation féminine, en temps normal, produit une faible quantité de liquide, qui peut tout à fait passer inaperçue. Le liquide produit se mélange aux sécrétions vaginales et émane des glandes de Skene, sorte de prostate féminine.

 

Mais dans le phénomène de femmes fontaines, le liquide expulsé, sous forme de ruissellement ou de jaillissement, est produit, quant à lui, par les reins. Il vient de la vessie et sort via l'urètre. C’est aussi une éjaculation féminine, ni plus ni moins, qui survient au moment de l’orgasme. Le liquide qui en sort peut aller de petites gouttes à 100ml. Pour autant, il ne s'agit pas du tout d'urine, rassurez-vous, mais d'un dérivé avec un taux d'urée quasiment nul, que l'on peut assimiler à de l'eau, incolore et inodore.

 

 

 

Toutes les femmes peuvent être… fontaines

 

 

 

Il n'y a pas les femmes fontaines et les autres. Anatomiquement parlant, rien ne les différencie. Ainsi, plusieurs experts affirment que toutes les femmes sont des fontaines qui s'ignorent. Cependant, une minorité de femmes l'expérimentent : 6 à 36 % selon les études. Quelques concernées avoueraient en effet ressentir ce liquide chaud qui ressortirait au moment de l’orgasme. «Les femmes sont toutes des femmes fontaines, à condition de rencontrer le bon sourcier», dira Jacques Salomé, psychosociologue et écrivain français. Toutefois, être une femme fontaine n’est pas une chose définitive. Certaines le découvrent dès le premier rapport sexuel, d’autres bien plus tard. Pour certaines, cette expulsion se produira à chaque orgasme et pour d'autres, c'est un fait plutôt occasionnel. La femme fontaine peut donc être n'importe quelle femme et il n'en existe pas de profil particulier.

 

 

 

Signe d'un plaisir intense

 

 

 

Le problème, c’est que cette expérience, des plus déroutantes, est  souvent mal vécue. Du fait que nombre de femmes croient uriner, elles la vivent dans la honte, et même comme un handicap. En effet, être une "femme fontaine" peut susciter la gêne, le dégoût, la honte, l'inquiétude, voire même la peur. Résultat : ces femmes appréhendent le passage à l'acte avec leurs partenaires, qui peuvent parfois être surpris ou déconcertés par ce jaillissement. L’homme, de son côté, peut se sentir très mal à l’aise.

 

Le temps aidant toutefois, aujourd'hui, certaines femmes, sans doute mieux informées, en retirent une certaine fierté. Avec raison ! Car l’éjaculation féminine survient toujours lorsque l'excitation est extrêmement forte. C’est un signe de relâchement et de plaisir intense. Une femme fontaine prend davantage de plaisir lors d’un rapport sexuel.

 

 

 

Il suffit de lâcher prise !

 

 

 

Femmes fontaines, vous pouvez bien prendre votre pied. Il faudrait juste se laisser aller. Evitez de penser aux draps qu’il va falloir changer après. Soyez à l’aise et placez au besoin une serviette sous les fesses. Il est nécessaire pour cela d’atteindre  l’orgasme par le point G (ce fameux point situé à ¾ cm de l’entrée du vagin) et de le stimuler. Si vous êtes plutôt clitoridienne, mettez-vous dans votre position préférée et laissez-vous aller : vous faites du bruit ? On s’en fiche !

 

Et puis, il n’y a aucune obligation ! Il paraît que l’orgasme ne s’est pas fait en 4 parties de jambes en l’air. Prenez le temps : il n’y a pas d’âge pour découvrir son corps. On le découvre et redécouvre sans  cesse.

 

Un autre conseil : bien vider sa vessie avant les rapports. Parlez en à votre partenaire.

 

Alima Séogo née Koanda

Tél. : 79 55 55 51

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Encadré

 

 

 

Un phénomène qui intrigue partout dans le monde

 

 

 

Savez-vous que les femmes fontaines étaient considérées dans l’antiquité comme des déesses ? Eh ! oui, sans blague. On pensait qu’elles étaient des déesses dotées de pouvoirs magiques. Des écrivains et des philosophes ont longtemps pensé que c’est l’union des flux des hommes et des femmes qui donnaient naissance à un enfant.

 

On parlait déjà de la femme fontaine dans la Chine et dans l’Inde antique avec le tantrisme (une forme de méditation qui permet au corps de se libérer dans le but de décupler le plaisir pendant l’acte : ndlr). Aujourd'hui, en Asie, on appelle le liquide expulsé  "le nectar de lotus". Au Rwanda, l’éducation sexuelle traditionnelle favorise l’éjaculation féminine : elle est signe de fertilité, d’épanouissement et de bonheur conjugal, et donc très recherchée ! Les fontaines sont ainsi érigées au stade de déesses, puisqu'elle libère  le "kunyaza" ou, en français, "l'eau sacrée". Cette tradition rwandaise fait écho à un fait historique : une reine terriblement frustrée par les guerres qui éloignaient son époux loin s'est résolue à faire appel à son serviteur. Ce dernier approcha fébrilement son pénis du clitoris de la reine, ce qui provoqua le kunyaza, une tradition racontée dans un documentaire d'Olivier Jourdain.

 

Une chose est sûre, le sujet, aussi banal qu’il semble, ne laisse personne indifférent. Sur Google, on recense plus de 1 500 000 requêtes concernant les femmes fontaines.

 

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