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Augmentation des prix des produits : Commerçants et transporteurs s’en lavent les mains

 

Le Syndicat national des commerçants et transporteurs contre l’implantation de la vie chère au Burkina Faso (SYNACTIV-BF) était face à la presse le jeudi 16 septembre 2021 à Ouagadougou. L’objectif était de donner sa lecture de la vie chère qui a cours actuellement au Burkina. Autre point abordé : la mise en fourrière d’une centaine de camions burkinabè de plus de 4 essieux par les autorités togolaises.

 

 

 

 

Ce n’est un secret pour personne : les prix des produits de première nécessité se sont envolés au Burkina.

 

En effet, comme on aime le dire dans le langage courant, il n’y a plus d’huile à 100 F, ni de sel à 25 F. En plus, le prix du kilogramme de riz est passé à 450 F. Face à cette situation, à qui jeter l’anathème ? Beaucoup de citoyens considèrent les commerçants comme les principaux responsables de la cherté de la vie. Chose qui irrite les concernés. C’est pour dire non à cela que les commerçants et transporteurs réunis autour de leur faîtière qu’est le Syndicat national des commerçants et transporteurs contre l’implantation de la vie chère au Burkina Faso (SYNACTIV-BF) se sont adressés aux hommes et femmes des médias. Le secrétaire général de cette structure, Lassané Dipama, lui, accuse le ministre des Transports de cette situation.

 

Pour M. Dipama, les instructions données par le ministre Vincent Dabilgou aux autorités du Togo et du Ghana de ne plus autoriser les camions burkinabè de plus de 4 essieux à charger les marchandises leur ont occasionné d’énormes pertes qui, naturellement, se répercutent sur les prix des marchandises. « Il a fallu que nous payions 500 000 francs par camion avant d’être autorisés à quitter leur territoire ou 700 000 francs CFA pour entrer en possession de nos produits au port », s’est-il expliqué. Toujours dans l’objectif de leur nuire, selon le tenant du crachoir, le ministre a ordonné à l’Office national de la sécurité routière (ONASER) de procéder dorénavant à un pesage par tandem en lieu et place de celui par essieu. En clair, le pesage par tandem voudrait que la firme Afrique pesage ne tient plus compte du poids réel du véhicule mais leur impose les choses sans base légale. « Or, selon l’article 8 du règlement n°14/2005/CM/UEMOA des transports, qui vise l’harmonisation des normes de gabarit des véhicules, leurs poids et les charges à l’essieu, il est fixé une amende de 20 000 francs/tonne, ce qui n’est pas le cas pour le pesage par tandem », a-t-il renchéri.

 

S’agissant du vice-président du SYNACTIV-B, Marou Ouédraogo, il a souhaité que des solutions rapides soient trouvées par les autorités et pour cela il suggère la levée des sanctions sur les poids excédants les marchandises suite à l’arrivée des nouveaux containers pour ne pas brimer les transporteurs et demande à la Chambre de commerce du Burkina de se doter d’un pèse-essieux en vue de se conformer aux normes de l’UEMOA. Il a en outre prévenu que si rien n’est fait, les transporteurs burkinabè ne vont plus faire transiter leurs marchandises par le port de Lomé avant d’inviter ses camarades à se tenir prêts pour d’éventuels mots d’ordre si la situation le commande.

 

 

Jean Christophe Ouédraogo

(stagiaire)

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