Menu

Prix AJB de la redevabilité: Hugues de L’Obs. couronné en catégorie santé

 Notre grand reporter, Hugues Richard Sama, vient d’allonger la liste de ses lauriers en s’adjugeant le prix de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) de la redevabilité et du contrôle citoyen (PARCC) le 19 décembre 2020 au Centre national de presse Norbert- Zongo, à Ouagadougou.

 

« Coronavirus/MACO : L’impossible distanciation », c’est l’intitulé de l’article qui a valu à notre reporter Hugues Richard Sama d’être primé dans la catégorie « Santé » du prix AJB de la redevabilité et du contrôle citoyen (PARCC) avec une moyenne de 15,4/20. Lomoussa Bazoun de Le Courrier confidentiel qui a également obtenu la même note, lui, a été classé premier en « Economie » grâce à sa production, « Commune de Ouagadougou : Les folles dépenses du maire Armand Béouindé ».  En « Education », c’est le journal Le Reporter, à travers Simplice Zongo, qui s’est taillé la part du lion avec 16,4/20 pour avoir proposé son article « Scandale dans les cantines scolaires à Sapouy : Des vivres périmés servis dans les écoles ». Ainsi en a décidé le jury de l’édition 2020 dudit prix, présidé par Nadine Bambara née Savadogo après avoir examiné les 26 œuvres en compétition (radiodiffusion, télévision, presse écrite et presse en ligne). Chacun de ces trois lauréats a reçu un prix composé d’une attestation, d’un trophée et d’une somme de 750 000 francs CFA.

L’esprit de ce prix, selon le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Guézouma Sanogo, organisé en partenariat avec le Projet de gouvernance économique et de participation citoyenne (PGEPC), est d’amener les journalistes à aider le gouvernement dans ses interventions sur les questions à problèmes. « Quand nous prenons les domaines de la santé, de l’éducation, de l’économie et des finances, l’exécutif met en place des mécanismes de contrôle mais ces organes ne peuvent pas tout voir. Même s’ils font leur travail, les populations  elles, ont plus confiance à ce qui est fait par les journalistes. Donc l’objectif  est que les hommes de médias jettent un regard sur ces problèmes, qu’ils jouent la carte de la transparence et encouragent la gestion utile des ressources qui font défaut comme ils le disent », a-t-il expliqué. Le coordonnateur du PGEPC, Adama Rouamba, lui, a traduit les mots d’encouragements du grand argentier aux journalistes pour le travail gigantesque déjà abattu et annoncé que la prochaine édition verrait l’instauration d’un grand prix du ministère de l’Economie et des Finances sur les questions de redevabilité.

 

Aboubacar Dermé

 

Encadré 

Propos de notre lauréat

 

« Pour l’ensemble des journalistes cette année, l’évènement majeur, c’est la covid 19 qui occupait la plupart de nos colonnes et autres canaux. Au-delà de toute la propagande qu’il y avait sur cette maladie, il y a une catégorie particulière de personnes qui à mon avis n’était pas prise en compte dans nos discussions et échanges. Il s’agit des prisonniers qui vivent déjà dans un univers assez confiné, un milieu où si ce mal pénétrait, les dégâts allaient être énormes. Donc, j’ai eu l’idée de me rendre à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour voir si l’ensemble des mesures qui ont été très vite prises par le gouvernement en vue de contenir la maladie sont prise en compte. Cet univers étant assez particulier, la distanciation sociale qui est recommandée pour contrer cette maladie est difficilement applicable. Mais l’un dans l’autre les efforts conjugués des prisonniers et des responsables des lieux ont permis pour le moment de juguler ce fléau et l’empêcher de traverser les murs de la MACO. Pour un journaliste, recevoir un prix, c’est toujours un sentiment de fierté. Mais j’ai l’habitude de dire qu’on ne fait pas ce métier pour avoir des prix, on le fait par passion et lorsqu’on a un sujet, on ne se dit pas que c’est pour aller en compétition. C’est uniquement le souci de conduire un sujet qui parle aux gens. Ce prix a une saveur particulière parce qu’il nous ramène à l’essence même de notre métier de journaliste qui est de jouer les trouble-fêtes et de s’assurer que ce qui est dit  est fait et que ce qui est fait  est bien fait ».

 

Recueillis par A.D.      

 

Encadré 2

Palmarès Appel à projets

 

A l’occasion de la cérémonie de remise du prix, 8 des 16 projets ont requis l’assentiment du Comité d’appréciation et de sélection des projets d’articles. Notés sur un total de 35 points les critères portent, entre autres, sur l’originalité du sujet, le rapport du sujet avec les objectifs du PGEPC, son caractère réaliste et réalisable, le coût et les délais de réalisation. Chaque projet retenu a bénéficié d’une bourse de 500 000 francs CFA :

-         Reportage sur une partie des infrastructures scolaires prévue dans le Plan annuel d’investissement (PAI) de 2019 de la commune de Bobo-Dioulasso de Moumouni Simporé de l’Evènement ;

-         Reportage sur les réalisations du 11-Décembre au Burkina Faso, proposé par Idrissa Ouédraogo de l’Evènement ;

-         Enquête sur la réhabilitation de la route passant devant l’hôpital Yalgado-Ouédraogo de Sibiri Charles Simporé, RTB radio et projet de reportage sur les infrastructures scolaires non exploitables après leur réalisation de Michel Ouamtinga Ilboudo, Carrefour africain ;

-         Reportage sur les difficultés d’accès à l’Education des élèves déplacés internes, de Salimata Ouédraogo de L’Eveil Education et projet sur une infrastructure sanitaire réalisée dans le Nahouri et non fréquentée par les populations en raison de son lieu d’implantation de Mahamadi Zango, Sidwaya ;

-         Projet sur la dégradation et les difficultés de réhabilitation du pont de Banankeledaga dans les Haut-Bassins d’Aminata Sanou, Burkina24 ;

-         Projet sur une infrastructure scolaire non achevée et réceptionnée dans le Boulkiemdé proposé par Jean-Baptiste Bouda et Louis Gansonré de la RTB radio.    

En savoir plus...
S'abonner à ce flux RSS