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Regard sur l'actualité

Regard sur l'actualité (649)

Le Premier ministre soudanais remis en selle: Va-t-il pour autant galoper vers un pouvoir civil ?

Les manifestations quasi quotidiennes des Soudanais, au prix souvent de leur vie, et les pressions tous azimuts de la communauté dite internationale auront finalement servi à quelque chose : moins d’un mois après avoir été destitué de son poste, le Premier ministre de transition Abdallah Hamdok devrait retrouver son fauteuil. Et c’est le résultat d’un accord  qui prévoit en outre la libération des anciens membres du gouvernement embastillés avec leur chef. Leur mise aux arrêts faisait suite au coup d’Etat perpétré le 25 octobre dernier et après le refus du Premier ministre de dissoudre son gouvernement comme le lui demandait l’armée. Dès lors, il avait été arrêté avec des dirigeants issus de la société civile. D’abord retenu chez lui avec son épouse, il avait ensuite été emmené vers une destination inconnue avant d’être ramené chez lui.

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Lutte contre le terrorisme : Aux armes, officiers !

 

Une fois de plus, les Burkinabè ont été réveillés par le fracas des armes.

 

Une fois de plus, nous nous inclinons sur la mémoire de nos Forces de défense et de sécurité tombées sur le champ d’honneur et pour lesquelles un deuil national de 72 heures a été décrété à compter du mardi 16 novembre à zéro (00) heure au jeudi 18 novembre à vingt-quatre (24) heures sur toute l’étendue du territoire national.

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Conférence des Nations unies sur le climat (COP 26) : Complaintes africaines sur des conclusions décevantes

 

Rideaux sur la 26e conférence des Nations unies sur le climat qui s’est tenue pendant 2 semaines à Glasgow en Ecosse. Pendant plus de 10 jours, les délégations de 196 pays se sont concertées sur comment réduire les gaz à effets de serre afin de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2° Celsius d’ici 2050.

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Comparution de Gilbert Diendéré : Que nous révèlera la « boîte noire ? »

 

La Boîte noire va-t-elle parler ? C’est la question que tout le monde se posait dès le 11 octobre dernier, date de  l’ouverture à la salle des banquets du procès tant attendu  de Thomas Sankara, chef de la révolution burkinabè assassiné le 15 octobre 1987. On devrait être fixé aujourd’hui.

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Coup d’Etat au Soudan : Bras de fer meurtrier à Khartoum

Près d’une semaine après le nouveau coup d’Etat au Soudan, la rue ne décolère pas contre le général Abdel Fattah al-Burhan et sa junte. Au contraire, les manifestations de rue s’intensifient, notamment à Khartoum. La répression aussi : dispersion musclée des croquants à l’aide de grenades lacrymogènes, de tirs à balles réelles et de multiples arrestations.

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Restitution des œuvres d’art africaines : Chronique d’un retour au pays natal

 

Sans doute figées dans leur éternité immuable, elles n’espéraient pas revoir un  jour la terre qui les a vues naître. Et pourtant dans deux semaines, précisément le 9 novembre 2021, quand l’acte de transfert aura été signé à l’Elysée en présence des présidents Emmanuel Macron et Patrice Talon, 26 trésors royaux d’Abomey seront restitués au Bénin.

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Coup d’Etat au Soudan : Le général al-Burhan va-t-il battre en retraite ?

 

En terrassant le despote Omar el-Béchir le 11 avril 2019 après de longues semaines de manifestations, les Forces de la liberté et du changement pensaient sans doute avoir fait le plus dur. Hélas, elles ne sont pas au bout de leur peine, et depuis le lundi 25 octobre, elles sont obligées de remonter aux barricades.

 

 

Tirant prétexte des divisions entre civils qui menaceraient la sécurité de l’Etat, le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée et président du Conseil de souveraineté, a en effet écarté le Premier ministre, Abdallah Hamdok, et de nombreux autres responsables dont le seul crime est de ne pas porter un treillis, s’imposant ainsi comme l’unique patron du pays alors même qu’en novembre il devait passer la main à l’aile civile.

 

 

Vu le timing assez troublant autant que sont spécieux les arguments avancés par le putschiste qui, dans un discours prononcé hier, a rejeté toute la responsabilité du coup d’Etat sur les civils, il s’en lave les mains tachées du sang des protestataires qui manifestaient contre sa prise du pouvoir. L’étrange paradoxe d’Abdel Fattah al-Burhan, c’est de se maintenir au pouvoir alors qu’il a dissous le Conseil national de transition dont il est pourtant un des membres.

 

 

Là où on s’étrangle littéralement, c’est quand dans son allocution plutôt surréaliste, il présente pratiquement son chef du gouvernement comme son commensal : « Il est chez moi, je mange, veille avec lui. Nous l’avons sorti de sa maison pour sa propre sécurité ». Drôle de protecteur s’il en est puisque la principale menace pour la sécurité d’Hamdok en réalité, c’est son geôlier. Au moment où nous tracions ces lignes, nous avons appris que les militaires ont finalement ramené le premier ministre chez lui.

 

En tout cas il sera difficile au putschiste de Khartoum de faire avaler des couleuvres aux Soudanais et surtout pas à la communauté internationale qui compte bien lui faire rendre gorge.

 

Après les condamnations de principe qui ont accueilli tout de suite le pronunciamiento, le Conseil de sécurité s’est réuni hier pour se pencher sur le cas soudanais, et les Etats-Unis ont d’ores et déjà décidé de suspendre leur aide au Soudan. Washington avait, rappelons-le, promis de soutenir la transition à hauteur de 700 millions de dollars. Un joli paquet dont le pays aura du mal à se passer. Cela, d’autant plus qu’aux tensions se sont ajoutés d’inextricables problèmes sociopolitiques qui ont contribué à exacerber la crise. Le front intérieur lui aussi se mobilise, appelant à une grève générale, excepté dans certains secteurs d’activités vitaux comme les boulangeries, pour ne pas affamer davantage des populations qui avaient déjà du mal à se nourrir.

 

 

Il faut espérer que la conjonction de toutes ces pressions intérieures et extérieures obligera le général à battre en retraite, même si rien n’est moins sûr, car si les bidasses soudanais ont de nombreux détracteurs, ils comptent aussi de précieux soutiens et alliés à l’image de l’Arabie Saoudite et d’Israël.          

 

 

 

D. Evariste Ouédraogo

 

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