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Regard sur l'actualité

Regard sur l'actualité (653)

République démocratique du Congo : Une petite larme pour Mobutu

 

17 mai 1997 - 17 mai 2022. Cela faisait 25 ans, jour pour jour, que les soldats de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Laurent Désiré Kabila, appuyés par l’Ouganda et le Rwanda, entraient à Kinshasa, consacrant du même coup la chute de Mobutu. La veille, ce dernier, très affaibli par la maladie, s’était réfugié à Gbadolite, son village natal, à quelques encablures de la frontière centrafricaine. Acculé aussi dans cette zone naguère réputée être un bastion imprenable et aidé par son dernier carré de fidèles, il a été obligé de s’enfuir pour le Togo à bord d’un cargo militaire qui passait par là.  Ensuite, ce sera le Gabon et, enfin, le Maroc où il a rendu l’âme et repose depuis.

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Opération de sauvetage des huit mineurs : Le miracle de Perkoa aura-t-il lieu ?

-  Mobilisation à travers les réseaux sociaux ;

-        -  Mise en place d’une cellule de crise ;

-        -  Déplacement du Premier ministre  sur les lieux ;

-        -  Ballet incessant de délégations ministérielles ;

-        -  Branle-bas de combat  des équipes de secours ;

-         - Descente de journalistes dans les galeries. 

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Liberté de la presse au Burkina : Un classement qui sonne comme une alerte

Pour mémoire, la Journée mondiale de la liberté de la presse a été instituée le 3 mai 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies, suivant la recommandation adoptée lors de sa 26e session en 1991. Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, la même année 1991, avaient proclamé la « Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias ».

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39 mois pour la transition guinéenne : Toi aussi Doumbouya !

Il aura fallu presque 9  mois au  colonel Mamady Doumbouya pour accoucher  d’un chronogramme de la Transition. Le samedi 30 avril 2022, le chef de la junte qui a renversé le professeur Alpha Condé le 05 septembre 2021 s’est en effet invité sur le tube cathodique pour dire aux Guinéens que le temps pour un retour à une vie constitutionnelle  normale était fixé à trente- neuf mois. 39 ! Pas 36 ou 42, non, 39 ! C’est d’une précision d’horloger. Voici donc ses compatriotes fixés, de même que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest. 

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L’Afrique et la présidentielle française : Un pis-aller nommé Macron

 

Emmanuel Macron a brisé la petite  malédiction du second mandat qui frappe les présidents en exercice depuis un certain temps. Avant lui, après Jacques Chirac, ni Nicolas Sarkozy,  ni François Hollande n’étaient parvenus à se faire réélire ;  le dernier cité, qui sentait le vent du boulet,  s’étant du reste bien gardé de se représenter en 2017.

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Annonce gouvernement resserré en Côte d’Ivoire: Quand l’éléphant se met au régime...

Un an seulement après sa nomination, le Premier ministre ivoirien a rendu le tablier. Patrick Achi a en effet remis hier, 13 avril 2022, sa démission au président Alassane Dramane, qui l’a acceptée.

Intérimaire d’Hamed Bakayoko, qui avait été évacué en France d’où il n’est pas revenu vivant, celui qui vient de démissionner avait finalement été titularisé le 26 mars 2021.

D’ores et déjà, la question se pose de savoir si le sexagénaire sera reconduit ou pas.

Mais la question a-t-elle vraiment son sens quand on sait que le chef de l’Etat ivoirien  a annoncé la formation, la semaine prochaine, «d’un nouveau gouvernement avec un nouveau Premier ministre» ? Ce qui peut laisser donc croire que Patrick Achi ne sera pas reconduit.

Une chose par contre est sûre, la prochaine équipe gouvernementale sera plus réduite, avec une trentaine de membres contre 41 auparavent, précisément 37 ministres et 6 secrétaires d’Etat.

Raison invoquée par le locataire du palais présidentiel de Cocody : «Renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement et tenir compte de la conjoncture économique mondiale actuelle».

ADO veut donc dégraisser le mammouth,  pardon, l’éléphant. Et si le pachyderme en vient à être soumis à une cure d’amaigrissement, c’est que l’herbe n’est plus aussi verte que jadis.

La première économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a beau être solide, elle subit en effet, comme tant d’autres pays, les effets pervers de deux chocs : la pandémie de Covid-19 qui a mis un moment le pays sous cloche et l’actuelle guerre en Ukraine et son corollaire de renchérissement de certaines matières premières comme le blé, le pétrole et le gaz. Et on n’a certainement pas encore fini d’en mesurer le désastre à l’échelle mondiale.

Deux catastrophes cumulées qui ont fini d’assommer le consommateur ivoirien, comme bien d’autres d’ailleurs en Afrique, confronté à une inflation exponentielle et dont le pouvoir d’achat dégringole au fur et à mesure que les bombes russes s’abattent sur Marioupol, Odessa,  Dnipro et autres.

Le panier de la ménagère s’est de ce fait considérablement allégé et les Ivoiriens peinent à  joindre les deux bouts, même pour se procurer le garba (1) quotidien ; d’où  la nécessité pour l’éléphant de se mettre au régime pour passer cette période de vaches maigres.

Quoi de plus normal donc que l’Etat donne l’exemple, même s’il faudra bien plus qu’un gouvernement resserré pour limiter le gaspillage organisé dont nos Etats impécunieux se rendent souvent coupables.

Il faut donc éviter que ce soit juste une mesure cosmétique pour donner l’illusion de la rigueur comme savent si bien le faire les politiciens.

 

 

(1) : Plat populaire ivoirien à base de semoule de manioc

 

Hugues Richard Sama

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