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Regard sur l'actualité

Regard sur l'actualité (649)

Tchad : Pluie de grâces présidentielles à N’Djamena

On ne sait pas si le ramadan y est pour quelque chose, le Tchad étant un pays fortement musulman, mais c’est comme si la grâce présidentielle y était le maître-mot ces derniers temps. La dernière fois, le 21 mars 2023, ce sont 400 ex-rebelles dont 380 ex-combattants du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) qui, à peine condamnés par le tribunal de grande instance de N’Djamena, ont été graciés par le président de la République, le général Idriss Mahamat Déby Itno.

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Menaces contre OMEGA et Alain Alain : ATTENTION DANGER

Il faut croire que le fâcheux précédent de Mohamed Sinon n’aura servi à rien. On pensait qu’après la condamnation le 10 février 2023 à 24 mois de prison avec sursis de cet activiste pro-Ibrahim Traoré pour menaces sous condition, mise en danger de la vie d’autrui et d’intolérance sur les personnes de Newton Ahmed Barry et d’Alpha Barry  que les individus de son acabit tourneraient désormais la langue sept avant de parler.  Hélas ! Il faut croire que la leçon n’a pas été bien retenue ou que la peine n’a pas été suffisamment dissuasive pour décourager à jamais les futurs candidats.

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Tournée de la vice-présidente américaine : La semaine africaine de Kamala Harris

Qu’est-ce qui fait donc courir les Etats-Unis ces derniers temps. D’abord ce fut le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken, en août 2022 ; ensuite il y eut la tournée de la première dame, Jill Biden, en février dernier. Et voilà maintenant Kamala Harris, la vice-présidente, qui a entamé hier, un périple d’une semaine qui doit l’amener successivement dans trois pays anglophones (Ghana, Tanzanie, Gambie), des contrées où la démocratie est sur de bons rails.

Visiblement, ça semble être le principal argument du choix des pays à visiter… même si les Américains savent souvent s’accommoder des dictateurs et tyrans tant que ça les arrange. Maintenant, on remarquera au passage l’absence d’un Etat francophone sur l’itinéraire de la vice-présidente.

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Procès pour diffamation d’Ousmane Sonko: Le chemin qui mène à la présidence passe par le prétoire

Que nous réserve la journée d’aujourd’hui à Dakar ? C’est en effet ce jeudi 16 mars 2023 que l’opposant sénégalais Ousmane Sonko doit se présenter à la barre pour répondre des faits de « diffamation, injures et faux ». A la base, une plainte déposée contre lui par l’actuel ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Le leader du PASTEF l’avait accusé au cours d’une de ses sorties d’avoir détourné 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaires.

L’affaire avait été appelée une première fois en février puis renvoyée parce que le mis en cause affirmait n’avoir pas reçu de convocation. Cette fois, toutes les conditions semblent être réunies pour que le procès se tienne. Reste à savoir dans quelle ambiance ce jugement aura lieu.

Comme toutes les fois où Ousmane Sonko et les autres ténors de l’opposition sont convoqués par la justice sénégalaise, la rue s’en mêle et ça dégénère en actes de violence. L’audience d’aujourd’hui a d’ailleurs été précédée de deux jours au cours desquels le prévenu a chauffé à blanc ses partisans. D’abord mardi où des milliers de manifestants se sont rassemblés et hier où les forces de l’ordre ont cette fois fait barrage aux velléités de protestation, allant jusqu’à empêcher Ousmane Sonko de quitter son domicile.

Ces manifestations interviennent sur fond de contestation de troisième mandat qu’on suspecte Macky Sall de vouloir briguer. Il est vrai que derrière ces dossiers judiciaires, c’est un peu la bataille rangée pour la présidentielle de 2024 qui se joue depuis d’interminables mois.

D’un côté donc, le président en exercice qu’on accuse de vouloir jouer indûment les prolongations et de l’autre des opposants, notamment Ousmane Sonko qui pourrait voir ses ambitions hypothéquées si d’aventure il était condamné. Et c’est tout l’enjeu de cette journée classée rouge à Dakar.

Comme ce fut déjà le cas dans l’affaire Adji Sarr, le leader de la coalition Yewwi askan wi a de nouveau brandi l’argument de la cabale politique. Ce serait pourtant bien, que ce soit dans l’un ou dans l’autre dossier, qu’il puisse se défendre de ce dont on l’accable plutôt que de se réfugier derrière l’argument, un peu trop facile au demeurant, de la combine politicienne, quand bien même la multiplication des procès qui visent les opposants depuis que Macky Sall est arrivé au pouvoir n’est pas à son honneur. Ce n’est pas non plus à l’honneur de la démocratie sénégalaise qui était considérée pendant longtemps comme le phare de la démocratie en Afrique. Mais force est de reconnaître qu’entre procès d’opposants et embastillements de journalistes, le phare est devenu de plus en plus terne et il faut espérer qu’il ne s’éteigne pas sous les coups de boutoir d’hommes politiques plus préoccupés par leur propre destin que du devenir du pays.

En tout état de cause, on espère que le président sénégalais aura suffisamment de sagesse pour ne pas s’embarquer dans une voie sans issue, c’est-à-dire foncer droit dans le mur, le même mur contre lequel son prédécesseur Abdoulaye Wade s’était déjà fracassé pour avoir lui aussi voulu jouer les prolongations.

Il est vrai que les politiciens n’apprennent jamais du passé mais de là à être totalement amnésique, il y a certainement un pas que Macky Sall devrait se garder de franchir.

 

Hugues Richard Sama

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Mali : Ras Bath et les procureurs de la… rue publique

Retour à la case prison pour Ras Bath, surnom du chroniqueur radio vedette contestataire malien Mohamed Youssouf Bathily. Il a été interpellé et entendu le lundi 13 mars dernier avant d’être placé sous mandat de dépôt en début de soirée, accusé par la justice malienne de « simulation d’infraction ».

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Mort de Soumeylou Boubèye Maïga : Un an après, un ancien procureur ressuscite la thèse de l’assassinat

C’est un véritable pavé qui vient d’être jeté dans le Djoliba. Alors qu’avec le temps on n’en reparlait plus ou pas assez, voilà que l’affaire Soumeylou Boubèye Maïga, du nom de l’ancien Premier ministre malien décédé en mars 2022 dans des circonstances troubles, ressurgit à Bamako. 

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