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Politique (791)

Mise en place des comités locaux de dialogue : « Il ne s’agit point d’une négociation avec les groupes armés » (Yéro Boly, ministre d’Etat)

Le ministre d’Etat, ministre de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale, Yéro Boly, a rencontré les hommes de médias le mardi 19 avril 2022. Ce tête-à-tête a porté sur la mise en place des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix.

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Dialogue démocratique sur les transitions : « Un diagnostic sociétal pertinent s’impose » (Siaka Coulibaly, analyste politique)

 

Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), en partenariat avec l’ONG Diakonia et l’Institut national démocratique (NDI), a organisé un panel dans le cadre du dialogue démocratique. La rencontre a vu la participation de l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile, des institutions, des partenaires techniques et financiers sur le thème : « De la transition de 2014-2015 à la transition de 2022 : leçons et perspectives pour une transition propice à une consolidation de la démocratie ». C’était le 12 avril 2022 à Ouagadougou. 

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Verdict procès Thomas Sankara : « Si certains y ont trouvé une vérité, pour d’autres c’est un simulacre de justice » (Eddie Komboïgo, président du CDP)

 

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a organisé une conférence de presse le vendredi 15 avril 2022 au siège dudit parti. Objectif : présenter la situation de la nation et celle du parti. « Il est cependant très regrettable que certains citoyens, notamment des avocats de la partie civile, au lendemain de ce verdict, s’arrogent le droit d’interdire, sous menace, le président du Faso et l’Assemblée législative de transition (ALT) de penser à user de leurs prérogatives constitutionnelles, pour accorder la grâce présidentielle ou voter une loi d’amnistie», a déploré la direction du parti.

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Rapport d’enquête drame d’Inata: Fayçal Nanéma exige sa publication

Jusquaujourdhui, lopinion ignore les tenants et les aboutissants du drame survenu le 14 novembre 2021 à Inata au nord du Burkina, dans le Soum, alors quune enquête avait été commanditée par le président déchu Roch Kaboré. Quelque trois mois après sa prise du pouvoir, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) na toujours pas pipé mot de cette attaque ayant causé la mort de 53 personnes, dont 49 gendarmes. Ce silence sur cette affaire a conduit le Mouvement pour la démocratie et le vivre-ensemble (MDVE) à demander des comptes aux autorités.

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Audits de l’ASCE-LC : S’ils viennent dans nos banthoustans, nous lâchons nos chiens faméliques !

 

Grosses frayeurs en perspective. J’ai ouï dire que les gars de l’ASCE-LC (Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption) se seraient déportés à Ouaga 2000, et, à la vue d’une bâtisse qui en impose, les fouineurs toquent au portail et demandent qui en serait le propriétaire. Faute d’information, un carton de convocation est remis pour répondre de cette maison à qui de droit.

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Verdict procès Thomas Sankara: Et si on pensait maintenant aux causes orphelines ?

 

Blaise Compaoré : condamné à la prison à vie ;

Gilbert Diendéré : condamné à la prison à vie ;

Hyacinthe Kafando : condamné à la prison à vie.

Voilà pour les principales têtes daffiche qui écopent de la peine maximale, à laquelle sajoute la sanction de déchéance de toutes leurs décorations.

Hier mercredi 6 avril 2022,  en effet, le procès Thomas Sankara a rendu son verdict à lissue de six mois de débats.

Six mois au cours desquels le président de la Chambre de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou siégeant à la salle des Banquets de Ouaga 2000,  Urbain Médah, a entendu douze prévenus sur les quatorze, vu défiler une centaine de témoins et compulsé un volumineux dossier de 20 000 pages.

Pour certains, c’était le verdict le plus attendu dans lhistoire judiciaire du Burkina Faso. Cest à la fois vrai et faux.

Vrai,  au regard des circonstances tragiques dans lesquelles le héros et héraut   de la révolution burkinabè a été assassiné en octobre 1987.

Vrai, également,  du fait du charisme qui fut celui du président du Conseil national de la révolution (CNR).

Vrai, enfin, si lon se réfère à la longue quête de justice des ayants droit de lillustre disparu qui ont déposé une plainte depuis 1997 pour « assassinat et recel de cadavre ». Mais pour des raisons évidemment politiques,  il aura fallu attendre la chute de Blaise compaoré en 2014 pour que le dossier soit rouvert par le fait du prince, en loccurrence par le président de la transition dalors, Michel Kafando.  

Si, en effet, rapportée à certains faits,  la sentence tombée hier à la salle des Banquets de Ouaga 2000 peut être perçue comme la plus attendue dans lhistoire judiciaire de notre pays, il convient néanmoins dy mettre un bémol.

Cest que, à la lumière des audiences parfois mâtinées de considérations politico-idéologiques,  il ne faisait guère de doute que la culpabilité des principaux mis en cause serait établie par le président du tribunal et seul restait en réalité le tarif qui serait collé à chacun dentre eux.

Cest désormais  chose faite.

Si certains comme le médecin Alidou Jean Christophe Diébré (celui-là même qui, sur le certificat de décès,  a fait cas de « mort naturelle  du chef de la révolution burkinabè», Amado Nana et Bossobè Traoré ont été acquittés, de manière générale on constate que le tribunal a eu la main particulièrement plus lourde que le procureur. En tout cas en ce qui concerne notamment les trois têtes de proue de la conjuration qui a été fatale à Thom Sank.

En effet, le parquet militaire avait, on se rappelle, requis trente ans de réclusion contre Blaise Compaoré et son ancien ange gardien, Hyacinthe Kafando, tous deux jugés par contumace, et vingt ans contre Gilbert Diendéré.

En lieu et place de cela, cest la perpète qui fait chavirer de bonheur les sankaristes de tout le pays, qui ont dailleurs paradé dès la fin de laudience, de la salle des Banquets au Mémorial Thomas-Sankara pour un grand rassemblement populaire.

Du reste, certains estimeront que les trois doivent sestimer heureux d’être en vie et davoir bénéficié dun procès, chance quils nont laissée ni  à Sankara ni à ses douze comourants.

Cela dit, maintenant que justice est enfin rendue à licône panafricaine de la lutte contre limpérialisme, on comprend le soulagement légitime qui peut être celui de sa veuve, Mariam, de ses enfants, Philippe et Auguste, et de lensemble de sa famille biologique, qui viennent dobtenir gain de cause au terme dun marathon judiciaire qui n’était pas gagné davance.

Voici donc, sous réserve dappel, un dossier politico-judiciaire de réglé, mais on ne sait pas encore si les sentences prononcées vont contribuer à limpératif de réconciliation nationale que tout le monde appelle de ses vœux.    

Au demeurant, si  la galaxie sankariste a obtenu justice, il ne faut pas oublier les nombreuses causes orphelines qui nont ni avocats, ni comité international, ni chapelles politiques, ni artistes engagés pour être entendues.

Le disant, nous pensons notamment aux différents crimes de sang qui ont aussi  émaillé le court règne de Thomas Sankara.

Les assassinats de Yorian Gabriel, Fidèle Guébré, Didier Tiendrébéogo et compagnie, Amadou Sawadogo, et nous en oublions,  méritent eux aussi d’être élucidés.

Charismatiques ou pas, toutes ces victimes ont elles aussi des veuves et des orphelins qui souffrent dans le silence et dans lindifférence des uns et des autres.

Certes sur le plan judiciaire, tous ces crimes sont frappés de prescription.

Certes également,  sous  Blaise Compaoré, il y a eu des indemnisations financières que certaines familles de victimes de violences politiques ont dailleurs rejetées.

Mais à défaut dun procès comme celui qui vient de se terminer, tous ont aussi droit à la vérité et veulent aussi savoir ce qui sest réellement passé.

Et à limage de ceux qui ont défilé depuis octobre passé à la salle des Banquets de Ouaga 2000, ce ne sont pas les témoins vivants des abominations de la révolution qui manqueront pour, dans le cadre dune commission Vérité,  venir expliquer aux parents concernés ce qui sest réellement passé.

Après quoi, on pourrait organiser une journée de lustration pour évacuer les mares de sang dans lesquelles nous pataugeons depuis de longues décennies.

Cest à ce prix quune véritable réconciliation pourra se faire sans laisser personne sur le bas-côté de la route qui mène vers une nation de fraternité et d’égalité.

 

 

Alain Saint Robespierre

 

 

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Assemblée législative de Transition : Le règlement intérieur adopté

 

Les députés de l’Assemblée législative de Transition étaient en séance plénière pour l’adoption et la  relecture de leur  règlement intérieur le mardi 5 avril 2022. Après l’élection du président de l’Assemblée en la personne   d’Aboubacar Toguyéni, un comité ad hoc de 10 membres a  été mis en place pour la relecture du règlement intérieur du Parlement, lequel a été adopté à l’unanimité  par les  71 députés.

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Feuille de route de la Transition : Les 4 priorités d’Albert Ouédraogo

 

Hier 4 avril 2022, le Premier ministre de la Transition, Albert Ouédraogo, s’est soumis à une prescription de la charte de ladite Transition en son article 18, alinéa 2 : «Dans un délai de trente jours après la formation du gouvernement, le Premier ministre présente sa feuille de route de la Transition devant l’Assemblée législative de Transition. Cette présentation ne donne lieu à aucun vote.» La ligne directrice du nouveau chef du gouvernement, exposée pendant 38 minutes, se décline en  différents points qui vont de la sécurité à la réconciliation nationale en passant par la prise en charge des personnes déplacées.

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