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Indépendance Soudan du Sud : Tout ça pour ça ! Spécial

C’est visiblement avec beaucoup de peine que la communauté internationale assiste à l’effondrement du plus jeune Etat de la planète. Indépendant depuis seulement le 9 juillet 2011, le Soudan du Sud sombre inexorablement dans la guerre civile du fait du choc des égo  de deux personnalités  de l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS), le parti issu de la lutte de libération : depuis la mi-décembre dernier, Salva  Kiir, le président, et Riek Machar, son ex-vice-président, sont engagés dans un combat sans merci sur fond d’antagonisme  ethnique entre Dinkas et Muers.

 

 

Depuis une semaine, des morts par centaines sont  recensés, et les civils affluent par milliers dans différents camps de l'ONU pour tenter d'échapper aux combats, aux massacres.

L'ONU et quelques dirigeants du monde entier sont engagés dans une course diplomatique pour éviter au jeune Etat de replonger dans la guerre civile. Après avoir renforcé le contingent militaire américain sur place, Barack Obama, dont le pays a joué un rôle prépondérant dans l'accès du Soudan du Sud à l'indépendance, tente de faire entendre raison aux belligérants et envisage, si besoin en est, des mesures de rétorsion - non sans avoir pris la peine de diligenter l’évacuation de ses ressortissants -

Hier lundi encore, la tension restait vive au Soudan du Sud en dépit de la pression de la communauté internationale pour un cessez-le-feu. Les pays de la sous-région sont inquiets et multiplient de leur côté les tentatives de médiation, pour l'heure sans résultat. C’est dire que le pays glisse lentement vers la guerre civile en dépit d'intenses efforts diplomatiques internationaux. Déjà l’ONU évoque l'existence de deux charniers à Juba, la capitale du Soudan du Sud, dans lesquels auraient été enterrés les corps de civils de l'ethnie nuer, celle à laquelle appartient l’ancien vice-président entré en dissidence, Riek Machar ; des civils, qui auraient été exécutés par des soldats du président Salva Kiir

C’est dans ce contexte, empreint de grande confusion, que le gouvernement sud-soudanais a proposé un cessez-le-feu et menacé les rebelles de représailles s’ils s’y dérobaient. Espérons que l’ultimatum donné aux belligérants par les pays voisins jusqu’au mardi 31 décembre 2013 pour arrêter les violences connaîtra pour une fois un début d’exécution !

 

 

 

Boureima Diallo

Dernière modification lejeudi, 18 janvier 2018 10:17

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