Revendication des enseignants : «On se connait dans ce pays-là» (Guezouma Sanou du MPP)
- Écrit par Webmaster Obs
La section provinciale du MPP/Kossi a effectué le dimanche 21 janvier 2018 à Nouna sa rentrée politique de l’année. La situation nationale marquée par la crise scolaire était parmi les sujets d’échanges avec les participants. Sans l’avouer clairement, Guézouma Sanou, membre de la délégation du bureau politique national, voit derrière la revendication des enseignants une main politique. «On se connaît dans ce pays-là», a-t-il déclaré.
La délégation du bureau politique national était composée de Dieudonné Maurice Bonanet, ministre de l’Habitat, de François Traoré et de Guézouma Sanou. Ils ont joint leur voix à celle du député maxime Koné pour apporter «un message d’espoir» aux militants du MPP fortement mobilisés pour prendre part à cette rentrée politique. Les défis sécuritaires, le bilan de la mise en œuvre du programme présidentiel au bout de 2 ans et des questions relatives à la restauration de l’autorité de l’Etat et au civisme ont fait l’objet des débats au cours de cette rencontre. La vie du parti dans la province, les problèmes de routes, d’emploi des jeunes et des femmes étaient également au menu des échanges.
A en croire les témoignages des secrétaires généraux des sous-sections et des maires, le parti se porte bien dans la Kossi au regard des différentes réalisations, même si certains déplorent des promesses non encore tenues. Tout en se félicitant du bilan des 2 ans du pouvoir de Roch, le chef de la délégation, Maurice Bonanet, a assuré aux militants que le gouvernement s’attellera durant les trois années à venir, à redoubler d’efforts pour que tous les engagements soient respectés. Il les a en outre appelés à rester mobilisés dans la perspective de la présidentielle de 2020.
Comme il fallait s’y attendre, la situation qui prévaut dans le milieu scolaire s’est invitée aux débats. Sur la question, Guézouma Sanou parle d’une manœuvre pour déstabiliser le pouvoir en place. Je ne dis pas qu’il y a forcément une main politique mais de ce que je connais de ma formation politique et ce que je sais en termes de revendications syndicales dans notre pays, la main politique n’a jamais été absente des revendications syndicales. Et on se connaît tous dans ce pays-là. Si le débat devient le refus d’accorder une trêve quelconque à un gouvernement qui vient d’arriver, de dire que le président va partir en plein midi, on est obligé de se poser la question de savoir s’il s’agit tout simplement d’une revendication syndicale ou bien nous rentrons encore dans d’autres considérations. En ce moment, nous, militants du MPP, faisons recours à l’histoire et à l’observation de l’histoire pour dire qu’on ne peut pas accepter que l’amalgame soit fait pour déstabiliser le pouvoir que nous avons chèrement acquis.
Boureima Badini
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Par Kôrô Yamyélé
Par Kôrô Yamyélé
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