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Enlèvement dans une église évangélique de Belehoro: Le pasteur et ses brebis piégés par un faux malade

Le nombre de personnes prises en otages dimanche dernier dans la commune d'Arbinda diverge d'un média à l'autre. Si certains croient savoir que les membres de l'église évangélique de Belehoro enlevés par un groupe djihadiste étaient quatre ou six, des sources dignes de foi assurent qu'ils étaient huit. Grâce à elles, voici ce que nous en savons pour le moment.

 

 

 

Après l'enlèvement le 21 mai dernier à Basnéré du catéchiste Mathieu Sawadogo et de son épousede la paroisse Notre-Dame des Apôtres d’Arbinda, commune rurale située à 100 km de Djibo,  les terroristes ont encore fait parler d'eux le dimanche 3 juin 2018. En effet, ils se sont illustrés par le rapt du pasteur Pierre Boena, responsable de l’église locale de Belehoro, et des membres de sa famille ainsi que de quelques-uns de ses fidèles.  C'est en tout huit personnes qui ont été prises en otages dans la soirée dominicale : le pasteur, sa belle-fille, son fils, deux de ses petits-enfants, une fidèle et ses jumelles. L'homme de Dieu aurait reçu la visite d'un des djihadistes qui feignait d'être malade et souhaitait recouvrer la santé par la prière. C'était en réalité une reconnaissance du terrain. Après sa prétendue guérison, celui qui a servi d'éclaireur est revenu avec ses camarades enturbannés et bien armés pour commettre leur forfait.

Dans cette zone, les premières cibles, rappelons-le, ont été les forces de défense et de sécurité avant que le fléau touche les écoles et les agents de l'administration, pour finalement atteindre les confessions. Le Burkina Faso, une Nation famille toujours citée en exemple en matière de tolérance religieuse, voit ainsi sa marque déposée dans le viseur des terroristes qui semblent décidés à instaurer la psychose dans toutes les sphères de la société. Espérons que les ravisseurs  feront preuve d'indulgence envers ces pauvres innocents  et que l'Etat fera les diligences nécessaires pour leur libération.

Aux dernières nouvelles, le pasteur et ses brebis auraient communiqué avec leurs proches, à qui ils auraient transmis un message des ravisseurs destiné aux autorités burkinabè.

 

Abdou Karim Sawadogo

 

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