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Attaque à Barani : Un gendarme tué, un assaillant abattu

C’était le seul poste de gendarmerie de la Kossi en dehors de Nouna qui n’avait jusque-là pas reçu la visite de terroristes.

 

Depuis la nuit du 17 au 18 octobre, c’est malheureusement chose faite. Cette fois les victimes sont partagées entre les assaillants et les gendarmes. C’est un détachement de gendarmes qui a été visé par des personnes lourdement armées

Un assaillant abattu, un gendarme tué et trois autres blessés dont deux grièvement, c’est le bilan de l’attaque de la brigade territoriale de Barani dans la nuit du 17 au 18 octobre 2018. Les blessés ont été évacués au CHR de Dédougou et celui qui a été légèrement atteint  au bras était encore sur pied, arme en main.

Les assaillants ont tenté d’emporter le cadavre de leur camarade mais ont finalement dû l’abandonner à quelque 200 m du poste sous la pression de la riposte des gendarmes. Les dégâts matériels ne sont pas importants mais les impacts de balles sont visibles sur une bonne partie du bâtiment de la brigade.

Le haut-commissaire de la province de la Kossi, Alfred Ouaré, qui s’est rendu sur les lieux de l’attaque, a salué la bravoure de nos soldats qui ont pu abattre un des assaillants. Une première depuis les attaques dans la province et cela dénote une avancée dans la lutte, selon lui.

Alors que la quiétude était revenue dans la zone, les habitants de Barani ont été réveillés la nuit dernière par des coups de feu. Un témoin nous a raconté que les tirs qui ont commencé vers 23h étaient très intenses et des balles sont même tombées dans quelques familles avoisinant  la brigade.

Au départ, on avait cru à une séance d’entraînement avant de se rendre compte que c’est la brigade territoriale de Barani qui a été la cible d’une vingtaine d’individus lourdement armés, nous confie un témoin. Ils sont venus du côté du village de Koubé, situé à quelques pas de la frontière du Mali, a dit le haut-commissaire de la Kossi. C’est dans ce village qu’un chasseur dozo avait été tué il y a quelques mois.

Cette attaque de la gendarmerie de Barani était attendue selon certains habitants de la localité qui évoquent des difficultés de collaboration entre la population et les FDS. Selon lui, les forces de défense et de sécurité doivent sortir de leur mutisme et dialoguer en permanence avec les civils. «Ils ne s’adressent pas à nous et nous avons peur aussi de les approcher. Si la collaboration était bien établie, nous pourrions même aider à retrouver les parents de l’assaillant abattu », a déclaré une source locale.

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