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Fermeture des classes : «L’Etat peut affecter 10 militaires devant chaque école»(Salif Sawadogo, trésorier PDP/PS)

Des responsables du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) étaient face aux journalistes dans la matinée du 15 décembre 2018 à Ouagadougou. Une sortie au cours de laquelle le parti de feu Joseph Ki-Zerbo n’a pas manqué de fustiger la gestion du pouvoir MPP et de ses alliés en en dressant un tableau des plus sombres. Concernant la fermeture des classes due à l’insécurité imposée par les terroristes, le trésorier national du parti, Salif Sawadogo, a estimé que l’Etat peut affecter une dizaine de militaires devant chaque école pour que l’enseignement soit garanti. Mais, selon le président, Toro Drabo, il faut, «au besoin, déclarer l’état de guerre contre les terroristes». Cette notion s’entend par «faire une déclaration officielle de guerre d’un Etat à un autre ».

  

 

«Le Burkina Faso vit dans la tourmente depuis l’avènement du MPP et de ses alliés au pouvoir » ; «Le PNDES est un somnifère géant de dernière génération » ; «Il y a une gestion mafieuse des ressources humaines, financières, foncières, minières, etc. » ; «L’enseignement est dans la léthargie, dans la santé, c’est la désolation, seuls le MPP et ses alliés sont dans l’illusion» ; ce sont quelques propos tenus par le président du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS), Toro Drabo. L’enseignant vacataire au Département de géographie de l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo a dépeint un tableau noir pour de la gestion de la chose publique par le pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

A l’issue de son réquisitoire, le responsable du ‘’parti de l’espoir’’ a indiqué que seuls une constitution et des institutions endogènes permettront de mettre le pays sur le bon chemin. Par constitution endogène, il entend la possibilité pour le Burkina Faso de se doter de sa propre loi fondamentale, ‘’une boussole’’ qui sera la synthèse des cultures, des valeurs de la soixantaine d’ethnies que compte le pays. «Si nous arrivons à le faire, et ça coûte peu d’argent, cela va nous orienter en nous disant d’où nous sommes venus, où nous nous trouvons en ce moment et où est-ce que nous allons. Selon le PDP/PS, notre pays n’a toujours pas d’orientation. Cette boussole est une nécessité qui va libérer le peuple burkinabè », a signifié  Toro Drabo.

Interrogé sur la contribution du parti à la résolution des problèmes sécuritaires du pays, le président lâchera ceci à ses militants : «Camarade vous pouvez répondre ». Et le trésorier national, Salif Sawadogo, de se jeter à l’eau : «Vraiment ça fait mal, il y a des écoles qui se ferment chaque jour et rien n’est fait. Nous, nous pensons que l’Etat doit faire tout ce qu’il faut pour assurer la sécurité dans les écoles. Il peut affecter 10 ou 15 agents dans ces endroits afin que l’enseignement soit garanti ». Toro Drabo, lui, a estimé que la solution doit être structurelle : «La réponse se trouve dans les mains de tout le monde, il nous faut une mobilisation générale, déclarer l’état de guerre. Une population engagée dans sa propre défense est invincible. De plus, s’il y avait une constitution et des institutions endogènes, cette guerre contre le terrorisme allait être gagnée, car tout terroriste qui mettrait les pieds dans la brousse d’une communauté allait être immédiatement saisi».   

 

Aboubacar Dermé

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