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Appel de Manéga à la paix et à la réconciliation : En attentant la potion des Sages

Constitué suite à l’Appel de Manéga puis installé en novembre 2019, le Panel des anciens et personnalités pour la paix et la réconciliation au Burkina Faso (PANAPAX) a pris l’engagement d’œuvrer pour ‘’la paix et la réconciliation nationale’’ en jouant un rôle de conciliateur et de recours traditionnel. A cet effet, ils élaboreront une feuille de route qu’ils adresseront aux forces vives de la nation dans les jours à venir. C’est l’annonce faite le 20 janvier 2020 à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse que lesdits membres ont animée.

 

 

Après sa constitution et l’installation de ses membres en fin novembre de l’année écoulée, les ‘’Sages’’ du Comité de l’Appel de Manéga, réunis au sein du PANAPAX, ont voulu à travers cette première sortie médiatique se faire connaître par l’opinion nationale. Au nombre de onze au total, neuf d’entre eux ont fait le déplacement pour ce ‘’baptême du feu’’ : l’ex-Chancelier des Ordres, Mamadou Djerma, le chef de Manéga, Me Titenga Pacéré, l’instituteur à la retraite El hadj Idrissa Semdé, le pasteur Flavien Tapsoba, l’ancien officier et diplomate Ibrahim Traoré, les anciens magistrats, Amina Traoré et Moussa Sanogo, le prix Nobel alternatif, Yacouba Sawadogo ; l’ex-ministre de la Culture et porte-parole du jour, Béatrice Damiba. Autour de la table des conférenciers, il ne manquait donc que l’émir du Liptako, Ousmane Amirou Dicko, et l’archevêque émérite de Bobo-Dioulasso, Monseigneur Anselme Sanon, excusés.

Au-delà de la prise de contact, la rencontre avec les journalistes, était le lieu, pour les Anciens, de lever le coin du voile sur leur agenda. L’Appel de Manéga, qui fonde leur engagement, s’il faut le rappeler, a été lancé suivant le constat que la maison commune brûle du fait du terrorisme, et qu’il faut sauver la paix et la cohésion nationale, touchées. Et pour eux, ces valeurs sont plus que jamais cruciales pour la survie du Pays des hommes intègres. L’heure est grave, estiment les conférenciers, dont le regard de sagesse décèle « une complexité des relations entre Burkinabè », causée par des « blessures profondes». Et d’appeler les différentes composantes de la société à « faire preuve de dépassement de soi et à se tourner vers l’avenir à travers un sursaut national salvateur ». En vue d’aider à l’aboutissement de cette réconciliation, le panel, à en croire les conférenciers, proposera dans les jours à venir une « feuille de route » qui sera adressée à tous les acteurs de la société. Cette feuille de route prendra en compte tous les préalables nécessaires à la réconciliation.

 

Bernard Kaboré

 

Encadré :

Les Sages plaident « l’humanisme » à l’égard du général Bassolé

 

Toujours au sujet de la réconciliation nationale, la question de la santé et de l’évacuation de l’ex-ministre des Affaires étrangères Djibril Bassolé,  a été également au menu des échanges entre les conférenciers et les hommes de médias. Condamné à vingt ans de prison suite aux procès du putsch manqué de septembre 2015, l’ancien diplomate, souffrant, est dans l’attente d’une autorisation pour se faire soigner à l’étranger. Cette autorisation doit-t-elle être accordée au nom de la réconciliation nationale ? L’avis des Sages est qu’il doit y avoir de l’humanisme dans le traitement de ce problème « délicat ». « Nous ne pouvons pas directement nous y impliquer en tant qu’Appel de Manéga, mais, en tant qu’appel à la réconciliation, nous souhaitons qu’il y ait plus d’humanisme à son égard », a indiqué Me Titenga Pacéré.

B.K.

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