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Attaques terroristes au Centre-Nord : Lundi noir à Barsalogho

 

Malgré les opérations de sécurisation de la région du Centre-Nord par les forces de défense et de sécurité, les groupes armés terroristes continuent de semer la terreur dans les communes de Pensa, de Pissila et de Barsalogho. Les dernières attaques, perpétrées dans la soirée du lundi 20 janvier 2020 à Nagraogo et à Alamou, deux villages de la commune de Barsalogho, ont fait 36 morts et causé de nombreux dégâts matériels selon les autorités locales. D’autres sources indiquent plus d’une cinquantaine de victimes.  

 

 

 

 

C’est l’une des attaques terroristes les plus meurtrières que la région du Centre-Nord ait subies. Selon les informations, les assaillants, juchés en binôme sur une quarantaine de motos grosses cylindrées, ont fait irruption dans l’après-midi du lundi 20 janvier dernier dans le marché de Nagraogo, village de Barsalogho situé sur l’axe-Barsalogho-Dablo à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de la commune. Lourdement armés, ils ont perpétré un carnage et incendié le marché, qui grouillait toujours de monde. Selon les autorités locales du Centre-Nord, cette attaque, des plus lâches et des plus barbares a occasionné la mort de 32 personnes. Les autorités indiquent que les forces du Mal ont, dans leur repli, assassinés 4 autres civils et blessé 3 personnes à Alamou, une localité de la commune située à 7 kilomètres du centre-ville. D’autres  sources dans la commune de Barsalogho indiquent qu’une cinquantaine de civils ont été assassinés par les forces du Mal lors de ces attaques terroristes du lundi 20 janvier. Plusieurs corps des victimes ont été transférés à l’aide de tricycles par les populations dans la journée du mercredi 22 janvier à Barsalogho-centre pour inhumation. «C’est la consternation et l’émoi dans la ville de Barsalogho qui enregistre de nouveau une arrivée massive de déplacés internes des villages qui étaient jusque-là épargnés par les attaques terroristes», a déclaré un habitant de la commune joint au téléphone dans la soirée du mercredi. Avant ces dernières attaques terroristes, la commune de Barsalogho accueillait plus de 50 000 personnes déplacées internes qui provenaient d’une trentaine de villages de la commune et de certaines localités de Dablo, de Pissila, d’Arbinda et de Tongomaël. 

 

Pour mémoire, le Centre-Nord a subi sa première attaque terroriste meurtrière le 1er janvier 2019 avec l’assassinat du chef coutumier de Yirgou, village de Barsalogho, et de 5 membres de sa famille.

 

 

Gousyamba Ouédragogo       

 

 

 

Encadré

 

 

Roch Marc Christian Kaboré décrète un deuil national de 48 heures

 

 

 

Dans un communiqué diffusé au journal de 19h de la RTB radio et signé par Rémis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, le gouvernement a présenté ses condoléances aux familles éplorées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Selon le porte-parole du gouvernement, ces attaques répétées contre les populations innocentes appellent à une franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité et au renforcement de la solidarité entre Burkinabè. Le gouvernement invite par ailleurs les populations à plus de vigilance, et encourage les FDS, engagées dans la lutte sans répit contre le terrorisme. Suite à cette attaque terroriste meurtrière de Barsalogho, le Président du Faso a décrété un deuil national de 48 heures à compter du mercredi 22 janvier 2020 à 00h au jeudi 23 janvier à 24 heures.

 

G.O.

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