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TCV: Des travailleurs réclament leurs salaires

Plusieurs dizaines de travailleurs de la compagnie  Transport confort voyageurs (TCV), des chauffeurs pour la plupart, ne sont pas contents de leur direction. Ils observent depuis quelques jours un sit-in pour, disent-ils, exiger le paiement de leurs arriérés de salaires. Nous les avons rencontrés hier en fin de martinée dans les locaux de la compagnie où ils semblaient visiblement très remontés contre leur  employeur.

 

 

La situation semble aller de mal en pis pour un grand nombre de  travailleurs de la compagnie de transport TCV. Longtemps confrontés au non-paiement de leurs salaires, ils doivent maintenant faire face à la mesure gouvernementale interdisant le transport interurbain de passagers. Une disposition qui   pénalise la compagnie mais qui s’impose, au dire des travailleurs, au regard du contexte sanitaire que traverse le pays. Mais voilà, l’arrêt des activités au niveau des transports interurbains s’est accompagné par une décision de suspension des contrats de travail à TCV. Une décision que ne récusent pas les travailleurs au regard de la nature du contrat qui les lie à la société. Mais pour les chauffeurs routiers, si la société est dans son plein droit de suspendre les contrats de travail, elle a aussi l’obligation de respecter ses engagements vis-à-vis de ses employés. «Nous sommes à 4, voire 5 mois, d’arriérés de salaires pour certains d’entres nous.  Notre situation s’est davantage compliquée avec cette maladie à coronavirus qui nous oblige à rester à la maison. Avec quoi nous allons subvenir à nos besoins, étant confinés à la maison et sans autre source de revenu ? On ne demande pas des avantages ou des bonifications. Nous exigeons seulement ce qui nous revient de droit, notre salaire», clament les travailleurs.  Ce mouvement d’humeur  qui a connu hier une forte mobilisation des travailleurs dans l’enceinte de la société ne semble nullement émouvoir l’un des responsables de TCV. Interrogé sur les  revendications des travailleurs, ce dernier dit n’avoir aucune connaissance d’arriérés de salaires de la compagnie vis-à-vis des employés. Mieux, il affirme être à la recherche de solutions pour accompagner les travailleurs en cette période difficile.   Qu’à cela ne tienne, de nombreux employés visiblement remontés contre la direction de la compagnie semblaient exprimer leur ras-le-bol face à cette dégradation du climat social au sein de la société. Pour eux, ils sont victimes du mépris de la direction d’une société où les machines continuent de tourner à plein régime.

Jonas Apollinaire Kaboré

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