Présidentielle 2020 : Do Pascal Séssouma, le candidat déclaré de Vision Burkina
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Les choses semblent s’accélérer pour le dernier-né des partis politiques au Burkina. Porté sur les fonts baptismaux en juin dernier, Vision Burkina a amorcé le week-end dernier à Bobo-Dioulasso un nouveau virage avec l’investiture de son candidat à la présidentielle de 2020. Et c’est le père fondateur du parti, Do Pascal Séssouma, qui a été désigné, pour aller à la conquête du pouvoir d’Etat en novembre prochain.
Pour sa deuxième sortie officielle depuis sa création, Vision Burkina a choisi cette fois la ville de Sya pour encore une fois se manifester publiquement et réaffirmer ses ambitions d’apporter le changement socio-politique pour un Burkina nouveau. Pour ce faire, le rendez-vous de Bobo était d’abord une occasion pour les responsables du parti d’établir un contact direct avec leurs militants dans cette partie ouest du Burkina. Il s’est agit également pour DO Pascal Séssouma et sa délégation de dévoiler aux « pacifistes » de la zone ouest, le programme politique de Vision Burkina et de solliciter dans le même temps leur adhésion et leur accompagnement dans la perspective des échéances électorales à venir. Le congrès organisé à cet effet et placé sous le thème « Pacifisme, enjeu sécuritaire et résilience citoyenne » s’inscrivait dans la dynamique des grandes actions initiées par Burkina Vision pour un renforcement des assises du parti sur l’échiquier politique national et pour une conquête efficace du pouvoir d’Etat.
L’ambiance dans la salle du ciné Sagnon, qui abritait l’événement, était véritablement à la fête avec notamment cette gigantesque mobilisation de militants venus de Bobo et d’ailleurs. Une cérémonie d’investiture dans la pure tradition africaine avec les représentants de trois communautés nationales invités à ce congrès et qui ont su apporter leur touche à l’évènement. C’est finalement dans une atmosphère traditionnelle que Do Pascal Séssouma sera investi candidat de Vision Burkina à la présidentielle de 2020. Successivement, il recevra des mains des représentants des communautés bobo- mandarè, mossi et peul, la daba, le chapeau de Saponé et le bâton pour ainsi matérialiser sa nouvelle mission. Sitôt investi, le « futur » président du Faso dit déjà mesurer le poids de sa responsabilité. Il s’engage par conséquent à ne pas trahir la confiance en lui placée et à respecter ses engagements vis-à-vis de son parti, de ses militants et du peuple burkinabè. Interrogé sur son projet de suppression de l’armée qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, Do Pascal Séssouma dit n’avoir pas été compris et déplore les interprétations erronées qui s’en sont suivies.
Pour lui « quand on parle de pacifisme, les gens pensent qu’on va tout de suite supprimer l’armée. On a expliqué les étapes par lesquelles on doit passer pour arriver à cela. Il y a trois étapes : la première condition pour supprimer l’armée est que Vision Burkina soit portée au pouvoir ; la deuxième condition est qu’il faut la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Tant que ce n’est pas le cas on ne peut pas parler de suppression de l’armée. La dernière condition est l’organisation de deux référendums dont l’un à l’échelle nationale et l’autre dans les casernes. Et si les populations ne sont pas d’accord, pas question pour nous de supprimer l’armée. Si dans les casernes le non l’emporte, il n’y aura pas de suppression de l’armée. Vision Burkina n’impose rien. Il propose. Comme vous le constatez, il y a des préalables avant de parvenir à la suppression de l’armée».
Jonas Apollinaire Kaboré
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