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Présidentielle novembre 2020 : « Le CDP aura deux candidats » (Mahamadi Lamine Kouanda, membre fondateur)

Au cours d’une conférence de presse donnée dans l’après-midi du 18 juillet 2020 à Ouagadougou, Mahamadi Lamine Kouanda, membre fondateur du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a annoncé qu’il serait candidat du CDP à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020 en dépit de la désignation d’Eddie Komboïgo comme porte-drapeau de l’ex-parti majoritaire.

 

 

« Le CDP aura deux candidats à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020 : un candidat officiel nommé Mahamadi Lamine Kouanda. J’aurai aussi ma liste de députation. Puis un autre, anti-Blaise Compaoré et antidémocratique qui s’appelle Eddie Komboïgo ». C’est propos sont de Mahamadi Lamine Kouanda, membre fondateur du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui a visiblement du mal à gober le rejet de son dossier de candidature. Selon ce cofondateur du parti de l’épi et de la daba, la lettre du 10 juillet courant du président d’honneur, Blaise Compaoré, revenait sur le profil de la personne à même de conduire le parti au scrutin présidentiel et de leur assurer la victoire. Pour lui, ce portrait-robot est largement en défaveur d’Eddie Komboïgo, pourtant élu à l’issue des primaires du 10 mai. « Si vous parcourez ce profil, vous verrez que Mahamadi Kouanda a 70 points, je suis acceptable. Sur 100 points, Eddie n’en a même pas 12.

 

Par exemple, il y est dit qu’il faut avoir milité dans le parti avec une ancienneté d’au moins dix ans, être honnête, capable de se soumettre à la démocratie. C’est aussi quelqu’un de connu au niveau national comme un homme politique ayant vécu des hauts et des bas et un rassembleur. Il y a aussi le fait d’être un homme de dossier, et c’est le point où je ne me reconnais pas, etc. Même si on aime Eddie, c’est difficile de lui donner plus de 12 points », a-t-il expliqué avant de conclure que tout a été fait pour qu’il ne soit pas candidat.

 

 

Plus loin, dira-t-il, il y a eu « violation » de la directive relative aux conditions d’organisation de la désignation de leur présidentiable. Mahamadi Lamine Kouanda et huit autres de ses camarades veulent, en effet, voir annuler le P.-V. de la délibération qui a consacré Eddie Komboïgo comme leur porte-drapeau. Ils ont estimé que le collège de proposition des candidats à outrepasser ses prérogatives en retirant un dossier de candidature alors que ladite directive stipulait « clairement » que les dossiers peuvent être complétés ultérieurement. « Il y a eu une malhonnêteté quelque part, car quand il a déposé son dossier de candidature, il a reçu un récépissé. Pourquoi ne lui a-t-on pas exigé, en son temps, le casier judiciaire comme préalable ? Pourquoi invalider sa candidature ?» s’est demandé Césaire Ky, l’un de ses lieutenants.

 

Le secrétaire adjoint à la santé, à la protection sociale et à la lutte contre l’exclusion qu’il est a brandi un second argument en rapport avec le décret présidentiel interdisant les rassemblements de plus de 50 personnes : « Le Bureau exécutif national est composé de 130 membres, le Haut-Conseil en compte une quarantaine, et les secrétaires généraux des provinces sont 45. Ce sont en gros plus de 200 personnes. Notre courant a envoyé une correspondance pour expliquer la situation et demander le report de la séance, pour ne pas exposer non seulement le parti aux sanctions de l’Administration mais aussi la santé des militantes et militants, mais rien n’y fit ».  

Aboubacar Dermé

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