Médias sénégalais : Babacar Touré, un grand confrère, a cassé sa plume
- Écrit par Webmaster Obs
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Un dimanche noir pour la presse sénégalaise et africaine, que ce 26 juillet 2020 ! C’est ce jour en effet qu’a choisi - si le mot choisir a un sens en pareille circonstance - le journaliste Babacar Touré pour tirer sa révérence à l’âge de 69 ans. Surnommé affectueusement BT par bon nombre de ses confrères et selon ses initiales, il a dirigé de 2012 à 2018 le Conseil national de la régulation de l’audiovisuel (CNRA).
Mais c’est surtout comme fondateur en 1986 du groupe Sud Communication que celui que pleure la presse de notre sous-région a étalé tous ses talents de journaliste et de manager de presse que tous lui reconnaissent.
A ce titre, il ne s’est pas contenté de lancer Sud Hebdo, puis Sud Quotidien ou la radio Sud FM. Il a créé aussi l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication où seront formés bien des jeunes journalistes de notre sous-région.
Sous les diverses appellations qu’on leur connaît aujourd’hui, les différentes associations faîtières de la presse écrite francophone lui doivent quelque chose. A titre illustratif, citons la SEP du Burkina Faso qui n’est rien d’autre, historiquement, que la version burkinabè de la Société des éditeurs de la presse privée francophone d’Afrique (SEP) créée en avril 1991 à Cotonou et dont Babacar Touré fut le président et un certain Edouard Ouédraogo le vice-président.
Comme président de la SEP, BT fait partie de ceux qui, lors de la conférence de Windhoek de la même année 1991, instituèrent la journée du 3-Mai comme Journée internationale de la presse.
Pour ne retenir que ce qui a été rappelé plus haut, on peut dire sans conteste que si Babacar Touré est parti sans avoir fini de vider son carquois, son legs à la presse est digne des plus grands éloges.
La Rédaction