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Session délocalisée du conseil municipal de Pensa : De fausses procurations attribuées à des élus, selon le 1er adjoint au maire

 

Issaka Sawadogo, maire de Pensa : « Le RDS tente par tous les moyens de me  déstabiliser mais Dieu est fort ». Ainsi titrions-nous dans notre édition du jeudi 3 décembre 2020 une interview que nous avait accordée l’édile de Pensa. Deux semaines plus tard, soit hier 17 décembre, Abdoulaye Zabré, 1er adjoint au maire de ladite localité et membre du RDS, nous a fait parvenir le droit de réponse dont teneur suit.

 

 

 

 

J’ai l’honneur d’user de mon droit de réponse pour apporter un démenti formel aux propos de monsieur Issaka Sawadogo, actuel maire de la commune de Pensa. Avant tout propos, je tiens à saluer la bravoure et le courage de nos forces de défense et de sécurité.

 

Après l’assassinat du maire Souleymane Zabré par des terroristes le 6 juillet 2020, une session municipale a été convoquée pour élire le nouveau maire.  Cette élection ne constituait pas un grand enjeu pour notre parti politique le RDS, car les deux partis politiques en lice étaient tous deux membres de l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP). Selon les textes régissant cette alliance, lorsqu’une telle situation se présente, les partis de la mouvance présidentielle élisent un conseiller municipal du parti du maire défunt comme nouveau maire.

 

Dans le cas d’espèce, notre parti politique le RDS avait 47 conseillers municipaux contre 25 au MPP.

 

Il est donc évident que le maire devait être un conseiller municipal du parti RDS.

 

Le maire actuel a bâti son engagement politique sur des intérêts égoïstes. Cette manière d’agir, nous permet d’affirmer qu’il n’a aucun sens de la responsabilité. Enfin, il ne tient pas parole car non seulement il s’est présenté pour être maire, mais en plus il a procédé à des achats de conscience.

 

Sinon, comment comprendre qu’une personne puisse profiter d’un assassinat très crapuleux pour se faire élire maire ?

 

Après cet exposé sur la personnalité de monsieur Issaka Sawadogo, revenons à la session dite budgétaire du 27 novembre 2020.

 

1-      Le refus de notre parti de participer à cette session : La première raison tient au fait que la majorité des conseillers municipaux de Pensa vivent toujours à Pensa. Cette situation ne permet pas une délocalisation de la session à Kaya, surtout qu’aucun rapport de la police ou de la gendarmerie n’a été cité pour justifier cette décision de délocalisation.

 

2-      La seconde raison réside même dans l’insouciance caractérisée du maire. En effet, comment comprendre qu’un maire puisse accepter délibérément de mettre en danger la vie de la majorité des conseillers municipaux en incitant ceux-ci à se déplacer à Kaya tout en connaissant les risques d’attaques terroristes sur cet axe ?

 

N’est-ce pas là encore une preuve manifeste que le maire ne défend que ses propres intérêts au détriment des intérêts du groupe ?

 

3-      La troisième raison est d’ordre moral.

 

En effet, avant qu’il ne soit élu maire de Pensa, sa stratégie de déstabilisation était de professer sur tous les toits que le défunt maire Souleymane Zabré ne venait à Pensa que quelques fois dans le mois. Maintenant qu’il a été élu maire après l’assassinat de M. Zabré sur la route justement de Kaya, il n’a plus jamais mis pied à pensa.

 

 

 

I-       La falsification de signatures :

 

Ce n’est que le dimanche, soit deux jours après ladite session, que le maire a commencé à informer des conseillers municipaux que des procurations ont été faites pour eux lors de la session.

 

Plusieurs conseillers municipaux déclarent n’avoir jamais signé de procuration.

 

Pour élucider cette situation, les intéressés ont informé la gendarmerie afin qu’une enquête puisse être diligentée.

 

II-      L’illégalité de la session convoquée : La session n’aurait même pas dû se tenir faute de quorum, car l’article 238 du Code des collectivités territoriales est clair et précis. Une session ne peut se tenir que si le quorum constitué de la majorité absolue plus un est présente dans la salle (37 dans le cas de Pensa), les procurations ne sont utilisées que pour les votes. Ils ont donc tenu la session tout en sachant (ou en ignorant) qu’ils n’avaient que 31 personnes présentes dans la salle et ils ont voté le budget. Cette situation est anormale et contraire à la loi.

 

Une requête aux fins d’annulation de cette session a été déposée auprès du haut-commissaire de la province du Sanmatenga et nous attendons sa réaction.

 

III-         Les propos mensongers, diffamatoires et injurieux de monsieur le maire :

 

Le maire affirme qu’il détient des preuves de menaces proférées contre certains conseillers.

 

Cette affirmation, au-delà de son caractère mensonger, diffamatoire et injurieux, confirme une fois de plus le fait qu’il n’a pas les aptitudes requises pour être maire car l’une des missions du maire est de faire respecter la loi. Or en ne présentant pas ces preuves de menace devant le procureur, monsieur le maire se rend complice d’une infraction à moins qu’il ne soit un menteur.

 

Pour conclure, j’aimerais dire à l’ensemble des lecteurs que nous n’avons pas de problème particulier avec le maire. En effet, c’est lui qui refusait de travailler avec nous. Je suis à Pensa tandis que lui le maire a préféré rester à Kaya, et ne m’informe de rien sur les activités locales depuis qu’il a été élu.

 

Je ne conteste pas son autorité, mais en ma qualité de premier adjoint au maire et résident sur place à Pensa, je dois être informé.

 

Donc c’est lui, le maire, qui a un problème avec moi et le bureau du conseil.

 

Monsieur le directeur de publication du journal « L’Observateur paalga », je vous saurai gré des dispositions qu'il vous plaira de prendre pour faire publier ce droit de réponse.

 

Abdoulaye Zabré,

1er adjoint au maire

 

Dernière modification ledimanche, 20 décembre 2020 19:39

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