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Réconciliation nationale : Les blessés de l’insurrection réclament justice d’abord

 

Le lundi 1er mars 2021, le ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a reçu en audience une délégation de l’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina Faso (ABIP/BF) dans l’enceinte de son département, sis à Ouaga 2000. A l’issue de la rencontre, les hôtes du jour ont remis au ministre Diabré un mémorandum qui évoque un certain nombre de points dont la résolution, selon  eux, est la condition sine qua non pour apaiser les cœurs des victimes.

 

 

 

 

Ils étaient une cinquantaine à prendre d’assaut le ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale dans la matinée du lundi 1er mars 2021. Les blessés de l’insurrection populaire, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, continuent de porter les stigmates de ces fameux 30 et 31 octobre 2014, soit 6 ans après. Certains d’eux ne pouvent plus se déplacer sans béquille. Selon le président de l’association, Dramane Ouédraogo, malgré les efforts en faveur des victimes de l’insurrection, beaucoup d’entre elles continuent de souffrir de leurs blessures.

  C’est pourquoi dans le mémorandum que l’association a remis au ministre, la question de la santé des victimes occupe une place de choix.  A écouter le président de l’ABIP/BF, le deuxième point concerne la justice.

« Notre sortie aujourd’hui vise à remettre au ministre de la Réconciliation nationale un mémorandum qui évoque les différents points sur lesquels nous souhaitons avoir l’assistance de la nation. A ce propos, il y a, par exemple, la prise en charge des blessés de l’insurrection à travers l’octroi de cartes, qui leur permettront d’avoir un suivi, et la justice », a indiqué celui qui a été victime d’une fracture au niveau de la boîte crânienne.

A la question de savoir si leur association pose des préalables à la réconciliation, Dramane Ouédraogo s’est voulu clair : « Nous ne posons pas de conditions parce que nous savons qu’en s’engageant dans la réconciliation nationale, le président du Faso sait ce qu’il faut faire pour y parvenir ».

 

Selon Issoufou Nacanabo, une autre victime du soulèvement populaire des 30 et 31 octobre, ce mémorandum fait suite à la demande du ministre de la Réconciliation. « Dans le cadre de la réconciliation nationale, les blessés de l’insurrection ont été approchés pour donner leurs avis parce qu’on considère que nous faisons partie de ces personnes qui ont un petit souci avec l’Etat burkinabè », a indiqué Nacanabo avant d’ajouter que le mémorandum recense un ensemble de doléances dont la satisfaction permettra d’apaiser les blessés de l’insurrection populaire.

 

Tissa Koudougou

(Stagiaire)

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