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Rupture de jeûne à l’archevêché : Catholiques et musulmans trinquent à la cohésion et à la fraternité

 

Le cardinal Philippe Ouédraogo, avec à ses côtés ses collaborateurs, a, en partenariat avec la Ligue islamique pour la paix au Faso, initié une rupture commune de jeûne dans la soirée du mercredi 13 avril 2022 l’archevêché de Ouagadougou. Objectif : promouvoir la tolérance, la cohésion et la fraternité entre adeptes religieux du Burkina Faso, surtout en ces moments difficiles pour le pays.

 

 

 

 

 Après l’écho favorable de la première édition de la rupture chez le cardinal en mai dernier initié par la Ligue islamique pour la paix au Faso, c’était au tour de l’archevêque métropolitain de Ouagadougou, Philippe Ouédraogo, de rééditer l’initiative. C’est sous le thème « Cohésion sociale et fraternité humaine » que s’est tenue la rupture commune, une rencontre fraternelle entre musulmans et chrétiens. L’appel du muezzin à la rupture du jeûne a retenti dans l’enceinte de l’archevêché après la prière catholique du soir présidée par le patron des lieux. Entre ablutions et dressage des tapis de prière, tout était prêt vers 18h 20 mn ; l’heure de l’iftar. C’est dans la fraternité, la convivialité et la chaleur humaine que la rupture s’est déroulée. Selon les organisateurs, les religions n’incitent jamais à la guerre, à la haine, à la violence ou à l’effusion de sang, car ces malheurs sont le fruit de la déviation des enseignements religieux, de l’usage politique des religions.

 

Le responsable des lieux, Son Eminence Philippe Ouédraogo, a rappelé le message du pape, lequel attire l’attention de tous sur l’un des aspects importants de la vie, notamment  « le partage », et cela doit se faire entre frères et sœurs qui sont dans le besoin. A l’issue de la rupture, des vivres ont été offerts à une centaine de déplacés internes par le cardinal, pour qui, au-delà du soutien matériel, il s’agit avant tout de partager les joies et les peines des uns et des autres, ce qui fait partie de la vie humaine. « Ayons à cœur le bien commun et travaillons en synergie, dans le dialogue, la solidarité, avec vérité et amour », a-t-il indiqué. Il a exhorté son auditoire à mettre tout en œuvre pour abattre les murs de la haine, de l’hostilité, de l’incompréhension, de l’extrémisme, de la violence, etc., et à ériger des « ponts » comme la compréhension, le respect mutuel, la tolérance, la fraternité et l’amour.

 

Dans la même veine, le président de la Ligue, El Hadj Ousseni Tapsoba, a assuré qu’ils ne cesseront d’accompagner les initiatives interreligieuses de promotion de la paix et du vivre-ensemble au Pays des hommes intègres. Il a remercié les autorités, les chefs coutumiers et les ministres présents à la cérémonie ainsi que Son Eminence le cardinal pour l’organisation de cette rencontre.

 

Quant au ministre des Affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwèma, qui avait à ses côtés celui des Mines et des Carrières, Jean Alphonse Somé, il a déclaré que la présente cérémonie est l’expression concrète de la tolérance, de la cohésion sociale et du bien vivre-ensemble. « Nous devons travailler à dupliquer ce type de rencontre et à nous comporter conformément aux différents messages d’exhortation à la paix, car Dieu est l’expression de la tolérance », a-t-il conclu.

 

 

 

 

 

Félicité Zongo

 

Nadia Guéné (Stagiaire)

 

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