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Second tour présidentielle française : Journée de vote à Ouaga

 

Au Burkina Faso, environ 3 000 Français étaient aux urnes hier 24 avril 2022 à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Au moment où nous bouclions la présente édition, les détails des votes au Burkina n’étaient pas encore connus, mais nous savions qu’Emmanuel Macron de la République en marche, opposé à Marine Le Pen du Rassemblement national, est élu pour un second mandat.

 

 

 

 

A l’extérieur comme à l’intérieur de l’Institut français de Ouagadougou, des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une unité spéciale de la police, veillent à la bonne marche des votes. L’efficacité de ce dispositif de sécurité est d’ailleurs saluée par le président du bureau de vote, Sameh Safty. « Tout se passe bien, tout est fluide, les temps d’attente sont minimes. Il n’y a pas d’incident grâce à l’efficacité de l’équipe du consulat général qui est fortement mobilisée. A l’extérieur, nous bénéficions d’un dispositif de sécurité satisfaisant. J’en profite pour remercier les autorités burkinabè d’avoir mis en place un tel dispositif », affirme-t-il avec un sourire rassurant.

 

Pour l’occasion, c’est la médiathèque qui a été aménagée en bureau de vote. Que ce soit par la position assise ou debout, les membres de l’équipe de Sameh Safty répondent aux préoccupations des électeurs. C’est dans cette ambiance fluide que Kantamage Pénelon d’origine rwandaise a glissé son bulletin dans l’urne. Ayant voté selon ses convictions, elle attend maintenant les résultats pour connaître le nom du vainqueur. «  Chacun a parlé de son programme, chacun à ses faiblesses et ses points forts. Que le meilleur gagne », dit-elle.

 

Cela fait plus de 30 ans qu’Allain Long vit au Burkina Faso. Ce responsable d’une ONG pour le développement après avoir fini de voter a le sentiment d’avoir accompli son devoir civique. Il nourrit l’espoir que le candidat pour lequel il a porté son choix sera élu pour le bien de son pays, mais aussi pour le bien des relations internationales. « Il n’y a pas que la France qui est impliquée, il y a d’autres partenaires et il y a toute l’Europe. Voilà pourquoi j’ai voté », explique-t-il.

 

Le temps passe et les votants défilent. Mais peu sont ceux qui se livrent à l’exercice du micro. Après plusieurs tentatives, la pêche fut fructueuse avec Hubert/Ouédraogo Christiane, experte comptable qui vient de s’acquitter de son devoir de citoyenne française. « Il faut toujours donner sa voix. Il ne faut jamais être indifférent. On a des principes, on a des convictions et on vote en fonction. Au-delà de ça, nous sommes tous des humains, il faut toujours aller vers ceux qui peuvent nous tirer vers le haut et ne pas nous enliser dans d’éternels problèmes. J’ai lu un document avant-hier où il est écrit que nous sommes tous dans la même humanité. Quand une personne souffre nous devons tous souffrir et quand elle est heureuse, on doit se réjouir avec elle. J’ai toujours voté à partir des programmes, je sais toujours pour qui voter. Souvent, je n’ai même pas besoin de voir les programmes, à partir de la personnalité du candidat et de ses convictions je sais pour qui voter », dit-elle toute confiante.

 

Restaurateur à Koudougou à 99, 7 km de Ouagadougou, la capitale, Jean Marc  Siré a effectué le voyage aller-retour pour le vote. Malgré les sentiments de frustration qui l’animent  depuis le premier tour, il a accompli son devoir, celui de voter. « On n’a pas vraiment un choix. C’est le non-choix qu’on a eu. On a le choix entre une continuité néolibérale qui dure depuis quarante ans environ et le fascisme que nous n’avons pas envie de voir apparaître.  J’ai fait un non-choix en votant blanc. Mon devoir de redevabilité vis-à-vis de la démocratie et en tant que citoyen, c’est de venir voter. Par contre, quand aucun choix ne me convient, je vote blanc », confie-t-il avant de rejoindre à grands pas le reste de la fratrie. 

 

Dans l’après-midi, l’affluence n’était plus comme celle du matin. Contrairement au premier tour où l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade,  est venu voter dans la matinée, pour le second tour, il a décidé de faire le déplacement un peu plus tard pour se faire une idée de la participation des électeurs. Son avis sur  la participation des Français est la suivante : « Ça semble positif. Apparemment, la participation se présente bien. Par le hasard des choses, j’étais le 400e votant à mettre mon bulletin dans l’urne. Il me semble qu’il y a plus de mobilisation au second tour qu’au premier ».

 

 

 

Akodia Ezékiel Ada

 

 

 

Dernière modification lemardi, 26 avril 2022 00:05

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