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Regard sur l'actualité

Regard sur l'actualité (649)

France-Burkina : Mission de rabibochage à Ouaga

Une mission française conduite par la secrétaire d’Etat en charge du Développement de la Francophonie et des partenaires internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, a séjourné le mardi 10 janvier 2023 à Ouagadougou. Au menu de son agenda, notamment une entrevue avec le président Ibrahim Traoré, une visite initialement prévue aux Personnes déplacées internes (PDI), qui n’a cependant pas eu lieu pour non autorisation des autorités burkinabè. Un séjour de 24 heures sanctionné par un point de presse dans l’après-midi.

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Législatives au Bénin:Petite fenêtre pour une bouffée d’oxygène démocratique

Cela fait un bon bout de temps que le Bénin n’avait pas connu ça, et ce depuis l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon en 2016. Non seulement celui qui, urbi et orbi, avait déclaré qu’il allait se contenter d’un seul mandat s’était parjuré entre-temps pour se taper un second bail au palais de la Marina, mais il aurait profité de son premier mandat pour mettre la démocratie béninoise sous coupe réglée avec la liberté de la presse sous haute surveillance et des artifices politico-juridiques pour empêcher l’opposition béninoise de s’exprimer.

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Pélé: Requiem pour le Mozart du ballon rond

C'était le Einstein du football, le Mozart du ballon rond et le Maurice Béjart de la boule de cuir tant il avait hissé au rang d'art, avec ces arabesques qu'il dessinait sur le terrain de football, ce sport inventé dans sa version moderne par les Anglais au XIXe siècle. Plus qu'un athlète, il était donc un artiste surdoué qui aura marqué de son empreinte indélébile l'histoire du sport-roi, dont il était l'éternel souverain. A telle enseigne qu'on avait fini par le croire immortel. Jusqu'à ce que le jeudi 29 décembre 2022, le Pelé du monde s’éteigne à jamais. Que de rendez-vous manqués avec la mort,  et avant cela les mille et une rumeurs sur la mort de l’homme, au point que sa famille soit contrainte par moments d’y apporter des démentis.

De son vivant, Edson Arantes do Nascimento a toujours été marqué par le continent africain, où il se sera rendu à plusieurs reprises pendant et après sa carrière. De l’Egypte (à l'époque, le territoire se nommait République Arabe unie), avec la Seleçao, à l’Algérie en 1965 en passant par le Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon ou encore le Sénégal en 1967, celui qui a des origines africaines lointaines ne manquait pas de rendre hommage à la terre de ses «ancêtres ». L'histoire raconte même que lors de son séjour au Nigeria en 1969, les armes ont été déposées deux jours, le temps de voir l'homme aux 1281 buts disputer un match de bienfaisance à Lagos. Le pays est alors secoué par un conflit entre le pouvoir central et la zone indépendantiste du Biafra.

Pelé avait-il prédit sa mort, sa légende avec ? En tout cas, il avait l’art de ces phrases chocs qui resteront gravées dans les mémoires, comme lorsqu’il a affirmé : « Les gens me demandent toujours quand viendra le nouveau Pelé. Jamais. Mon père et ma mère ont fermé l’usine » ou «Tout sur Terre est un jeu. Une chose qui passe. On finira tous morts. On finira tous pareils, non ? » Ou encore «Si je meurs un jour, je serai heureux parce que j'ai essayé de faire de mon mieux ». Il aura fait plus que de son mieux. Il a rendu au football toutes ses lettres de noblesse.

Et après lui, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que le véritable GOAT (Great of all time) ou encore le meilleur joueur du monde s’en est allé. D’ailleurs cette querelle pour savoir qui est le plus grand joueur de l’histoire du football ne finira pas de sitôt, mais une chose est certaine : Pelé est le seul joueur à avoir remporté 3 coupes du monde : en 1958, 1962 et 1970. Le reste sur le nombre de ses buts n’est que superflu, car il a brillé au moment où les statistiques n’étaient pas la chose la mieux partagée ; où l’information ne circulait pas en temps réel comme sous l’ère de l’internet et des réseaux sociaux. Il a construit, sans tambour ni trompette, sa propre légende ; celle d’un immortel.

 

Kader Traoré 

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Mali-Côte d’Ivoire: Pour les «46 mercenaires», le chemin de la liberté passe par le prétoire

Les 46 militaires ivoiriens n’échapperont finalement pas aux fourches caudines de la justice malienne.

En effet s’ouvre aujourd’hui à Bamako lors d’une audience spéciale le procès de ces soldats détenus depuis plus de cinq mois par les autorités de Transition.

L’affaire a commencé le 10 juillet 2022 lorsque 49 militaires ivoiriens sont interpellés à leur descente d’avion à l’aéroport de Bamako. Ils sont accusés par le pouvoir d’être des mercenaires entrés dans le pays pour un projet de déstabilisation.

Faux, a rétorqué le gouvernement ivoirien qui a assuré que ses soldats faisaient partie d’un contingent de soutien logistique à la MINUSMA et exigé leur «libération sans délai».

Finalement, après une médiation togolaise, 3 femmes ont été libérées en début septembre pour des «raisons humanitaires», mais les 46 autres restent détenus dans les geôles maliennes et ont été inculpés de «tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat».

Lasse d’attendre leur élargissement, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest  (CEDEAO) a fini par menacer Bamako de sanctions s’il ne les libérait pas d’ici la fin de ce mois de décembre.

Finalement là où la politique et la diplomatie ont échoué, c’est la justice qui risque de régler le problème.

L’ouverture du procès intervient une semaine après la visite sur les bords du Djoliba du ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, qui n’est autre que le frère cadet du président Ouattara, et qui avait permis aux deux parties de se parler directement et même de signer un mémorandum pour une sortie de crise. On remarquera d’ailleurs qu’à cette occasion, le vocabulaire a sensiblement évolué. De la tentative de déstabilisation brandie dès le début de l’affaire par Bamako, on parle aujourd’hui, d’incident malheureux, même si pour les autorités maliennes, son dénouement devrait se faire dans le respect des procédures judiciaires en cours. C’est manifestement ce qui est en train de se passer.

En réalité, les deux parties semblent décidées à mettre balle à terre, et c’est au prétoire que les choses vont se passer. La question reste maintenant de savoir de quelle manière. Est-ce que les 46 prévenus vont bénéficier d’une peine avec sursis qui les libérerait automatiquement ? Seront-ils condamnés à une peine déjà couverte par leur détention provisoire ou va-t-on simplement éponger cette affaire par une relaxe pure ? Ce sont des questions qui se posent actuellement. Mais au point où on en est, quel que le soit le tarif qui leur sera alloué, l’essentiel pour les intéressés, pour leurs familles et pour l’Etat ivoirien est que les 46 pauvres militaires, qui espéraient déjà passer Noël en famille, puissent réveillonner le 31 décembre prochain sur les bords de la lagune Ebrié.

L’autre grande question, c’est de savoir s’il y aura une monnaie d’échange quand on sait que Assimi Goïta et ses hommes réclamaient l’extradition de certaines personnalités maliennes, exilées en Côte d’Ivoire, ainsi que le soutien d’Abidjan pour des facilités financières auprès de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

On en est donc là. Mais le plus important après la libération des militaires ivoiriens est que les relations entre les deux pays qui ont pâti de cette affaire reviennent à la normale. C’est d’autant plus regrettable qu’avec l’extension du péril terroriste, ces deux pays, qui partagent une frontière longue de 532 km, ne peuvent se payer le luxe de se fâcher pendant longtemps. Il faut bien qu’ils coopèrent pour venir à bout de l’hydre et ça passe par le règlement de cette affaire qui n’a que trop duré.

 

Hugues Richard Sama

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Mali-Côte d’Ivoire : Goïta, le Père Noël des «46 mercenaires» ?

 

Serait-ce bientôt le bout du tunnel pour les 46 soldats ivoiriens encore détenus à Bamako ? On croise les doigts pour, tant il est vrai que pendant plus de 6 mois cette affaire a fait couler beaucoup d’encre et de salive, courir le médiateur, le président togolais et son ministre des Affaires étrangères, fait enrager à Abidjan et plus qu’agacé la CEDEAO. Ainsi, à la dernière réunion de l’organisation régionale tenue le 4 décembre dernier à Abuja, les chefs d’Etat présents avaient annoncé de nouvelles sanctions contre le Mali si les 46 détenus n’étaient pas libérés avant le 1er janvier 2023.

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Elections législatives en Tunisie:Grand camouflet pour Kais Saeid

Samedi dernier était jour d’élections législatives en Tunisie. Le président Kais Saeid qui depuis près de 18 mois travaille à une refondation des institutions républicaines a voulu renouveler le Parlement.
Des élections pour ‘’le renouveau démocratique tunisien’’ qui ont été loin de faire l’unanimité de la classe politique. En effet celle-ci n’a jamais gobé le cavalier solitaire du président Kais Saeid qui a mis sous coupe réglée les institutions républicaines pour imposer ses réformes. En réponse, elle avait appelé au boycott des législatives de samedi dernier.


Message reçu 5 sur 5 par le peuple tunisien qui a boudé les urnes dans les proportions records de plus de 91%. Si ce n’est pas échec et mat pour Kais Saeid et ses réformes, c’est au minimum un grand camouflet. L’opposition, fort d’avoir été entendue par les électeurs tunisiens, demande au président de rendre le tablier pour donner au pays une alternative politique crédible.


Kais Saeid, va-t-il entendre cet appel à la démission ou bien il va s’entêter à s’agripper aux rênes du pouvoir ? En tout cas, l’opposition qui se sent pousser des ailes après le succès franc de son mot d’ordre de boycott des législatives se dit prête à descendre dans la rue pour briser les chaînes de cette dictature rampante.


C’est le lieu de dire que le pays d’Habib Bourguiba est de nouveau à la croisée des chemins. 11 ans après la Révolution de Jasmin, une insurrection populaire couve-t-elle à nouveau. Le président Kais Saeid sera-t-il plus visionnaire que Ben Ali pour éviter à la Tunisie de s’enfoncer dans les lendemains incertains de troubles, voire d’instabilité. Tout le pays et au-delà tout le Maghreb retient son souffle. L’onde de choc de la Révolution des jasmins qui avait bouleversé toute la région est encore présente dans les esprits.


Alors à Kais Saeid de savoir tirer toutes les leçons du grand camouflet reçu ce samedi. Ses réformes ont conduit le pays comme dans une impasse institutionnelle dommageable aux acquis de la démocratie tunisienne. En effet, ce grand désaveu populaire avec le pire taux de participation à des élections en Tunisie depuis la Révolution de 2011 qui avait chassé du pouvoir le dictateur Zine El Abidine Ben Ali et fait émerger la première démocratie du monde arabe est à mettre à son discrédit personnel. C’est un leadership politique qui s’étiole, si tant est qu’il a déjà brillé.
Le chef de la principale coalition d’opposants en Tunisie, ne dit pas autre chose que d’appeler le président Kais Saied à « partir immédiatement… C’est un grand désaveu populaire pour le processus » démarré le 25 juillet 2021, quand Kais Saied avait gelé le Parlement et limogé son Premier ministre, s’emparant de tous les pouvoirs, a commenté dimanche Ahmed Nejib Chebbi.

Il n’a fait aucun cadeau au président en place en déclarant que 92 % du peuple tunisien a tourné le dos à son processus illégal qui bafoue la Constitution, a poursuivi Ahmed Nejib Chebbi.
On croise les doigts pour que cette stigmatisation verbale reste au stade des mots et que la Tunisie trouve les ressorts internes appropriés pour un vrai renouveau démocratique.

La Rédaction

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