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Déflatés d’ECOBANK-Burkina : “Nous voulons nos droits”

Les travailleurs licenciés d’ECOBANK-Burkina ont organisé, le jeudi 9 février 2012, une conférence de presse à la Bourse du travail de Ouagadougou. L’objectif était d’informer l’opinion publique de la série de licenciements qui frappe les agents depuis la fusion et la BACB et ECOBANK.

Après la fusion entre la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB) et ECOBANK-Burkina, le climat social n’est pas des plus sereins dans cette dernière. Selon Patrice Béré, délégué du personnel en 2007, Léonce Koné, alors directeur général de la BACB, avait annoncé au personnel la volonté de l’Etat burkinabè de vendre le capital de cette banque à une banque internationale, en l’occurrence ECOBANK, puis en 2008, le gouvernement burkinabè a cédé la banque au groupe ETI (ECOBANK transnational - incorporated).

Les délégués affirment avoir exprimé à l’époque leurs inquiétudes, d’une part sur l’inopportunité d’une telle opération, compte tenu de la spécificité de l’institution qui était, en effet, la seule banque qui finançait l’agriculture dans un pays où 90% de la population sont des agriculteurs, et d’autre part sur le sort qui serait réservé au personnel.

Puis ils ont été rassurés par le ministre de l’Economie et des Finances, le DG de la BACB et la directrice régionale d’ECOBANK, sur le bien-fondé de l’opération et surtout sur la préservation des emplois.
Les travailleurs estiment aujourd’hui qu’ECOBANK n’a pas honoré ses engagements.
Patrice Béré : “La direction générale a mis en place une gestion des ressources humaines basée sur la duplicité, la discrimination, la stigmatisation et l’exclusion”.

Il continue en déclarant que 45 agents dont 95% issus de l’ex-BACB, parmi lesquels des délégués du personnel, ont été mis à la porte en violation flagrante des règles et procédures prévues. Ils affirment avoir “pris connaissance de leur licenciement sur une affiche murale et certains d’entre nous ont été sommés de remettre sur-le-champ leurs instances et de quitter illico les bureaux”.

La direction, selon les délégués, prétexte une optimisation des ressources humaines pour justifier les licenciements. Pis, ce sont les agents de l’ex-BACB qui sont concernés par les licenciements. Les travailleurs ont terminé en demandant à la direction générale d’ECOBANK de revenir à de meilleurs sentiments en les réintégrant tous ou en leur octroyant un dédommagement conséquent tout en respectant les dispositions nécessaires pour leur réintégration sociale.

Jean Stéphane Ouédraogo
(Stagiaire)

Dernière modification lejeudi, 09 février 2012 22:00

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