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IUTS sur les primes et les indemnités : «L’ensemble des actions engagées sont maintenues»(Bassolma Bazié, SG/CGT-B)

 

Les organisations syndicales ont animé un point de presse le mardi 3 mars 2020 à la Bourse du travail pour exiger le non-prélèvement de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs et pour confirmer le maintien des différentes activités entamées.

 

 

 

 

Les organisations syndicales ont organisé une conférence de presse pour confirmer le maintien des différentes activités entamées pour exiger la non-extension de l’IUTS aux primes et indemnités des travailleurs du public. Le principal animateur du jour, Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B, a affirmé que  l’ensemble des actions qui ont été engagées sont maintenues. Et de préciser que l’appel  lancé aux travailleurs est « en marche » sur l’ensemble du territoire.

 

Pour le secrétaire général de la CGT-B, l’opérationnalisation de la décision gouvernementale a foulé aux pieds les principes élémentaires du dialogue social ; pire, cela a été une injure faite au mouvement syndical. Lorsque le gouvernement a inscrit l’imposition des primes et indemnités des agents du public dans la loi de finances adoptée par l’Assemblée nationale le 16 décembre 2016, indique-t-il, l’UAS avait protesté par une lettre ouverte au Premier ministre d’alors, Paul Kaba Thiéba. «Un passage en force a été ainsi opéré par le gouvernement malgré les arguments pertinents développés par les travailleurs pour s’opposer à cette hausse cynique et inique de leurs impôts. En cela il préfère se plier aux injonctions du FMI et de la Banque mondiale plutôt que de soulager de leur misère les populations en général et les travailleurs en particulier.» Une telle position est injuste a poursuivi le porte-parole des syndicats, car l’option du gouvernement sur la question lui permet d’opérer une diminution des salaires et, partant, une baisse du pouvoir d’achat sous prétexte que la masse salariale grève beaucoup le budget de l’Etat. Elle participe des mêmes mesures d’attaques contre les travailleurs salariés, en particulier ceux de la fonction publique, présentés à la limite comme des apatrides empêchant les actions d’investissement et de ce fait le développement du pays. «Nous avons développé des arguments pertinents qui militent en faveur de la suppression de l’IUTS sur les primes et indemnités. A contrario, le gouvernement et ses zélateurs ont souvent recours au  mensonge  et à la falsification des faits pour soutenir leur position. Ainsi, ils tentent de faire croire à l’opinion que les travailleurs ne veulent pas  payer l’IUTS, que le mouvement syndical a toujours cautionné la coupure chez les travailleurs de privé ou que le secrétaire général de la CGT-B est à l’origine de la rupture des négociations avec le gouvernement sur la question», a souligné Bassolma Bazié. Il a ajouté  que c’est compréhensible que l’effectivité de l’imposition des primes et indemnités des agents publics suscite la colère et l’indignation des travailleurs du privé, du public et du parapublic. En témoigne la forte mobilisation des travailleurs à l’assemblée générale du 26 février 2020 convoquée par une cinquantaine d’organisations syndicales du privé, du parapublic et du public pour organiser la lutte pour la défense du pouvoir d’achat, des libertés et de la bonne gouvernance. Les syndicats exigent du gouvernement : l’arrêt des mesures de baisses du pouvoir d’achat et l’amélioration de celui-ci en rapport avec le coût de la vie, l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, l’arrêt du pillage des ressources nationales, la garantie du droit à la sécurité des populations, le respect et la mise en œuvre des différents engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des syndicats des travailleurs. « Si on en est arrivé là, c’est parce que le gouvernement, criant au manque de ressources, a choisi de s’attaquer aux travailleurs dont les revenus sont à nu. Pendant qu’il pressure les pauvres travailleurs, il se montre au contraire complaisant envers les acteurs des secteurs à fort potentiel fiscal comme le foncier, l’or, les télécommunications, les banques et ferme les yeux sur les multiples malversations dans la gestion des ressources publiques», s’indigne-t-il.  De la lettre du ministre de l’Action sociale, Laurence Marshall/Ilboudo, Bassolma a dit : «Nous avons effectivement reçu une correspondance, mais la ministre s’est trompée de destinataire. Bassolma et la CGT-B ne sont pas représentatifs de tous les syndicats du Burkina». Avant de préciser que «quelqu’un qui connaît l’origine du 8-Mars  devrait réfléchir par deux fois avant de dire de suspendre les activités  syndicales au motif que des femmes doivent rencontrer le président. Pourtant la ministre appartient à un parti politique qui est le MPP qui se réunit du 6 au 7 mars. Pourquoi cette rencontre n’est pas  reportée ?»

 

 

 

Harouna Abdoulaye Nass

 

Dernière modification lemercredi, 04 mars 2020 19:56

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