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Trypanosomose animale : Au labo pour des remèdes efficaces

 

Ils sont nombreux les éleveurs qui perdent leurs animaux du fait de la trypanosomose animale et des maladies transmises par les tiques. Pour venir à bout de ces maladies les vétérinaires des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les organisations professionnelles d’éleveurs se réunissent à Ouagadougou du 6 au 8 juillet 2021.

 

 

Selon les données du Centre régional de santé animale (CRSA), en Afrique, les trypanosomoses animales affectent 37 pays soit environ 10 millions de Km2  dont 7 millions propices à l’élevage. Tous les Etats membres de la CEDEAO en sont infectés. Toujours selon le CRSA, on considère que 50 millions de bovins et 270 millions de petits ruminants sont exposés aux trypanosomes animales qui occasionnent chaque année la mort de 3 millions d’animaux, la perte d’un million de tonnes de lait et  de 500 mille tonnes de viande. Elles entraînent la réduction à 10% de la traction animale diminuant ainsi la production agricole de 2 à 10%. L’impact de ces maladies a conduit les pays infectés et leurs partenaires à mobiliser des ressources pour entreprendre des actions de lutte contre la maladie.

 

Face à cette situation, le CRSA via le projet de Contrôle des maladies animales transfrontalières et des zoonoses en Afrique de l’Ouest (COMATAO), financé par l’Union européenne, a organisé du 17 au 21 mai à Ouagadougou un atelier regroupant des personnes-ressources des pays membres. Cette rencontre a permis d’élaborer une stratégie régionale ainsi qu’un plan d’action de lutte contre les trypanosomoses animales et des maladies transmises par les tiques. Réunis à Ouagadougou du 6 au 8 juillet 2021, les organisations professionnelles d’éleveurs et les vétérinaires des Etats membres de la CEDEAO vont valider ces deux documents techniques.  

 

D’emblée, le ministre des Ressources animales, Modeste Yerbanga patron de la cérémonie, a salué la performance du CRSA de la CEDEAO qui depuis son opérationnalisation en 2018 joue le rôle qui lui a été attribué comme centre spécialisé, de coordination et d’harmonisation des stratégies en matière de santé animale dans les Etats membres. « La présence des glossines et des tiques et des maladies qu’elles causent au bétail empêche d’exploiter pleinement le potentiel de nos races les plus performantes dans les zones subhumides où les conditions d’un élevage agropastoral sont les plus favorables », a affirmé le ministre. Il faut donc, selon lui, lever ces contraintes en luttant contre ces maladies à travers une approche intégrée et régionale.

 

Ce fut l’occasion pour le patron des Ressources animales de féliciter tous les acteurs qui ont formulé  la stratégie régionale, car les deux documents vont tracer la feuille de route pour endiguer ces maladies à transmission vectorielle. « A moyen et à long terme, la mise en œuvre des axes stratégiques des deux documents techniques que vous validerez va faire de l’espace CEDEAO une sous-région où les trypanosomoses animales et les maladies transmises par les tiques ne constituent plus un obstacle à la production animale. Cela va sans doute promouvoir le développement rural durable qui menace  les moyens de subsistance que constitue le capital bétail. »

 

 

Akodia Ezékiel Ada

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