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Regard sur l'actualité

Regard sur l'actualité (649)

Affaire Thomas Sankara : Quand les calendriers politique et judiciaire s’entrechoquent

 

Ils devraient être donc quatorze dans le box des accusés. Ainsi en a décidé la chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire de Ouagadougou, qui a rendu hier mardi 13 avril 2021 son délibéré dans l’emblématique « affaire Thomas Sankara ». Parmi eux, et pour ne citer que les têtes d’affiche, il y a naturellement l’ancien président Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, actuellement condamné à vingt ans d’emprisonnement dans le dossier du putsch manqué de septembre 2015, l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando, chef présumé du commando qui a assassiné Thom Sank, et « ses douze apôtres », le colonel Jean-Pierre Palm, ancien ministre des Sports et des Loisirs, et le médecin-militaire Alidou Guébré, celui-là même qui a signé le certificat de décès du chef de la révolution d’août avec la fameuse mention « mort de mort naturelle ». 

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Affaire Reckya Madougou : Ces révélations qui accablent la justice béninoise

C’est un véritable pavé jeté dans la mare déjà trouble dans l’affaire Reckya Madougou, du nom de cette opposante béninoise, incarcérée à la prison de Missérété depuis le 5 mars 2021.

La candidate recalée du parti de l’ancien chef de l’Etat, Yayi Boni, à la prochaine présidentielle,  est poursuivie pour des faits de  financement du terrorisme. Selon Elonm Mario Mètonou, le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), l’ancienne ministre serait le bras financier d’un projet visant l’assassinat d’autorités politiques en vue de créer le chaos dans le pays.

Des accusations montées de toutes pièces selon l’opposition qui n’a cessé de réclamer la libération de la quadragénaire à coup de manifestations devant le pénitencier où elle a été déposée.

Dernier rebondissement dans ce dossier, c’est la sortie du juge Essowé Batamoussi, membre de la CRIET. En effet, dans une interview accordée à nos confrères de RFI, celui qui vient de démissionner de son poste et s’est exilé pour «sa propre sécurité n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer une instrumentalisation de la justice afin d’écarter une adversaire politique. « Le juge que je suis n’est pas indépendant tel que cela se devait d’être. Toutes les décisions que nous avons été amenés à prendre l’ont été sur pression. Je citerai la dernière, celle qui a vu le placement de dame Reckya Madougou, en détention donc. Dans ce dossier nous avons été sollicités par la chancellerie, car le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention. Ce n’était pas la première fois, il y a eu pas mal de dossiers où nous avons reçu des instructions de la chancellerie », a t-il lâché.

Des confidences qui font l’effet d’une bombe. Et comme il fallait s’y attendre, le ministre de la Justice, Sévérin Quenum, a balayé tout du revers de la main, accusant  à son tour le magistrat de «manipulation politique» et de «déclarations suscitées et orientées».

Ce rebondissement qui intervient à quelque six jours de la présidentielle béninoise aura-t-il un impact sur l’issue du scrutin ? Rien n’est moins sûr  quand on sait que Patrice Talon, candidat à sa propre succession, a face à lui un boulevard pour rempiler, puisqu’il affronte deux candidats de faible  envergure.

De fait, tous les poids lourds de l’opposition sont absents du scrutin. La faute au nouveau Code électoral adopté en novembre 2019 qui dispose que tout candidat à la présidentielle doit obtenir le parrainage d’au moins 10% des élus au nombre de 160, à savoir 77 maires et 83 députés.

Le hic est qu’à hémicycle, tous les élus nationaux sont du camp présidentiel et qu’au niveau des municipalités, l’opposition compte seulement 6 édiles sur les 77.

Dans ces conditions, aucun candidat de l’opposition pouvant faire mordre la poussière à l’ancien magnat du coton n’a bénéficié des 16 parrainages nécessaires.

Cette disposition du Code électoral avait été contestée par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui avait demandé en vain son retrait de l’arsenal législatif béninois.

Il faut dire que depuis l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon en 2016, le Bénin, qui était considéré comme un phare de la démocratie en Afrique, a perdu de sa superbe. Restrictions des libertés publiques, emprisonnement  de journalistes, violences politiques, justice aux ordres sont, entre autres, des critiques formulées à l’endroit du président Talon, accusé d’avoir engagé le pays dans une dérive dictatoriale.

 

Hugues Richard Sama

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Le nouveau président nigérien et le terrorisme : Le soldat Bazoum monte au front aujourd’hui

 

Le soleil qui se lève aujourd’hui au Niger devrait avoir un éclat particulier. Comme si, au firmament, l’astre du jour savait qu’il illuminerait une date historique. Ce vendredi 2 avril en effet, le Centre de conférences international Mahatma-Gandhi de Niamey abritera un événement inédit dans les annales politiques nigériennes : l’investiture de Mohamed Bazoum. Vainqueur de la présidentielle avec 55,66% des voix, le nouveau président démocratiquement élu succédera ainsi à Mahamadou Issoufou qui, après cinquante ans d’instabilité chronique qu’a connue le Niger, avait été également choisi démocratiquement en 2011 puis en 2016 et qui,  maintenant,  fait valoir ses droits à la retraite présidentielle. Cela conformément à la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats et qu’il s’est bien gardé de tripatouiller. Une toute première alternance pacifique et démocratique qui  ne s’était tout simplement jamais vue sous ces cieux.

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Affaire Gbagbo à la CPI : Acquittera, acquittera pas ?

 

Ce mercredi 31 mars, les militants et sympathisants du Front populaire ivoirien (FPI), voire toutes les populations de la Lagune Ebrié, retiennent leur souffle. Le verdict en appel du procès de l’ancien président devant la CPI sera rendu sur le coup de 13h GMT. C’est véritablement un moment historique pour cet éléphant du landerneau de la politique ivoirienne : soit le président de la Cour d’appel de la CPI confirme son acquittement de janvier 2019 et cette affaire, vieille de 10, a son épilogue, ou il rejette ce verdict et c’est reparti pour un nouveau procès.

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Réélection Sassou : « L’Eléphant » de Brazza écrase tout sur son passage

 

DSN a été réélu. Sans la moindre  surprise. Quarante-huit heures seulement après la tenue de la présidentielle de dimanche dernier,  le ministre congolais de l’Intérieur a proclamé les résultats provisoires officiels de la Commission électorale qui donnent le président sortant vainqueur avec 88,57 des voix.

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Attaques terroristes au Niger : Tillabéri, encore Tillabéri !

 

Tillabéri ! Encore Tillabéri ! Toujours Tillabéri !

 

On ne sait plus quoi penser de cette région martyre du sud-ouest du Niger, théâtre régulier d’attaques terroristes souvent de masse.

 

Le lundi 15 mars 2021, cette localité située dans la zone dite des « Trois frontières », que se partagent le Niger, le Mali et le Burkina Faso, a, en effet, été de nouveau endeuillée par l’exécution d’une cinquantaine de civils qui revenaient du grand marché de bétail de Banibangou, véritable poumon économique de toute la zone. Les villageois ont tous été froidement liquidés à l’intérieur des trois cars. Pour boire la coupe de leur forfaiture jusqu’à la lie, les assaillants n’ont pas trouvé mieux à faire que d’incendier les véhicules.

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Présidence Sénat RDC : Trophée pour un chasseur de députés

 

C’est une élection qui a un petit air de revanche personnelle pour Modeste Bahati Lukwebo, devenu depuis hier mardi 2 mars 2021 le nouveau président du Sénat de la République démocratique du Congo avec 89 voix sur 108 sénateurs. En juillet 2019, en effet, il s’était porté candidat contre Alexis Thambwe, protégé de l’ancien président congolais Joseph Kabila et avait obtenu 43 suffrages.

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Présidentielle nigérienne : La continuité avec Bazoum et avec les mêmes problèmes

 

Vingt-quatre heures après la tenue dimanche 21 février 2021 du second tour de la présidentielle nigérienne, le nom du successeur du chef de l’Etat sortant, Mahamadou Issoufou, est connu. Du moins provisoirement, en attendant la confirmation des Sages de la Cour constitutionnelle.

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