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Condamnation de Nicolas Sarkozy : Une petite larme m’a trahi

 

La justice française n’a pas peur de Dieu. Ils ont donc osé condamner l’ancien président français à trois ans de prison  dont… un an ferme ! C’est à faire pleurer la Joconde. C’est historique, même si, rappelons-le, ce n’est pas la première fois qu’un retraité de la magistrature suprême française s’emmêle les pinceaux dans les ourlets des robes noires de magistrats et est même condamné. Rappelez-vous qu’en 2011, Jacques Chirac a été reconnu coupable de détournement et d’abus de confiance et  condamné à deux ans de prison avec sursis.  Pour le cas Sarkozy, il s’agit de corruption.

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Opposition tchadienne : La candidature unique et le choc des ambitions

 

C’est rare dans les agendas politiques pour ne pas être souligné : ce mardi 9 février, 16 partis d’opposition tchadiens ont désigné un candidat unique à la présidentielle du 11 avril prochain, et leur choix s’est porté sur Me Théophile Bongoro, notaire de son état, pour porter les couleurs de l’«Alliance victoire» avec eux.

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Joe Biden et l’Afrique: Le fond va-t-il changer autant que la forme ?

C’est désormais officiel. Depuis hier à midi, heure de Washington, Joe Biden a prêté serment au Capitole. Le même sanctuaire de la démocratie américaine profané le 6 janvier dernier par des hordes sauvages chauffées à blanc par un président sortant qui, jusqu’au bout de son mandat, aura nié son échec. Trump persiste et signe, même dans la lettre qu’on imagine comminatoire laissée à son successeur. Et à peine avait-il atterri dans sa résidence de Mara Lago en Floride que le milliardaire promettait de revenir de quelque manière que ce soit.

En attendant, c’est une bonne partie de la planète qui pousse un « ouf ! » de soulagement depuis hier. Rarement en effet, le multilatéralisme aura été autant malmené que ces quatre dernières années par le bouledogue de la Maison-Blanche qui a accentué la fracture entre Américains. Pas étonnant donc que dans son discours d’investiture, le 46e président des Etats-Unis ait prêché le rassemblement, l’union des fils et filles de la nation malgré leurs différences, car la politique ne saurait être cette guerre sans merci à laquelle on a assisté ces dernières semaines.

C’est donc sous le signe de la rupture que le mandat du nouveau président commence. Rupture mais aussi respect dans les relations avec les autres Etats, notamment africains, que l’ancien chef de l’exécutif américain aura royalement ignorés et même méprisés par moments. Un vent nouveau, forcément plus chaleureux devrait donc souffler sur les relations américano- africaines, si l’on en croit les ambitions affichées par Joe Biden.

Pour autant, s’il est normal que les Africains s’intéressent de près à ce qui se passe dans la première puissance mondiale, on se désole toujours de voir cette fébrilité qui s’empare d’eux tous les quatre ans. Les présidents républicains et démocrates se succèdent sans pour autant que les relations entre Washington et le continent changent fondamentalement, l’Oncle Sam ayant une seule et unique boussole, ses intérêts économiques et géostratégiques. Autant dire qu’excepté le changement de style, il ne faut pas attendre des miracles de la nouvelle administration, ni sur le renforcement de la démocratie en Afrique ni sur l’aide au développement et peut-être pas davantage sur la lutte contre le terrorisme. Pourtant, les pays membres du G5 Sahel en attendent beaucoup, eux qui depuis de longues années se désolent de ne pas voir les boys s’investir ou leur pays apporter le soutien matériel et diplomatique (notamment à l’ONU) dont ils ont cruellement besoin pour venir à bout du terrorisme. Certes, le nouveau président a fait des annonces qui vont dans la bonne direction. Mais on ne le sait que trop, promesse de grand n’est pas héritage, surtout aux Etats-Unis où le président partage les leviers du pouvoir avec le tout-puissant Congrès. A moins que le nouveau locataire du 1600 Pensylvania Avenue ne nous réserve une divine surprise, lui qui promet déjà un sommet USA/ Afrique comparable à celui auquel il a pris part en 2014 aux côtés de son devancier démocrate. Alors « wait and see ».

 

H. Marie Ouédraogo

 

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Assemblée nationale : Heureux comme un suppléant de ministre

 

Jusqu’à la dernière minute, j’ai espéré. Ardemment espéré qu’on me contacterait, si bien que je me suis procuré un Power-bank de dernière génération, un plan B pour éviter la fatale excuse du fameux « Ton portable était éteint ou quoi ? » à ceux qui devraient bien prendre langue avec moi et me proposer un maroquin ministériel.

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Participation FPI Gbagbo aux prochaines élections: Signe annonciateur du retour du Woody

L’information a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans l’opinion publique ivoirienne. Dans un communiqué, le FPI tendance Laurent Gbagbo a annoncé sa participation aux élections générales de mars 2021. « Le Front populaire ivoirien (FPI), tout en continuant résolument le combat pour la création d’un cadre consensuel pour l’organisation d’élections justes et transparentes, participera aux élections législatives, municipales et régionales et se donnera, en concertation avec ses partenaires de la coalition des plateformes de l’opposition ivoirienne, notamment avec le PDCI/RDA, les moyens de les gagner ».

Ainsi, après 10 ans de boycott systématique de tous les scrutins organisés depuis la chute de leur président transféré à La Haye où il a été jugé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité puis acquitté, les fidèles de Laurent Gbagbo renouent avec les urnes. Une décision qui aurait été prise avec l’aval de l’enfant terrible de Mama actuellement en liberté conditionnelle à Bruxelles. Mieux, elle intervient seulement quelques semaines après la délivrance de passeports ordinaire et diplomatique à l’illustre exilé qui, sitôt les précieux sésames obtenus, a annoncé son intention de retourner dans son pays dans les plus brefs délais. Pour autant faut-il y voir le fruit d’un accord secret entre les irréductibles du FPI pro-Gbagbo et le gouvernement ivoirien ? En tout cas, difficile de ne pas faire un lien lorsque l’on apprend que le secrétaire général du parti, Assoa Adou, a été instruit par son mentor de prendre langue avec les autorités d’Abidjan afin de faciliter le retour tant attendu.

Il est également loisible de constater un changement de ton et même d’attitude de ce FPI dit originel qui saisit la main, voire tout le bras, tendue des autorités qui ont fait de la réconciliation nationale l’une des priorités du 3e mandat d’Alassane Ouattara. En effet, dans le même communiqué annonçant sa participation aux prochaines échéances, le parti indique qu’il  « répondra à toutes les invitations du gouvernement au dialogue politique qui doit porter sur l’ensemble des conditions pouvant permettre de restaurer la démocratie et une paix durable en Côte d’Ivoire ».

Ce retour des pro-Gbagbo dans le processus électoral sera-t-il du goût de l’opposition dans son ensemble ? Rien n’est moins sûr quand on se rappelle qu’après la chute de Gbagbo, père fondateur du FPI, sa famille politique s’était livrée à une guerre de succession qui avait abouti à une scission. Une branche menée par l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, arrivé 2e à la présidentielle de 2015, avait vite fait de se placer sous l’aile du RDR d’ADO tandis que l’autre, restée fidèle au Woody, avait fait du retour de ce dernier la condition sine qua non de toute participation à des élections. Déjà, suite à l’annonce du retour des pro-Gbagbo dans la compétition électorale, leurs frères ennemis de la tendance officiellement reconnue n’ont pas tardé à annoncer la couleur. Pas question que les revenants se présentent sous l’étiquette du FPI dont ils ont désormais le monopole et la légitimité qui va avec… Ambiance.

 

H. Marie Ouédraogo

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Les Humeurs de Barry : De la viande à 1000 francs, tu goûteras

 

C’était le samedi dernier, dans le quartier Zogona à quelques encablures de la zone du Bois. Nous étions assis dans un petit troquet comme il y en a à la pelle en bordure de goudron dans Ouagadougou. Que disais-je ? Nous étions donc assis, le dos au mur et les regards rivés sur la voie pour des raisons évidentes de sécurité. Et ça piaillait fort à toutes les tables, un non-évènement dans ce genre d’endroit, quand ont pris place à la table d’à côté trois nouveaux venus. Un monsieur et deux dames, tous des Blancs, visiblement des expatriés, qui hélèrent aussitôt le serveur.

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Réélection Akufo-Addo: Le pacte de paix à l’épreuve du terrain

Initialement attendus le lendemain des élections présidentielle et législatives au Ghana, les résultats de la course à la magistrature suprême sont finalement tombés hier mercredi 9 décembre, soit deux jours après le double scrutin. Selon le décompte provisoire de la commission électorale, c’est le candidat du Nouveau parti patriotique (NPP) Nana Akufo-Addo qui décroche la victoire pour un second mandat de quatre ans avec 51,59% des suffrages contre 47,36% à son challenger John Dramani Mahama du Congrès national démocratique (NDC). Comme on le voit, c’est par un score serré que l’actuel locataire de « Flagstaff House » rempile pour un second bail au grand dam de son rival de toujours. Il faut dire qu’entre les deux leaders politiques, la partie s’est invariablement jouée dans un mouchoir de poche. En 2012, c’est John Dramani Mahama qui l’avait remporté sur le fil avec 50, 7% des voix avant que Nana Akufo-Addo ne prenne sa revanche en 2016 avec 53,8% des suffrages.

Il faut cependant dire que même si nombreux étaient ceux qui se sont félicités du bon déroulement dans le calme et une relative sérénité, beaucoup ont déchanté en apprenant que la compétition aux apparences si fair-play, n’avait pas été aussi saine qu’on aurait pu le croire ; car dans l’intervalle entre la tenue du scrutin proprement dite et la proclamation des résultats provisoires, les services de sécurité ghanéens ont enregistré une soixantaine d’incidents au cours desquels au moins 5 personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées.

Pourtant, chose inédite sous nos cieux, les deux principaux candidats avaient signé un pacte de paix dans lequel ils s’engageaient respectivement à reconnaître les futurs résultats de la présidentielle. Mais vu les derniers développements, rien n’incite à l’optimisme. Déjà, sur la base des résultats partiels (7 régions sur 16) qui donnaient John Dramani Mahama en tête, ce dernier a prévenu qu’il « résisterait à toute tentative de vol du scrutin » qualifiant au passage le président sortant d’ « antidémocratique ». Maintenant que la tendance s’est inversée, on se demande quel accueil le leader du NDC réservera à cette nouvelle donne, lui qui revendique par ailleurs la victoire aux législatives tandis que le parti au pouvoir qui ne l’entend pas de cette oreille, se prépare pour la bataille du prétoire.

Alors, que va nous réserver le Ghana, qui depuis le renouveau démocratique africain, fait figure de bon élève en matière d’alternance politique pacifique, devenant ainsi la black star de la démocratie à l’africaine.

Espérons que le choc des ego associé aux vieilles rancœurs n’auront pas raison du gentleman’s agreement signé quelques jours avant l’ouverture des hostilités ; car si même le Ghana devait basculer dans les eaux fangeuses des crises post électorales, ce serait toute l’Afrique qui verrait s’éteindre une des étoiles les plus resplendissantes de son firmament.

 

H. Marie Ouédraogo

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Crise politique en RDC : Faites vos jeux, le marché de députés est ouvert !

 

Depuis quelque temps, la président Félix Tshisekedi, 57 ans, a des nuits blanches. Et désormais, il sait qu’il ne suffit pas d’être « fils de... » pour gérer le pouvoir sans anicroches, comme le Roi lion. Les raisons de cette insomnie ? La recherche désespérée d’un divorce sans trop de casse du mariage de raison qu’il avait noué avec son prédécesseur, Joseph Kabila, durant la campagne présidentielle de décembre 2018. Il se trouve en effet  que le Parlement de ce pays certes vaste compte, excusez du peu, 500 députés et est largement dominé par les pro-Kabila.

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Valéry Giscard d’Estaing : Réformateur en France, barbouze en Afrique !

 

La Grande Faucheuse a encore fait des siennes ! Elle a emporté Valéry Giscard d’Estaing (VGE) par le truchement de la covid 19. Une autre victime de choix de cette pandémie qui n’en finit pas de décimer le 3e âge et de paralyser l’économie mondiale. Adieux VGE, avec tout le respect dû au grand commis de l’Etat français que vous avez été, avant d’en être le premier magistrat pendant 7ans, de mai 1974 à mai 1981.

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