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Regard sur l'actualité

Regard sur l'actualité (649)

Report présidentielle sénégalaise : Macky Sall assure le service après-vente de son lenga (1)

 

Une semaine après l’annonce surprise de Macky Sall, qui a reporté l’élection présidentielle sine die, le Sénégal retient toujours son souffle : jusqu’où iront l’opposition et ces associations de la société civile dans leur contestation de ce qu’elles dénoncent comme un recul démocratique sans précédent au pays de Teranga ?

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Report élection présidentielle Sénégal : Macky Sall en quête d’un ‘’lenga’’ (1) ?

 

Inédit, coup de théâtre, coup d’Etat constitutionnel, inacceptable… la presse, les opposants, les observateurs de la scène politique sénégalaise ne tarissent pas d’exclamations pour exprimer leur étonnement du report sine die de l’élection présidentielle dans le pays.

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Liberté de la presse en Guinée: Bienvenue en satrapie !

Il ne fait pas bon d’être journaliste actuellement en Guinée. Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse privée (SPPG), Sékou Jamal Pendessa, en fait l’amère expérience depuis une dizaine de jours.

Pour avoir appelé à une manifestation contre les restrictions d’accès des réseaux sociaux et les attaques contre les médias, il a été entendu par un juge et placé sous mandat de dépôt à la Maison centrale de Conakry depuis le 22 janvier 2024.

Ses confrères et les syndicats de la presse ont beau appelé à sa libération, les autorités guinéennes campent sur leur décision.

On a beau chercher, on demande toujours à voir ce qu’a commis d’aussi grave le journaliste pour mériter d’être ainsi embastillé.

En réalité, on ne devrait pas s’étonner outre mesure. Nous sommes au Pays de Sékou Touré où le colonel, pardon, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya règne sans partage depuis plus de deux ans. Il était arrivé en sauveur pour restaurer la démocratie malmenée par le professeur Alpha Condé qui voulait se taper un troisième mandat contre tout bon sens, voilà que très rapidement il est devenu le fossoyeur de cette même démocratie et des libertés individuelles et collectives.

Celui qui était encore caporal dans la Légion étrangère française, il y a à peine une quinzaine d’années, patron des forces spéciales grâce à Alpha Condé, s’est retrouvé colonel et maintenant dans une bouffonnerie sans nom est désormais général quatre étoiles.

Quoi de plus normal que le généralissime veuille donc diriger la Guinée comme un camp militaire où la moindre contestation ne saurait être tolérée. Au grand dam non seulement des journalistes mais également de tous les citoyens guinéens dont la liberté est ainsi bridée. Pendant ce temps, il n’est plus question manifestement de retour à une vie constitutionnelle normale.

Reste à savoir dans quelle mesure la grève générale illimitée projetée par les syndicats si Sékou Jamal Pendessa n’était pas libéré va faire bouger les lignes avec un régime qui a tout l’air d’une véritable satrapie. Il n’y a pas d’ailleurs que les journalistes qui souffrent de cette situation. Les OSC qui ne filent pas droit et les opposants sont, eux aussi, traqués et souvent contraints à l’exil pour permettre au «colosse de Conakry» de gouverner en toute quiétude.

En réalité, ce qui se passe en Guinée est à différents degrés à l’image de la situation de liberté d’expression et de presse dans les pays qui ont connu des coups d’Etat récemment. Qu’il s’agisse du Mali, du Burkina et du Niger, les libertés sont corsetées au nom de la lutte contre le terrorisme qui est considérée par les pouvoirs comme une raison suffisante pour museler toutes les voix discordantes.

 

Hugues Richard Sama

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Saisie de lingots d’or à Addis-Abeba: Sombre trafic autour du métal jaune nigérien

Comment cela a-t-il été possible?

C’est la question qu’on ne peut manquer de se poser au sujet de cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au Niger.

Début janvier, une grosse quantité d’or a en effet été frauduleusement sortie du pays mais, fort heureusement elle a été saisie à l’aéroport d’Addis-Abeba alors que la précieuse cargaison devait transiter pour continuer à Dubaï.

En tout cas, ce ne sont pas moins de 1 400 kg de lingots pour une contre-valeur estimée de 60 milliards de francs CFA qui ont été saisis. Presque une tonne et demie du précieux métal donc! Ce ne sont quand même pas quelques sachets de kilichi  qu’on peut facilement enfourner dans sa valise. Et les questions, nombreuses, fusent. A qui appartient le colis? D’où vient-il exactement? Quel rôle le petit émirat pétrolier du golf persique a-t-il joué dans cette affaire d’autant plus ténébreuse qu’aucun document officiel n’accompagnait la cargaison ? Depuis quand ce trafic a-t-il cours?

En attendant d’avoir des réponses à ces nombreuses interrogations, on ne peut que se féliciter que les autorités aéroportuaires éthiopiennes aient fait pièce à ce qui semblait être l’œuvre d’une collusion mafieuse internationale avec, hélas, des complicités locales. On imagine difficilement en effet qu’un tel fret puisse quitter l’aéroport Hamani-Diori de Niamey sans que des maillons importants de cette chaîne  aient joué un rôle majeur. La preuve, sous réserve  des enquêtes administratives et judiciaires à venir quelque 80 douaniers, policiers, gendarmes et agents des Eaux et forêts en poste à l’aéroport ont tous été démis de leurs fonctions et affectés ailleurs. Autre mesure conservatoire :  les autorités nigériennes ont décrété le gel, jusqu’à nouvel ordre, de tous les permis miniers en cours dans le pays.

Il faut donc espérer que toute la lumière sera faite sur cette histoire, car ce qui vient de se passer est particulièrement criminel, connaissant la situation dans laquelle se débat le Niger, en proie au terrorisme depuis une dizaine d’années et sous le coup  de dures sanctions économiques commerciales et financières de la CEDEAO et de nombre de ces partenaires suite au coup du général Abdourahamane Tchiani qui a renversé le 26 juillet 2023 le président Mohamed Bazoum. Gageons surtout que toutes les personnes impliquées, si leur responsabilité est indiscutablement établie, seront châtiées à la hauteur de ce forfait qui n’honore nullement le Niger.

On en est d’ailleurs à se demander  si cet or ne proviendrait pas de mines illégales, qui sont contrôlées par les hordes terroristes qui ont fait main basse sur le Sahel et se nourrissent de nombreux trafics, que ce soit de cigarette, de drogue ou de matières premières comme l’or, voire d’êtres humains.  Malheureusement, dans cette Afrique minée par la corruption, on trouvera toujours  des fonctionnaires indélicats qui ne pensent qu’à leurs panses pour jouer ce jeu sordide au détriment de toute la Nation.

 

 

Hugues Richard Sama

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Nouvelle tournée africaine d’Antony Blinken : La sécurité encore et toujours la sécurité

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a entamé depuis le lundi 22 janvier 2024 une nouvelle tournée africaine d’une semaine. Au programme de cette sortie, la sécurité régionale, la prévention des conflits, la promotion de la démocratie, le commerce.

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