Tout Ouagadougou bruissait hier de rumeurs sur l’imminence d’un remaniement ministériel. Des rumeurs qui se sont finalement révélées vraies dans la soirée puisqu’un communiqué lu à la télévision nationale vers 22h a mis fin au suspense. Si certains l’annonçaient sur le départ, le Premier Paul Kaba Thiéba reste à la tête de l’équipe gouvernementale. Rosine Sory Coulibaly, qui était entre-temps pressentie pour le remplacer, conserve son portefeuille de l’Economie et des Finances. Pas de grand chambardement donc. Un changement majeur tout de même : le très décrié ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, est parachuté ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso. Il laisse sa place à Pengdwendé Clément Sawadogo, ancien ministre de la Fonction publique, qui hérite ainsi d’une patate chaude au vu de la salle guerre que nous imposent depuis maintenant quatre ans les hordes de terroristes.
Pour l’essentiel, quelques têtes bien connues font leur entrée au Conseil des ministres à la suite de ce lifting gouvernemental. Le député Bachir Ismaël Ouédraogo arrive à l’Energie, sa collègue Marie Laurence Marshall Ilboudo prend les rênes du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille. Le président de l’Université Ouaga II, Stanislas Ouaro, remplace Jean Martin Coulibaly à l’Education, le juriste Seyni Ouédraogo est désormais le patron de la Fonction publique, Harouna Kaboré, président du Think Tank Burkina International, dirige désormais le département du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat. Vincent Dabilgou, président du NTD (membre de la mouvance présidentielle), arrive quant à lui au Transport et le juriste Abdoul Karim Sango, entre-temps en froid avec Laurent Bado, à la Culture, un poste considéré comme la chasse gardée du PAREN.
Pour le reste, voici la liste du gouvernement Thiéba III.