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Lutte contre le terrorisme : Des veuves à l’école de la sécurité

 

A l’occasion de la célébration en différé de la 11e Journée internationale de la veuve célébrée chaque 23 juin, la Fondation Lucie Kaboré-Traoré a organisé une conférence publique sur le thème «L’implication de la femme dans la production de la sécurité», le samedi 26 juin 2021. L’objectif est de permettre aux veuves d’appréhender les enjeux des messages tenus par les terroristes pour recruter les personnes vulnérables.

 

 

 

 

Le veuvage est une triste réalité, qui continuera hélas d’exister de façon naturelle et il s’amplifie dans ce contexte terrible de terrorisme que connaît le Burkina Faso. De nombreuses veuves vivent des situations difficiles. Elles se battent au quotidien pour vaincre la pauvreté. Sans ressources économiques suffisantes pour subvenir aux besoins des enfants, la veuve voit avec impuissance la déscolarisation de ces derniers. Les veuves ont certes besoin d’être secourues dans leur détresse, mais, comme tout autre citoyen, elles ont un devoir de patriotisme. Pour célébrer en différé la 11e Journée internationale de la veuve, La Fondation Kaboré-Traoré a organisé une conférence publique sur le thème : « L’implication de la femme dans la production de la sécurité ». Celle-ci a été animée par un spécialiste de la sécurité afin de permettre à ces veuves venues de toutes les contrées de notre pays, d’appréhender les enjeux des messages tenus par les terroristes pour recruter les personnes vulnérables, en vue de les utiliser pour attaquer leurs propres populations. La Fondation prône des valeurs basées sur le respect de la dignité humaine, l’union et le développement. «C’est pourquoi, une des principales activités de la commémoration de la 11e édition de la Journée internationale de la veuve porte sur une conférence publique qui permettra d’échanger avec les participantes sur le contexte sécuritaire, afin de développer leur connaissance sur le mode opératoire des groupes armés terroristes et de les sensibiliser sur le processus de radicalisation. A l’issue des échanges, il s’agira d’identifier et de proposer des solutions endogènes pour lutter contre le terrorisme», a souligné Dr Alice Zoungrana/Kaboré, coordonnatrice de la Fondation Lucie Kaboré/Traoré. Elle a également précisé qu’un plaidoyer a été fait auprès du ministre de la Défense pour les veuves et les épouses des soldats dans le cadre de la relecture du Code de la famille afin que soit pris en compte le mariage coutumier et religieux. «Actuellement, nous sommes sur la relecture du Code des personnes et de la famille. Les veuves ont des problèmes au Burkina Faso parce que la plupart sont mariées sous le régime traditionnel ou religieux. Il est prévu de transcrire le mariage coutumier et religieux dans un délai de deux mois. Mais ce qui  nous embête un peu est que pour cette transcription, il faut la présence du couple avec les témoins. Alors nous avons rencontré le ministre pour lui poser la question de savoir comment traiter les cas des conjoints qui décèderaient dans ce délai de deux mois ? Pour nous, il faut prendre une disposition pour ces cas. Pour cela, nous avons demandé à rencontrer les leaders religieux et coutumiers concernant cette transcription, pour leur montrer comment est-ce que les choses doivent se passer», a indiqué la coordonnatrice de la fondation.

 

Le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Moumina Chérif Sy a souligné que des efforts sont déjà faits à leur niveau notamment dans la prise en charge et la garantie des droits des militaires qui tombent sur le champ de bataille. «Ils ont leur capital décès et aussi une allocation spécifique de 10 millions de francs CFA. Mais nous nous retrouvons souvent dans des situations où il n’y a pas de mariage civil et cela nous pose un certain nombre de difficultés ».

 

 

 

Harouna Abdoulaye Nass

 

 

 

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