Santé publique : Le SYMEB dénonce «l’irresponsabilité» de certains agents

Il y a à  Pouytenga des agents de santé qui, sous prétexte qu’ils veulent le départ du médecin-chef, bloquent  des TLOH (informations sanitaires).

«Cela constitue un danger pour la  sécurité sanitaire des Burkinabè et le Règlement sanitaire international (RSI) vu que cette ville  est une zone de commerce et que  la  fièvre Lassa sévit dans les pays voisins», s’est inquiété le SYMEB.

Ce cas de Pouytenga n’est pas isolé, selon ce syndicat. A Bitou, un cas de séquestration  a été relevé la semaine dernière. «Le gouverneur était obligé d’envoyer les forces de sécurité pour exfiltrer un médecin séquestré par des agents», a détaillé le SG du SYMEB, Alfred Ouédraogo. 

Tous ces mouvements formels ou informels mettent en danger la vie des populations, voilà pourquoi « nous voudrions prendre l’opinion publique à témoin pour exiger que force reste à la loi. Et la restauration de l’autorité de l’Etat : nous demandons aux gouverneurs des régions de prendre leurs responsabilités et de sécuriser la santé des populations et de nos camarades», a plaidé le Dr Alfred Ouédraogo.

Il a par ailleurs appelé les agents de santé à la résolution «quasi juridictionnelle et administrative» des conflits. A la question de savoir quelles ont été les actions menées par le SYMEB pour la résolution des crises : celle de Pouytenga qui dure depuis cinq mois et celle de Bitou, le premier responsable de ce syndicat répond : «Pour le cas de  Pouytenga, nous avons eu des échanges téléphoniques avec les responsables syndicaux pour leur demander d’appeler leurs membres à l’ordre. En ce qui concerne la crise de Bitou, il en est de même». A quels syndicats appartiennent les agents qui revendiquent ? «Nous ne citerons pas le nom d’un syndicat», a affirmé le SG du syndicat des médecins.

Le SG du SYMEB a invité les agents de santé à se départir des groupes qui font de l’incivisme et du hooliganisme syndical leur cheval de bataille pour se «concentrer sur des luttes utiles et objectives».

J. Benjamine Kaboré