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Bobo-Dioulasso : «Le syndicat n’avait pas prévu de service minimum»

 

Le centre hospitalier universitaire  Souro Sanon (CHUSS) était désespérément vide hier. Très peu de véhicules étaient stationnés sur le parking destiné au personnel à l’intérieur de l’établissement tout comme celui des usagers à l’extérieur. La grève est bien réelle depuis hier à Souro Sanon où l’affluence était des plus faibles.

 

Et pourtant, dans certains services dits vitaux, des hommes en blouse blanche sont encore là au chevet des malades et même  à leur prodiguer des conseils et des soins. « Il est vrai que le syndicat n’avait pas prévu de service minimum. Mais nous, au niveau de l’administration de l’hôpital, de la direction régionale de la santé et avec l’implication du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, avons pris des dispositions pour assurer le fonctionnement du CHUSS et des CMA de Do et de Dafra », nous dit Philibert Comboïgo, directeur des ressources humaines du Chuss représentant le directeur général.

Ainsi donc pour palier l’absence des grévistes, les élèves issus des écoles privées de santé sont actuellement mis à contribution. 44 infirmiers diplômés d’Etat (IDE) et 8 sages-femmes assurent le fonctionnement des services. Ils sont qualifiés et ont les compétences requises pour faire le travail, rassure Philibert Comboïgo qui nous apprend par ailleurs qu’en plus de ces élèves diplômés issus des écoles de santé, « la deuxième région militaire a mis à notre disposition 12 infirmiers militaires et 3 médecins ». Le moins que l’on puisse dire est que même si l’affluence a fortement baissé depuis hier à Souro Sanon, force est de constater que de nombreux départements de l’hôpital  sont toujours fonctionnels. Il s’agit précisément de ces services dits  vitaux comme l’urgence pédiatrique, la néonatologie, le bloc opératoire, les urgences médicales et chirurgicales ou encore la réanimation  qui continuent de recevoir les patients.

 

A l’hôpital Sourou-Sanon, rien ne semble laissé au hasard afin de minimiser les conséquences de cette grève : déjà il est prévu un renforcement de l’effectif de ces suppléants dans les jours à venir afin de répondre davantage aux besoins des patients. Et le dispositif mis en place pour la prise en charge conséquente des malades prévoit également des transferts vers des cliniques privées en cas de nécessité. « Nous avons établi un partenariat avec deux cliniques de la place pour orienter certains patients à leur niveau en cas de nécessité. Mais je vous apprends que ces cliniques doivent appliquer le même tarif que l’hôpital.

S’il y a un surplus de montant, c’est l’hôpital qui prend en charge la différence », nous informe Philibert Comboïgo. Une chose est sûre, des actions sont toujours en cours au niveau de l’administration de l’hôpital et du gouvernorat des Hauts-Bassins pour atténuer les effets de cette grève. C’est ainsi que, dans les jours à venir, la ville de Bobo-Dioulasso pourrait connaître l’ouverture d’au moins un CSPS dans chaque arrondissement. Jusqu’à hier en fin de soirée, aucun cas particulier n’était à signaler. Même si, au moment où nous quittions les lieux, Philibert Comboïgo donnait des instructions pour que des dispositions soient prises pour le transfert d’une patiente de la maternité vers  une clinique.

 

 

Jonas Apollinaire Kaboré

Dernière modification lemercredi, 22 mai 2019 23:32

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