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Traitement de l’information : L’édito du ministre de la Communication

 

Le Burkina Faso fait face, depuis maintenant six ans, à des attaques menées par des individus armés non identifiés. Ces attaques ont endeuillé de nombreuses familles et  occasionné le déplacement massif des populations vers des zones plus sécurisées. Dans leur rôle d’informer les citoyens, les médias nationaux ont toujours essayé, autant que possible, de relater ces évènements. Dans la tribune qui suit, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Ousseni Tamboura, dénonce un traitement partisan de l’information qui, selon lui, tend à faire les éloges des terroristes et invite les médias à avoir « la réserve à ne pas bâtir leur réputation sur la laideur et la lâcheté » des terroristes. Lisez !

 

 

Ceci est une tribune du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, sur le traitement des informations liées aux attaques terroristes. Le ministre dénonce le traitement qui, selon lui, tend à faire les éloges des terroristes en occultant le travail abattu par les Forces de défense et de sécurité (FDS) sur le terrain des opérations.

 

«Nous avons tous le sentiment légitime que notre pays ne mérite pas le contexte sécuritaire dans lequel il évolue actuellement et nous avons aussi la grande envie qu’il en sorte au plus vite.

 

Aussi, nous avons nos avis, nous développons nos opinions sur la gestion de cette situation sécuritaire, surtout lorsque les groupes terroristes nous rappellent, souvent de manière brutale, leur existence.

 

Mais nous évoquons très peu les exploits de nos forces de défense et de sécurité, de leurs auxiliaires, des personnes anonymes qui permettent à notre pays de rester debout et même d’obliger les terroristes à changer de stratégie. Laquelle stratégie consiste désormais à s’en prendre à des populations aux mains nues.

 

Les analystes, les éditorialistes et les commentateurs n’ont pas toujours la connaissance du terrain ni des mécanismes de remontée de l’information juste et fiable qui implique plusieurs sources administratives, judiciaires et militaires habilitées.

 

Si nous n’observons pas ces précautions de bon sens, nous troquons notre mission d’information de forger une résilience des populations et des FDS contre des illusions de solutions dont on a vu les dégâts dans d’autres pays.

 

Les constatations d’usage conformes en cas d’attaques meurtrières imposent à la communication institutionnelle de faire intervenir le gouverneur ou le représentant de l’État le plus proche des faits, si tant est que la bonne information doive dire les faits.

 

A défaut d’avoir  de la compassion et de l’empathie pour nos FDS, pour les populations engagées contre cet hideux terrorisme, ou même pour les autorités éprouvées, l’on devrait avoir de la réserve à ne pas bâtir sa réputation sur la laideur et la lâcheté de ceux qui tuent des femmes, des enfants, voire des populations sans défense».

 

 

 

 

 

Ousseni TAMBOURA,

 

Ministre de la Communication

 

et des Relations avec le Parlement 

 

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