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11 policiers tués dans le Sanmatenga : Embuscade mortelle à Foubé

 

On avait espéré les retrouver tous sains et saufs quand, aux premières heures du mardi 22 juin 2021, on a appris qu’une vingtaine de policiers étaient portés disparus entre Foubé et Barsalogho dans le Sanmatenga, jusqu’à ce qu’en fin de matinée la réalité s’impose dans sa cruauté.

 

 

Une équipe de la police, qui était en mission de sécurisation des déplacés internes de Yirgou, est tombée dans une embuscade le lundi 21 juin 2021 dans l’après-midi.

 

Selon un communiqué officiel signé du ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, le bilan provisoire hier en début de soirée était de 11 policiers tués, 7 retrouvés sains et saufs, et de 4 qui manquaient à l’appel et dont on espère qu’ils seront retrouvés vivants.

 

Un bilan plutôt lourd, sans doute le plus lourd pour la police nationale depuis que notre pays se bat et se débat contre ces « individus armés non identifiés », qui circulent pourtant depuis longtemps à visage découvert, au vu et au vu de la population, et même peut-être des Forces de défense et de sécurité.

 

Pour mémoire, fin février 2020, 10 policiers étaient tombés les armes à la main à Sebba dans le Yagha. Qu’est-ce qui a bien pu se passer sur ces routes de l’enfer du Sanmatenga, mis sous coupe réglée par les forces du Mal qui tuent aveuglément, pillent et brûlent sans qu’on puisse jusque-là trouver la meilleure thérapie à ce cancer qui nous ronge depuis maintenant six interminables années ?

 

Faut-il vraiment s’en étonner quand Christophe Joseph Marie Dabiré, le Premier ministre (PM) lui-même, a confessé presque naïvement devant la représentation nationale qu’il n’avait pas de stratégie de lutte ? Face à ce nouveau carnage, qui intervient d’ailleurs seulement quelques jours après la tenue du dialogue politique national, au cours duquel l’opposition a inscrit le procès en incompétence du PM et de son ministre de la Défense, et exigé par conséquent leur démission, le chef de l’opposition, Eddie Komboïgo, et ses camarades sont dans leur rôle, mais embourbés comme nous sommes, il faudra certainement sans doute plus que la démission de ces deux têtes pour résoudre cette difficile équation aux multiples inconnues. Réclamer d’ailleurs le départ des deux mis en cause est le moyen sûr de ne pas l’obtenir, en tout cas pas dans l’immédiat, car on voit mal Roch Marc Christian Kaboré congédier ses deux collaborateurs. La pression de l’opposition peut même produire l’effet contraire, car les chefs n’aiment pas se faire tordre le bras.     

 

 

D. Evariste Ouédraogo

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