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Le coin du jeûneur : Un ramadan pas comme les autres !

 

Pour compter de ce jour 24 avril et durant un mois, les adeptes de l’islam seront dans une période d’intense spiritualité et de pénitence. C’est en effet aujourd’hui que débute ramadan, le neuvième mois du calendrier lunaire musulman avec sa prescription qu’est le jeûne : s’abstenir de boire, de manger, de fumer et d’avoir des rapports sexuels de l’aube au coucher du soleil. Durant toute cette période, nous vous proposerons au quotidien, une nouvelle rubrique dénommée ‘’Le coin du jeûneur’’, qui se propose de lever tous les coins du voile sur ce quatrième pilier de l’islam. Elle sera principalement animée par le Comité presse de l’Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina Faso (A.E.E.M.B.) sous la coordination d’Aboubacar Dermé.  

 

 

  

 

Nous l’avons vu venir de loin. Nous l’avons attendu. Il est enfin là.  Le mois béni d’Allah est arrivé, le mois de récolte du monde musulman est apparu. Le printemps des bonnes actions est à nos portes. Nous devons accueillir cet étranger avec beaucoup de joie et avec beaucoup  d’enthousiasme. En effet, Allah dans Sa sagesse a prescrit aux musulmans le mois de jeûne et cela est stipulé dans le Coran : «Ô vous qui avez cru ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété» (S2 V183). Le prophète (PSL) de son vivant interpellait les musulmans en début du Ramadan en ces termes, selon un hadith rapporté par Salmane (Qu’Allah l’agrée) : «Musulmans ! Un mois très important et béni est presque arrivé, un mois contenant une nuit meilleure que 1000 mois, un mois dont Allah a fait le jeûne obligatoire et la prière de la nuit, un acte de dévotion. Quiconque y fait une œuvre de bien sera comme celui qui a fait une obligation dans un autre mois, et quiconque s’y acquitte d’une obligation sera comme celui qui s’acquitte de 70 obligations dans les autres mois. C’est le mois de la patience et la récompense de la patience, c’est le paradis. Et c’est le mois de l’entraide et un mois où les biens du croyant sont augmentés. Quiconque y offre à un jeûneur de quoi rompre son jeûne, aura le pardon pour ses péchés et un affranchissement du feu et il aura un salaire équivalent audit jeûneur sans en rien diminuer la valeur de son jeûne. Ô messager d’Allah, dirent-ils. Nous n’avons pas de quoi nourrir un jeûneur. Allah donne cette récompense à celui qui nourrit un jeûneur d’une datte ou avec de l’eau ou du lait mélangé à de l’eau. C’est un mois dont le début est une miséricorde, le milieu est un pardon et la fin est un affranchissement du feu. Efforcez-vous dans ce mois de pratiquer quatre choses : deux (02) pour satisfaire votre Seigneur, et deux (02) autres qui vous sont indispensables. Les deux (02) qui satisfont votre Seigneur sont l’attestation qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et implorer son pardon. Quant aux deux (02) qui vous sont  indispensables : demandez à  Allah le paradis et réfugiez-vous auprès de Lui contre le feu. Quiconque désaltère un jeûneur, Allah le désaltèrera de mon bassin après quoi il n’aura plus soif jusqu’à ce qu’il entre au paradis».

 

 

 

Le Comité presse de l’A.E.E.M.B.

 

 

 

 

 

 

 

Encadré

 

Un ramadan pas comme les autres !

 

 

 

Comme on le sait, cette année le mois du ramadan intervient dans un contexte mondial et national marqué par la pandémie de coronavirus. Outre ses conséquences sanitaires qui se chiffrent à de milliers de vies humaines fauchées depuis son apparition fin décembre 2019 en Chine, précisément à Wuhan, le virus à couronne n’a épargné aucun domaine : la politique,  l’économie en passant par la culture, ou encore la religion, pour ne citer que celles-là ;  elles ont toutes une manière ou d’une autre subi les mesures drastiques édictées par les dirigeants en vue de juguler la propagation du Covid-19. En Arabie Saoudite, la plus haute instance religieuse qu’est le Conseil des érudits seniors a appelé les musulmans du monde entier à prier chez eux pendant le ramadan si leur pays recommande la distanciation sociale pour barrer la route au Covid-19. Cette mesure barrière est bel et bien recommandé au Pays des hommes intègres, qui, en raison de la maladie, a eu ses lieux de culte  fermés (églises, mosquées, temples). Au cours de cette semaine, des sources très proches de responsables religieux ont fait cas de tractations avec les autorités administratives en vue d’une réouverture de ces lieux qui rassemblent plusieurs milliers de fidèles. La Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), elle, opte, -entre autres, pour la désinfection régulière des mosquées, le lavage et la désinfection des mains avant d’accéder à la mosquée. Mais comment s’effectueront concrètement les prières collectives ? Respectera-t-on le mètre d’écart recommandé entre deux personnes ? Quid des ablutions à l’occasion desquelles la même bouilloire peut passer entre les mains de plusieurs personnes ? Autant de questions que se posent bon nombre de fidèles et qui mériteraient d’être clarifiées par les autorités religieuses pour rassurer leurs coreligionnaires qui s’apprêtent à vivre un ramadan pas comme les autres.

 

 

A.D.

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