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Stationnement et occupation anarchiques des voies : Les députés appellent à la répression

L’Assemblée législative de Transition a débattu, hier 25 avril 2023, sur le stationnement et l’occupation anarchiques des voies dans la capitale à travers une question orale avec débats posée par le député Jean-Marie Kombasséré. Malgré les réponses du gouvernement par l’entremise de l’autorité compétente sur le sujet à savoir le ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana, la plupart des parlementaires ont exigé le passage à la répression car la sensibilisation a révélé ses limites.

 

 

Des maisons d’habitation sont utilisées comme des entrepôts de produits divers dont certains sont dangereux ; le long des rues et sur les caniveaux sont installés des boutiques, parkings et maquis en toute violation des règles d’occupation du domaine public ; bien des endroits de la ville sont obstrués du fait de la présence des camions de tous gabarits au mépris des règles élémentaires de la circulation, faisant courir des risques aux usagers et riverains. La liste des actes d’incivisme transformant notre capitale en un capharnaüm. C’est ce décor peu reluisant qui a conduit le député Jean-Marie Kombasséré à interpeller le gouvernement par une question orale avec débats sur les mesures prises pour remédier à cette situation. Leministre de l'Administrationterritoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana a reconnu la persistance du problème malgré des actions de prévention et de répression. Parmi les actions de prévention, il a cité entre autres, le positionnement des services de contrôle de la police municipale dans les artères de la ville, l’enseignement de règles de circulation routière dans les établissements scolaires, des communications continues à l’intention des conducteurs de véhicules poids lourds sur le respect de la réglementation, l’implantation  de panneaux d’interdiction de stationnement, les campagnes d’information sur les dangers liés au non-respect des règles de la circulation routière.

Quant aux actions de répression les agents veillent au respect des heures de circulation des véhicules poids lourds avec des sanctions consistant au retrait des documents et à la mise en fourrière des véhicules des contrevenants.

Selon le ministre, la commune et ses partenaires multiplient les infrastructures comme les gares, les aires de repos ainsi que celles de stationnement. En perspective il est prévu la restructuration des marchés et yaars selon des standards internationaux, la délocalisation de certains entrepôts. Le ministre a demandé à la population de collaborer avec la police à travers des appels aux numéros verts pour dénoncer des contrevenants.

La majeure partie des intervenants ont dénoncé un manque de fermeté de l’autorité, ce qui fait que le désordre est devenu la règle et l’ordre, l’exception. « On ne peut même pas marcher tranquillement dans la ville sans courir le risque d’être renversé, tout ça à cause du non-respect des règles », s’offusque un élu. « Nous sommes dans une ville qui ne respire pas, donc on ne peut y respirer s’il faut chaque fois voter des lois, signer des textes et ne pas les respecter, on n’ira nulle part », renchérit un autre. Et un troisième propose sa trouvaille : « Qu’on arrête de voter les lois, qu’on revisite toutes celles qui existent département par département et qu’on mette du sérieux dans leur application. Nous ne sommes pas là pour nous amuser ; le pays doit avancer ».  

 

Abdou Karim Sawadogo

Dernière modification lelundi, 01 mai 2023 21:55

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