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17e édition Ciné droit libre : Regard critique sur la corruption

Ciné droit libre sera à sa 17e édition. Il est fondé en 2005 par l’association Semfilms, née de la nécessité de libérer la parole après l’affaire Norbert Zongo qui a secoué le Burkina Faso en 1998. Du 9 au 16 décembre 2023, les cinéphiles de la capitale auront au menu, un éventail de films, des débats animés et des rencontres inspirantes. Le thème retenu pour cette édition est assez provocateur : « Corruption, nouveau terrorisme ? ». En vue du lancement de la manifestation, une conférence de presse a été organisée le 2 décembre 2023 à Ouagadougou.

 

 

Ciné droit libre n’est pas un concurrent du FESPACO, le plus grand rendez-vous du cinéma africain, mais c’est l’autre grand rendez-vous du 7e art à Ouagadougou.  C’est un festival qui a choisi sa niche et qui creuse son sillon dans le paysage cinématographique du continent depuis 2005. Sa vocation panafricaine s’affirme tout doucement au fil des ans car le festival, au-delà du Burkina Faso, a étendu son influence jusqu’en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Niger et au Mali, devenant une force motrice pour le changement social. Selon Abdoulaye Diallo, coordonnateur du festival, le thème de cette année « Corruption, nouveau terrorisme ? », offre une opportunité unique d’explorer les liens complexes entre la corruption endémique et le fléau du terrorisme qui frappe durement le Burkina Faso. « La 17e édition de Ciné droit libre se positionne comme un acteur engagé dans la lutte contre la corruption, exhortant les populations à dire « Non » à cette menace qui sape les fondements de la justice et de la démocratie », a lancé le M. Diallo. Selon lui, le festival ne se limite pas seulement à la dénonciation de la corruption. Il va également explorer d’autres questions brûlantes telles que les violences basées sur le genre, les droits de l’enfant, les droits des migrants, la démocratie et la liberté d’expression. Le coordonnateur de la manifestation a souhaité que la 17e édition soit le point de départ d’une « réflexion profonde et d’une action significative pour un avenir où les droits humains ne sont pas seulement un idéal à poursuivre, mais une réalité à vivre ». Mais ces différents sujets cruciaux seront abordés à travers une programmation riche et diversifiée de films, de débats et d’activités artistiques. La célébration de la journée internationale des droits de l’homme le 10 décembre 2023 au Centre cardinal Paul-Zoungrana est un des moments forts de la 17e édition. Il y aura également la table ronde organisée avec « Dialogues de corps » sur la « Crise sécuritaire, art et résilience du monde de la culture », le lundi 11 décembre au CDC. Peut-on parler de traque à la corruption sans la participation de l’ASCE-LC et du REN-LAC ? Un forum sur le terrorisme et la corruption sera organisé le mardi 12 décembre en partenariat avec les deux structures. L’Espace enfants fait partie de la tradition du festival ; il réunira les plus petits à l’espace Soarba en partenariat avec « Ma ville en peinture ». Mais le village du festival qui est très musical verra défiler sur scène des artistes comme Maréchal Zongo, Smarty, Smockey ou Sana Bob.

 

Dieudonné Ouédraogo

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