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Non-respect des engagements du gouvernement : Les informaticiens veulent brouiller le réseau

Le Syndicat des professionnels des technologies de l’information et de la communication (SYNPTIC) a donné un point de presse dans la matinée du lundi 19 février 2018 à Ouagadougou. A l’ordre du jour, « le non-respect des engagements contenus dans le protocole d’accord signé avec le gouvernement en juillet 2016 ». Dans la même veine, le syndicat a annoncé deux journées de sit-in qui ont débuté le même jour, sit-in qui pourrait déboucher sur une grève dans les jours à venir en cas de non-satisfaction, selon les animateurs de la rencontre.

 

Mettre en place un plan de carrière au profit des informaticiens ; rétablir et augmenter l’indemnité spéciale d’informaticien pour tous les travailleurs de ce corps évoluant dans l’administration publique au plus tard en janvier 2017, c’était, entre autres, les engagements qui avaient été pris par le gouvernement lorsqu’il signait, suite à des revendications, un protocole d’accord avec le Syndicat des professionnels des technologies de l’information et de la communication (SYNPTIC) en juillet 2016. Plus d’un an et demi, soit précisément 19 mois après, les engagements peinent à être appliqués dans certains Etablissements publics de l’Etat (EPE). C’est du moins le constat fait par les informaticiens syndicalistes. Et ces derniers d’attirer l’attention du gouvernement lors de la rencontre avec les hommes de médias qui s’est tenue dans les locaux de la Bourse du travail de Ouagadougou.

Dans son allocution, le secrétaire général du Bureau national du SYNPTIC, Salfo Ilboudo, a indiqué que s’agissant de la mise en place du plan de carrière, le diplôme d’ingénieur des travaux n’est toujours pas reclassé en catégorie A2, bien que cela fasse partie des engagements contenus dans le protocole. Le rétablissement et l’augmentation de l’indemnité spéciale d’informaticien ne sont toujours pas d’actualité non plus, alors qu’ils devaient être effectifs « au plus tard en janvier 2017 », foi du représentant des frondeurs. « Depuis janvier 2017, on ne devait plus avoir à parler de ce point », a-t-il regretté.

Sur cette question, à entendre les conférenciers, le cas des EPE rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MERSI) semble particulier. Pour Salfo Ilboudo et ses camarades, les EPE rattachés à ce ministère, dont l’université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, « font preuve de mauvaise foi » quant à l’application du décret y relatif, estimant que cet établissement ne relève pas de l’administration publique. A l’occasion de cette rencontre avec les hommes de médias, les frondeurs ont également annoncé un sit-in dans la journée du lundi 19 février 2018 ainsi que le lendemain en vue d’exiger l’application du protocole d’accord. En cas de non-satisfaction, le sit-in se poursuivra du 20 au 22 février de ce mois, suivi d’une grève du 26 au 28 février, ont prévenu Salfo Ilboudo et ses camarades.

 

Bernard Kaboré

(Stagiaire)

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