Menu

Attaque terroriste EMGA : « Chaque Burkinabè doit être un agent de renseignement » (Bala Alassane Sakandé, PAN)

Une délégation de parlementaires, conduite par le président de l’Assemblée nationale (PAN), Bala Alassane Sakandé, a visité les locaux de l’état-major général des armées, touché lors de la double attaque terroriste du 2 mars 2018. Par ce geste, intervenu dans la matinée du 6 mars, la Représentation nationale a montré son soutien aux Forces de défense et de sécurité puis  assuré l’armée de sa disponibilité à adopter tout texte ou loi lui permettant de mener à bien sa mission régalienne de protection des Burkinabè et de défense de l’intégrité du territoire.

 

«L’Assemblée nationale restera aux côtés de l’armée burkinabè.» Cette phrase, plus qu’une simple juxtaposition de mots, traduit le soutien et la solidarité des élus nationaux à l’endroit des Forces de défense et de sécurité (FDS) après la double attaque terroriste du 2 mars 2018. Les députés, avec à leur tête Bala Alassane Sakandé, ont initié une randonnée partant du Groupement central des armées au camp Général Sangoulé Lamizana en passant par la scène du crime (état-major général des armées).

Il était 8h 55 mn lorsque le président de l’Assemblée nationale (PAN), Bala Alassane Sakandé, et ses collègues du bureau de l’institution parlementaire se sont engouffrés dans le Poste de commandement du Groupement central des armées. Ils étaient en compagnie de responsables militaires. En ces lieux, les députés ont eu droit à un point de la situation après l’attaque terroriste menée contre l’état-major général des armées (EMGA) avec les éclairages du général Oumarou Sadou et ses pairs. On n’en saura pas davantage sur le contenu de ce tête-à-tête, renforcé avec une  projection PowerPoint, qui aura duré globalement une heure.

Le cortège s’est ensuite ébranlé vers l’EMGA, un lieu du sinistre. Les locaux sont toujours sous haute protection militaire. La délégation parlementaire n’y passera pas plus de 10 minutes. Le général Oumarou Sadou prend la parole : «Je salue la solidarité nationale qui s’est manifestée à travers la visite de la délégation de l’Assemblée sur ces lieux et précédemment au Groupement où nous lui avons fait le point de la situation sur l’attaque, notamment ce qui s’est passé, les mesures prises et les dispositions concernant nos victimes», a-t-il affirmé. Pour le chef d’état-major général des armées, cet acte est un signe manifeste que le peuple burkinabè se tient derrière son armée en ce moment où elle est éprouvée. Selon ses propos, l’armée ne doit pas faillir. Il a également eu une pensée pieuse pour les militaires tombés. Ce sont 8 militaires, soit un officier supérieur, cinq sous-officiers et deux militaires du rang. A l’étape actuelle de l’enquête, il ne saurait non plus déclarer qu’il y a eu des complicités internes ou externes. Oumarou Sadou a regretté cependant les informations faisant état de 28 morts, de quoi être un peu démoralisé. «Qu’à cela ne tienne, l’armée burkinabè restera debout », a-t-il martelé.

 

« Il lui sera très difficile, si elle n’a pas de renseignements… »

 

 Après avoir constaté l’étendue des dégâts, le PAN, Bala Alassane Sakandé, a invité les Burkinabè à se serrer les coudes. La délégation qu’il a pilotée ce jour représente les différentes composantes (majorité et opposition) du Parlement. Ce qui lui permettra d’opiner qu’en pareilles circonstances, le patriotisme des filles et des fils du pays doit être la chose la mieux partagée : «Lorsque le pays est confronté à des problèmes de ce genre, nous devons nous serrer les coudes, nous devons faire preuve de patriotisme et soutenir l’armée. Lorsque la nation est attaquée, il n’y a pas de parti politique, de religion et encore moins d’âge.» La deuxième personnalité de la Terre des hommes intègres a traduit au chef d’état-major général des armées le soutien et la disponibilité de l’AN à  accompagner celles-ci dans leur noble mission de protection des Burkinabè et de l’intégrité territoriale. C’est pourquoi d’ailleurs les élus nationaux, en particulier leur président, assurent qu’ils ne ménageront aucun effort lorsqu’il s’agira de mettre en place des textes ou des lois permettant à la grande muette d’assumer pleinement sa mission. Bala Alassane Sakandé a aussi demandé respect et considération pour les FDS. En outre, il trouve que la contribution des citoyens est également un facteur incontournable dans la lutte contre le terrorisme. «Notre armée a beau être équipée, si elle n’a pas le renseignement, il lui sera très difficile d’être efficace. Si nous ne travaillons pas à les accompagner, nous ne pouvons pas attendre de résultats probants. Chaque Burkinabè doit être un agent de renseignement. Toute information, tout renseignement, si petit soit-il, peut être utile. Nous vivons en société et lorsque nous voyons des activités suspectes, des individus suspects, nous devons en donner l’information quitte à ce qu’elle se révèle fausse à l’issue des enquêtes», a-t-il déclaré. Pour le PAN, adopter de tels comportements serait salutaire dans cette guerre contre l’hydre terroriste plutôt que de se taire et de déplorer les dégâts lorsqu’ils surviennent.

La délégation a achevé sa tournée matinale au camp Général Sangoulé Lamizana, où elle a rendu visite au seul blessé encore présent dans le centre médical.

 

Aboubacar Dermé

Commentaires   

0 #1 LoiseauDeMinerve 07-03-2018 08:45
J'ai beaucoup tressailli quand j'ai entendu le CEMGA dire "Iinch allah" on va enterrer nos regrettés vaillants soldats tombés sur le champ de l'honneur ce mrcredi. Pourtant ces mêmes terroristes avant de se livrer à cette boucherie ont prononcé un truc du genre. J'ai 1000 raisons d'avoir des doutes, d'avoir peur pour encore longtemps.
Citer

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut