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Burkina Faso : Un identifiant unique pour tous

 

Pour lutter contre les problèmes de tout genre (sécuritaires, entre autres), le gouvernement burkinabè a prévu d’attribuer un identifiant unique à chaque citoyen burkinabè et même aux étrangers ; malheureusement, plusieurs difficultés font obstacle à la mise en œuvre d’un tel projet, raison pour laquelle les acteurs se réunissent du 15 au 16 mars 2018 à Ouagadougou pour échanger sur la question.

 

 

Certains ne le savent peut-être pas, mais la revue des listes électorales au Burkina Faso consomme, à elle seule, près de 7,5 milliards de francs CFA inscrits régulièrement dans le budget de l’Etat. C’est du moins ce qu’a indiqué le ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes lors d’une rencontre qui se tient du 15 au 16 mars 2017 à Ouagadougou. Pour Hadja Ouattara/Sanon, ces ressources pourraient être affectées à d’autres secteurs si le pays disposait d’une base de données comportant l’ensemble des éléments d’identification des personnes. Dans le but de réaliser donc des économies en la matière, le gouvernement a inscrit dans le programme présidentiel la mise en place d’un identifiant qui devrait permettre d’assigner un code électronique unique à chaque citoyen et même aux étrangers, qu’ils soient résidents ou de passage.

 

Comme on pouvait s’y attendre, la mise en œuvre d’un tel projet rencontre quelques difficultés : il s’agit de la multiplicité des intervenants, de leur positionnement dans le processus, du manque de solutions intégrées et des risques de duplication que cela comporte ; d’où cette rencontre qui devrait permettre aux acteurs de trouver les solutions pour relever le défi de la mise en place de l’identifiant unique de la personne (IUP). A en croire la patronne du département de l’Economie numérique, l’exécution de ce projet exige certains prérequis, à savoir la disponibilité d’un réseau de communication électronique performant au niveau national, des espaces de stockage fiables et sécurisés et un environnement juridique propice. Cette rencontre, qui va sans doute aboutir à l’adoption d’une feuille de route, concerne l’ensemble des secteurs socio-économiques du pays. Plusieurs personnalités ont aussi pris part à la cérémonie d’ouverture des travaux : il s’agit notamment du ministre d’Etat, Simon Compaoré, et du maire de la commune de Ouagadougou, Pierre Armand Béouindé, qui, tous deux, ne doutent pas de la nécessité d’installer un tel dispositif au regard des problèmes d’insécurité. « Dans sa phase opérationnelle, l’IUP va sans nul doute permettre de maîtriser les mouvements des populations de nos villes et campagnes, d’accroître la sécurité dans nos cités et de fiabiliser davantage les transactions électroniques et les actes administratifs », a expliqué le bourgmestre. Convaincu de l’impact positif d’une telle initiative, l’édile s’est d’ailleurs engagé  à faire de sa bourgade une pionnière dans la mise en œuvre de l’IUP.

 

Il convient de noter que des experts sont venus du Rwanda, d’Inde et d’Estonie pour partager leurs expériences dans la mise en place de ce dispositif électronique. En outre, ce projet est soutenu par des partenaires techniques et financiers tels la BAD (Banque africaine de développement) et la Banque mondiale qui ont auparavant réalisé une étude en la matière. Les recommandations ont d’ailleurs été présentées à cette occasion : elles portent, entre autres, sur le besoin d’accroître l’attention politique portée à l’état civil et à l’identification, le renforcement du cadre institutionnel afin de développer un système intégré d’enregistrement et d’identification, le renforcement des capacités numériques de l’administration centrale et décentralisée, le renforcement de la collaboration entre les entités publiques et privées pour consolider les avancées en matière d’enregistrement des naissances, l’érection des centres de santé en établissements secondaires pour l’enregistrement des naissances et la délivrance des certificats et enfin la redéfinition de l’identifiant unique afin de mettre en œuvre la numérisation de l’état civil. Après avoir énuméré tous ces éléments, la représentante de la Banque mondiale a proposé que les discussions soient menées autour des deux derniers points. Par ailleurs, Aguiratou Sawadogo/Tinto a félicité le gouvernement burkinabè d’avoir manifesté sa volonté de faire partie du nouveau Projet régional d’identification de l’Afrique de l’Ouest. Elle a également réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner le Burkina Faso et la sous-région à travers le plaidoyer, la mobilisation des ressources et le renforcement des capacités des acteurs en vue de l’atteinte des objectifs de développement du projet d’identification numérique.

 

 

Zalissa Soré

Commentaires   

0 #4 TK 16-03-2018 13:36
Très belle initiative a réaliser absolument. Cela permettra de traquer aussi les mauvais payeurs d’impôts
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0 #3 LoiseauDeMinerve 16-03-2018 13:16
En effet ce dossier ne devraient pas être porté par l’Ecoie numérique. Plutôt l’administratio n territoriale ou la sécurité.
Enfin à terme cela permettra de réguler et contrôler les naissances : faire de sorte qu’un père sous le numéro X01............ ........ soit autorisé à au plus deux enfants X01x1.......... ... X01x2.......... ...dont l’Etat aura en charge la santé, l’éducation d’où la planification et construction de structures sanitaire et scolaire... Tout surplus de rejetons, en plus des impôts à payer, ne bénéficiera pas de services sociaux de l’Etat. Le développement sera alos possible, les guerres de chiffre 62 % de la population et autres prétentions de domination "ismique" s’évanouiront d'elles mêmes
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0 #2 VeutSavoir 16-03-2018 08:34
Je ne comprends pas comment cet identifiant unique dispenserait de la revision de la liste electorale. En effet la liste electorale est revisée pour plusieurs raisons dont les morts, décès, expatriation,.. .
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0 #1 Carter 16-03-2018 08:20
Il fallait d'abord nous expliquer ce que ce IUP, pour nous mettre dans le bain.
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