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Double attaque du 2 mars : Le « ne y toogo » de Drian à Roch

attaques terroristes qu’ont subies l’état-major général des armées et l’ambassade de France n’ont pas laissé l’Hexagone indifférent : non seulement le président Emmanuel Macron, dès les premières heures, a condamné ces événements « avec la plus grande fermeté », mais aussi le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a fait le déplacement à Ouagadougou le vendredi 16 mars. Il est venu traduire le « ne y toogo » (la compassion) du peuple français au Burkina.

 

 

Il est clair que le Burkina a payé cher le raid de l’armée française dans le nord du Mali lors d’une opération de la force Barkhane le 14 février dernier. En effet, selon le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), c’est ce qui les a amenés à commettre l’acte de barbarie le 2 mars dernier qui a fait 16 morts, 8 assaillants et 8 militaires, ainsi que 80 blessés.

Pour soutenir le pays, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a foulé le sol burkinabè 14 jours après la double attaque. Après près de 50 mn d’entretien avec le président Roch Kaboré, il a déclaré à sa sortie d’audience : « La réponse, la riposte aux attentats, aux terroristes, c’est le renforcement de nos liens. Lorsque le président Macron est venu ici prononcer son discours sur l’Afrique, ce n’était pas un hasard. C’était une volonté affirmée d’avoir avec le Burkina un lien spécifique. Donc notre riposte, c’est de renforcer notre coopération. La riposte, c’est aussi de faire en sorte que le G5 Sahel, la force conjointe, se renforce, multiplie les initiatives. » Saisissant l'occasion pour discuter des futures actions à mener dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, Jean-Yves Le Drian a affirmé que le combat doit être collectif.

C’est sans doute pour cela que, dans la matinée du 16 mars, il était dans la capitale nigérienne avec son homologue burkinabè Alpha Barry pour discuter de la question. « Nous allons continuer à mener ce combat, en commun, pour que cette relation spécifique avec le Burkina soit renforcée et que ce combat collectif que nous avons ensemble contre tous les terrorismes se poursuive. Donc nous sommes dans cette relation, à la fois confiante, amicale, mais aussi offensive », a déclaré le chef de la diplomatie française. 

La représentation diplomatique française au Burkina ainsi que l’état-major des armées, qui ont été les cibles des fous d’Allah le 2 mars, ont été visités par Jean-Yves Le Drian.

 

J. Benjamine Kaboré

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