Renforcement Aéroport de San-Pédro : Atterrissage réussi d’EBOMAF

Lundi 19 mars 2018.  Le King 350i, un des aéronefs du Groupe EBOMAF (l'entreprise Bonkoungou Mahamoudou et Fils), décolle de la base aérienne d'Abidjan en direction de San-Pédro. Dans cette ville du sud-ouest de la Côte d’Ivoire située au bord de l’océan Atlantique, sur le golfe de Guinée, à 348 km d’Abidjan, un aéroport ayant fière allure l'attendait. Cet oiseau de fer en éclaireur avait à son bord le SG du groupe, Adama Rouamba, et des journalistes. Après 45 minutes de vol,  il se pose sans problème à ... San-Pédro sur un tarmac flambant neuf. Quelque temps après, plus précisément à 9h 30, un autre d'un plus grand gabarit, un  Falcon de LTI de la flotte du groupe EBOMAF, se pose sous le regard admiratif des autorités  régionales. En descendent le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, et sa délégation. Mais que nous vaut le déplacement de cette personnalité ? Elle n'exécutait que les instructions  du président de la République,  Alassane Ouattara, et de  son Premier ministre,Amadou Gon Coulibaly, pour « s’assurer de l’état d’achèvement des travaux de l’aéroport de San-Pédro », fermé depuis six mois. Aussitôt une entrevue d'une demi-heure réunit dans le salon d'honneur  les missionnaires de la République et les responsables d'EBOMAF. Après la description du chantier, exécuté de main de maître par l'entreprise burkinabè, les visiteurs ont voulu toucher du doigt la qualité de l'infrastructure réhabilitée et renforcée. Ils constatent une piste de décollage et d’atterrissage  qui s’étend sur  2100 m, soit 200 m ajoutés aux 1900 de l’ancienne piste,  avec une largeur de 30 m. Quant à son épaisseur, elle est de 24 cm sur l'axe central et de 18 sur les côtés. L’ouvrage a nécessité 45 000 tonnes d'enrobé. Foi du directeur des travaux,  Edoh  Koffi, le renforcement a consisté au revêtement de toute la piste (bretelle et parking)  de 12 cm de grave bitume  (GB) et de 6 cm de béton bitumineux (BB)  avec des additifs antikérosène et un autre pour renforcer la résistance de l'ouvrage, ce qui lui permet de supporter des aéronefs plus lourds.

« Sous le contrôle d’Air Côte d'Ivoire et de la SODEXAM (Ndlr: Société d'exploitation, de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique), je suis venu à la demande du chef de l'Etat et du Premier ministre pour nous assurer de l'effectivité de l'achèvement des travaux. Nous avons un sol marécageux qui faisait que la piste était constamment dégradée. Des travaux très lourds de soubassement ont été faits, si bien que la SODEXAM,  en accord avec Air Côte d'Ivoire et les autorités,  a convenu de la reprise du trafic dès ce vendredi.

San-Pédro reste le premier port d'exportation, notamment de cacao. C'est donc un ouf de soulagement pour les opérateurs économiques, ceux qui viennent se reposer ici ainsi que pour les nombreux touristes qui veulent découvrir la zone. On m'a assuré que notre  Airbus  320 et même l'avion présidentiel peuvent y atterrir. Je félicite donc EBOMAF pour son professionnalisme », a souligné le ministre des Transports.  Satisfaction également du SG, Adama Rouamba, qui a salué la confiance sans cesse renouvelée des autorités ivoiriennes. D’un coût initial de 14,576 milliards F CFA, le projet pourrait connaître une modification, financièrement parlant, au décompte final à cause d’un certain nombre d’avenants. Il convient de noter que dans ce domaine, EBOMAF n'est pas à son coup d'essai puisque l’entreprise a déjà exécuté des travaux aéroportuaires à Fada N’Gourma, à Ouahigouya, à Ouagadougou, à Conakry...

Abdou Karim Sawadogo

De retour de San-Pédro