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Bureau des douanes : Une explosion fait 2 morts

C’est une scène quelque peu apocalyptique qui s’offrait aux enquêteurs hier en début de matinée au bureau des douanes sises à proximité de la gare Sitarail de Bobo-Dioulasso.  La forte détonation qui a été entendue dans un rayon de plus d’un kilomètre peu avant 6 heures du matin a fait 2 morts, une blessée et d’importants dégâts matériels. A l’origine de cette déflagration et de source policière, un accident qui aurait été provoqué par des produits de nature explosive saisis et stockés dans les locaux de la douane.

 

 

A l’entrée principale du bureau des douanes sises sur l’avenue de l’unité, la guérite dont la toiture était en béton a tout simplement fondu comme un château de cartes. Non loin de là, un parking de véhicules presque inexistant, complètement effondré. Le portail d’entrée défoncé et des pans du mur de clôture écroulés ou même pulvérisés à des dizaines de mètres par l’ampleur de la déflagration.

A l’intérieur, des véhicules littéralement cabossés et des arbres arrachés. Sur l’avenue de l’unité, des boutiques de rue et des bâtiments situés en face du bureau des douanes ont été sérieusement endommagés, les vitres soufflées par la déflagration. Une Bobolaise que nous avons rencontrée dans les environs nous apprendra que le réveil a été très brutal hier matin à Diaradougou.

« Des murs ont tremblé au quartier et moi, j’entendais des cailloux qui se déversaient sur mon toit comme s’il pleuvait », raconte notre interlocutrice, le regard inquiet. Une sexagénaire qui nous invitera à faire un tour au secteur  où a eu lieu l’accident pour nous convaincre des désagréments que cette déflagration a provoqués. Tout comme à Diaradougou, à Colsama, à Sikasso-Cira, à Accart-ville, à la cité RAN, le centre-ville ont été secoués par ce bruit assourdissant dont l’épicentre était le bureau des douanes.

Que s’y est-il alors passé ? Nous essayerons d’en savoir davantage avec deux apprentis-chauffeurs qui ont été témoins oculaires de l’accident et qui ont miraculeusement eu la vie sauve.

« Nous étions couchés sur le chargement de ciment de notre véhicule à remorque stationné devant la douane. C’est la forte détonation qui nous a réveillés ; mais nous avons eu la chance parce que nous étions en hauteur. On ne comprenait plus rien avec les morceaux de bétons qui se déversaient sur le bitume. Moi, j’étais perdu parce que je ne savais plus où je me trouvais. Après la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers ont commencé à converger vers les lieux. Nous avons vu une femme qui était gravement blessée et qui saignait abondamment. Nous nous sommes écartés pour laisser les autorités faire leur travail », racontent les deux apprentis.

Au moment où nous arrivions sur les lieux, la police scientifique s’y affairait encore. Des traces de sang étaient visibles par endroits. Bilan humain : deux morts, dont une dame venue comme d’habitude pour les travaux de nettoyage. Grièvement blessée par l’explosion, elle succombera à ses blessures à l’hôpital Souro Sanou.

Le moins que l’on puisse dire est que cette explosion a provoqué une sorte de stupeur chez de nombreux Bobolais et particulièrement les riverains du bureau des douanes, lesquels n’écartaient pas l’hypothèse d’une attaque terroriste. Mais le commandant Karim Ouédraogo de la section de recherches de gendarmerie, qui se voulait rassurant, affirme que toute idée d’attaque terroriste est à écarter. Cette explosion, dit-il, est due à un accident provoqué par l’explosion de produits chimiques saisis et stockés dans les locaux de la brigade.

 

Jonas Apollinaire Kaboré

Commentaires   

0 #2 LoiseauDeMinerve 27-03-2018 14:10
Mes très sincères condoléances au frère KIEMTORE Philippenpour la perte cruelle de son fils en poste audit poste de douane. Que DIEU lui apporte consolations et soutien et que la terre soit légère au defunt
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0 #1 Neilson 27-03-2018 11:06
C'est à ne rien comprendre, le chef de douane dit que ses agents n'ont rien saisi ni entreposé comme explosif ni produits similaires dans leur magasin ou même dans la cour; les enquêteurs nous disent plus ou moins le contraire, alors, qui dit vrai? Qui croire? Situez nous messieurs.
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