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Flintlock 2018: Les grandes manœuvres ont commencé

L’exercice Flintlock (arme en silex), qui se tient annuellement, offre une occasion aux militaires de la sous-région de se frotter aux meilleurs Américains et autres Occidentaux et de coordonner leurs actions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L’édition 2018 de ces manœuvres, organisées et dirigées par le  commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), se déroule en ce moment  dans trois pays, le Niger, le Burkina et le Sénégal, et regroupe 1 500 membres des forces spéciales. Au Burkina le top de départ a été donné le 11 avril 2018 au camp Bila-Zagré à Kamboinsin.

 

 

Les soldats de la plume, qui s’attendaient à des démonstrations grandeur nature des forces spéciales  pour lancer les grandes manœuvres multinationales, sont restés sur leur faim. Les seules armes visibles étaient les pistolets qu’arboraient certains militaires et le seul mouvement de troupe, celui effectué par les détachements des pays participants pour se placer au carré d’armes en vue du discours officiel. Une allocution prononcée sans micro par le chef adjoint de la division d’opérations, le colonel Rémi Kaboré ; une photo de famille pour les preneurs de vues et c’en était fini du lancement de l’exercice Flintlock. Si la cérémonie a brillé par sa sobriété, c’est qu’en réalité le « vrai » top de départ  de Flintlock 2018 a eu lieu le 9 avril au Niger, pays qui en abrite cette année le poste de commandement, le Burkina et le Sénégal n’en accueillant que des antennes.

Au total, 1 500 membres des forces armées de plus de 20 pays prennent part à l’exercice : il s’agit de forces spéciales de pays d’Afrique et de leurs partenaires occidentaux, et des Etats-Unis, l’initiateur de ce programme annuel qui vise à renforcer la capacité de formation et de lutte contre le terrorisme des nations participantes tout en favorisant la collaboration et la coordination entre les forces d’opérations spéciales des pays africains et occidentaux.

Durant deux semaines, soit du 9 au 25 avril 2018, les soldats d’élite seront mis à l’épreuve lors d’exercices tactiques de petites unités incluant des parcours de tir, des mouvements à pied ou motorisés, des opérations aéroportées, des épreuves de reconnaissance, des combats rapprochés et d’autres manœuvres tout aussi utiles à leurs missions très spéciales.

Le Burkina, en plus de ses éléments issus notamment de l’USIGN et de régiments commando, reçoit des unités  provenant de l’Autriche, de l’Espagne, du Portugal,  des Etats-Unis, du Mali, de la Mauritanie, de la Pologne et des Pays-Bas.

Dans son bref propos, le chef adjoint de la division d’opération, le colonel Rémi Kaboré, a souligné que Flintlock est une opportunité pour les forces armées des pays participants d’acquérir un savoir-faire nouveau qui permettra d’augmenter leur capacité de lutte contre les organisations extrémistes violentes qui endeuillent particulièrement le Sahel depuis quelques années. A ceux qui s’étonnent que malgré la multiplication des exercices les attaques se soient, elles aussi multipliées, le colonel a affirmé « que la lutte contre le terrorisme n’est pas une course de vitesse, c’est une course de fond ». Traduction : Flintlock reste utile.

 

Hugues Richard Sama

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