Menu

Les élucubrations de Toégui : Vous avez dit pause-café ?

Je n’ai jamais manqué un « Tapis rouge » de la Radio nationale. Mais le dernier en date dont Juliette Bonkoungou était la Guest Star sort du commun. Un vrai régal.

 

Et l’émission a été conduite avec dextérité par des professionnels qui ont posé les bonnes questions, celles qui intéressent l’opinion. Et on en a appris des choses. Oui Madame, on en a appris. Quoi !? Vous avez tenu Gilbert Ouédraogo à l’école ?

Voilà pourquoi ce garçon est comme ça. Voilà pourquoi Gilbert il est beau Gilbert il est gentil. Beau causeur, pas malcauseur. Ce n’est pas Gilbert qu’on verrait brûler le feu. Ce n’est pas Gilbert qui roulerait en voiture sur la piste cyclable de Charles de Gaulle pour ajouter de l’incivisme à l’incivisme.

Vous déclarez, Madame, avoir eu le Professeur Laurent Bado dans vos effectifs à l’Immeuble Lamizana ? Hum ! Là, Madame Bonkoungou, mon petit doigt me dit que vous ne nous avez pas tout dit. Avec l’agent Bado y a rien eu  vraiment ? Pas la moindre malcause ? Hum !

Encore une fois Madame Bonkoungou, votre « Tapis rouge » était du meilleur  cru. Vous avez dit gentiment des vérités qui ne manqueront pas de rougir plus d’un œil. Mais dites-nous, chère Madame, pourquoi avez-vous semblé opposer un refus  lorsqu’on vous a gratifié du titre de Dame de fer ? De toute façon votre refus viendrait mal à point.

Ce que vous ne savez pas c’est que cela fait des lustres qu’à l’Académie des Phallocrates nous vous avons nommée Dame de fer. Vous vous demandez pourquoi nous ne vous  avons pas avisée au préalable ? Nous ne vous avons pas avisée parce que cela n’aurait servi à rien de vous aviser puisque votre avis ne compte guère. C’est nous et nous seuls, nous les Phallocrates du Faso qui décidons de qui  est Dame de fer et de qui n’est pas Dame de fer.

Voilà… Vous êtes Dame de fer Madame Bonkoungou et vous  n’y pouvez rien y faire. Dame de fer à vie, il faut le préciser parce que, Dame de fer un jour Dame de fer toujours. Et il ne viendra à l’idée de personne de remettre en cause votre couronne. D’ailleurs, avec quels arguments pourrait-on contester votre titre ?

Tout le monde sait ici au Faso que vous n’avez pas attendu le quota Genre pour être ministre, puis  député. Comme Saran Sérémé qui n’a pas attendu le Quota Genre pour claquer la porte du Tukguili, le Tout Puissant Tukguili. Comme Joséphine Tamboura qui n’a pas attendu le Quota Genre pour créer le parti politique APL.

Madame Bonkoungou, je vais être sincère avec vous et je compte également sur votre sincérité. Voilà …Après le « Tapis rouge », un grand politologue de la place a donné l’information suivante sur une FM :

- L’émission « Tapis rouge » a été organisée par le CDP…

Mais l’intonation de sa voix laissait beaucoup à désirer si bien que je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire exactement. Voulait-il signifier que « l’émission a été organisée par le CDP » ou bien que « l’émission a été organisée par le CDP ». Pouvez-vous éclairer ma lanterne ?

Si le politologue en question  s’était exprimé par écrit j’aurais compris plus facilement. Il aurait écrit :

- L’émission a été organisée par le CDP

Ou bien :

- L’émission a été organisée par le CDP

Dans le premier cas il aurait employé un point d’interrogation, dans le second cas il aurait mis un point c’est tout. Au Bantaaré c’est ce qu’on appelait la force de l’intonation ou encore la force de la ponctuation.

Le Discours sur la situation de la Nation de ce mois d’Avril 2018 du Premier ministre Paul Kaba Thiéba restera longtemps dans les mémoires. Du jamais vu selon certains. D’accord, on ne peut  pas le nier, avec 4 heures d’exposé et 80 pages, noir sur blanc, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a battu tous les records. Du jamais vu, concédons le. Mais ce qui est aussi du jamais vu c’est cette décision du Président de l’Assemblée Nationale de mettre fin au discours du Premier ministre avant son terme.

De quel droit ? Il n’est écrit nulle part dans la Constitution que lorsque les députés sont marqués par la fatigue ou la lassitude il faut lever la séance et décréter une pause-café. Et c’est aberrant, lorsque cette soit-disante pause-café intervient après seulement 2 heures d’exposé. Deux heures ? Rien que  2 heures ? Pour de grands garçons comme nos députés, écouter un discours constitutionnel  du chef du  gouvernement durant 2 heures ce n’est tout de même pas le Nakambé à boire.

Avant de parler de fatigue, de lassitude et de  je ne sais quoi, les 127 députés doivent savoir une chose. Hors hémicycle, nous étions des milliers à écouter le même discours du Premier ministre sans  jamais  nous plaindre de fatigue. En ce qui me concerne j’étais tranquille dans ma chaise longue, sous mon  manguier et je n’ai rien raté de ce qui se passait à Baoghin. Sauf qu’aux heures  et aux demis  je zappais sur RFI. Sauf que de temps à autre je me massais le bakari. Sauf que chaque fois que ça me picotait à la gorge je m’envoyais  une calebasse de gnontoro. Et je faisais des aller-retours au petit coin pour les besoins de la cause.

De la fatigue ? Quelle fatigue ? Qu’on ne nous raconte pas d’histoires : 4 heures d’exposé sur la Nation en 80 pages c’est soutenable, pour parler comme Madame Rosine Coulibaly.

Et puis, c’est quoi cette distribution aux députés des copies du discours du Premier  ministre avant la fin de la cérémonie ? Si on peut distribuer des exemplaires de l’exposé du Premier ministre, avant la fin de la séance, autant demander au Chef du gouvernement de garder son exposé dans sa poche et en avant tous pour la pause-café.

Pause-café. C’est bien connu, nos députés aiment bien la pause-café. Au point que Sy Chériff menaçait les siens  en ces termes :

- Pause-café de 15 minutes. Si j’en prends un à la pause-porc au four, 20 coups de fouet.

En vérité, ce qui s’est passé ce 12 Avril n’était pas très amical  à l’égard du chef du gouvernement qui venait accomplir une obligation  Constitutionnelle accompagné  du Tout-Etat. Et le Corps diplomatique était là. Et les Partenaires Techniques et Financiers étaient là pour témoigner à leur qui de droit.

Tiens, tiens…le Président du Conseil Constitutionnel était là mais n’a rien dit face à ce flagrant délit d’atteinte à loi fondamentale : empêcher le 1er pouvoir d’accomplir son devoir Constitutionnel.

Oh yes ! Burkina is back. Que tous les oiseaux de mauvais augure se le tiennent pour dit. En 2019, Zéro délestage. Que du solaire, du solaire et rien que du solaire. Du solaire il y en aura tellement que nous en revendrons aux Chinois et aux Arabes. Et en 2019, que cela soit dit et écrit partout ou besoin est, il n’y aura pas de pause-café. C’est compris ? Charlatans de charlatans ! Plus de pause-café parce que en 2019 nous serons en 2020 moins 1. Et en 2020 les écoles sous paillotte ne seront  qu’un lointain souvenir. Et en 2020 encore ce sera Kaba is back. N’en déplaise à tous les Faso-pessimistes.

 

Charles Guibo

Commentaires   

0 #1 Nobga 16-04-2018 23:28
Zéro élucubrations aujourd'hui !
Citer

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut