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Grèves des syndicats des Finances Des commerçants déplorent une attitude «peu républicaine»

 

Les arrêts répétitifs de travail au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) gèlent l’économie du pays. Des commerçants regroupés au sein de la Coalition des structures syndicales et associatives des commerçants du Burkina Faso (CSSAC-BF) ont, au cours d’une conférence de presse le jeudi 31 mai à Ouagadougou, déploré « l’attitude peu républicaine de ces syndicats qui prennent en otage toute l’économie» avant de les inviter à reprendre langue avec le gouvernement.

 

 

 

 

 

Depuis 2015, les acteurs de l’économie nationale peinent à mener convenablement leurs affaires, ont, d’entrée de jeu, relevé les animateurs de la conférence de presse, quatre responsables d’associations de commerçants, membres de la Coalition des structures syndicales et associatives des commerçants du Burkina Faso (COSSAC-BF). A qui la faute ? A les en croire, deux raisons essentielles expliquent cette situation : il s’agit, primo, des nombreuses attaques terroristes qui «ont contribué à réduire les marges de gains, avec des stocks en souffrance» ;

 

secondo, les «grèves intempestives et sit-in des agents du ministère de l’Economie et des Finances ». En tout cas, ces commerçants n’ont pas manqué de crier leur ras-le-bol quant  à la méthode de revendication qui consiste en des grèves et des sit-in, freinant ainsi de nombreuses activités, spécialement économiques. En effet, a relevé le porte-parole de la Coalition, Ibrahim Ouédraogo, ces différentes manifestations engendrent de lourdes conséquences, « notamment sur les passations de marchés publics, l’acquisition des attestations de situation fiscale, les enregistrements des contrats de bail, le paiement des impôts et bien d’autres taxes ».

 

Déplorant, pour cela, une attitude peu républicaine, les conférenciers du jour ont demandé aux syndicats du MINEFID de mettre fin aux débrayages et de penser à d’autres formes de lutte, moins condamnables. «Nous demandons d’arrêter cela, 3 semaines de grève, c’est trop, ça devient de l’abandon de postes. Qu’ils reviennent négocier avec le gouvernement d’autant plus que ce sont des revendications qui ne datent pas d’aujourd’hui. Nous demandons un peu de patriotisme. Ils ne grèvent pas contre le gouvernement, mais contre l’économie nationale, particulièrement le secteur privé, sinon ils seraient à leurs bureaux à nous livrer des documents sans prendre l’argent », a estimé le porte-parole, relevant aussi que si le droit de grève est reconnu, celle-ci doit se mener de façon responsable et civique. « La voie du dialogue n’est pas épuisée, les syndicats et le gouvernement peuvent engager un dialogue franc et sincère pour aboutir à des solutions consensuelles », a-t-il déclaré, ajoutant que sa structure est même prête à participer aux négociations, cela au profit des populations, les premières à payer les frais.

 

 

Alima Séogo /Koanda

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