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L’ASCE/LC à la barre…

Vous vous rappelez le chat qui avait attrapé un pigeon dans ma cour l’autre jour ? Il est revenu, figurez-vous. Alors que je suivais Sénégal-Japon sur RFI il est passé devant moi à toute vitesse, un margouillat à tête rouge dans la gueule. Le salaud ! Et dire  que je le guettais depuis la semaine passée.

 

Il est malin, il marche en rasant les murs sans le moindre bruit. La dernière fois lorsqu’il s’était emparé du pigeon, j’en avais informé mes voisins afin qu’ils surveillent  leur bête mais aucun d’eux ne possède un chat. Puisqu’il en était ainsi j’ai su ce qu’il me restait à faire. C’est de tendre un piège à ce dévoreur de pigeon, un oiseau qui se trouve être le plus pacifique de la terre. Je vais le piéger, le prendre vif et l’égorger.

Attendez ! Ça me gratte. Mon petit doigt veut me parler. Tiens, y a longtemps qu’il n’a pas fait signe. Quand mon petit doigt veut me parler, c’est qu’il y a de la bonne salade.

Et c’est bien ce que je disais. Mon petit doigt me soumet une idée géniale. Si géniale que dès demain je serai le premier au BBDA pour enregistrer ma trouvaille afin de fermer la porte aux voleurs d’idées.

Vous savez tenir votre langue ? Voilà… Je vais créer quelque chose. Une OSC ou une ONG je ne sais pas encore. Peut-être bien les deux à la fois. Peut-être même que j’y ajouterai une association mais ce n’est pas la peine. D’ailleurs la sagesse populaire prévient : qui trop embrasse mal étreint. Et puis, les associations y a rien à grappiller. Pas de miam-miam. Les cotisations ? Bof !

Ah bon ! Il y a donc une Coopération Suédoise ici ? Sans ce processus de restructuration entrepris par l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et auquel la Coopération Suédoise apporte son soutien financier à hauteur d’un milliard de francs, je ne l’aurais jamais su.  Ils sont arrivés quand ces Suédois ?

Je ne savais pas non plus que l’ASCE/LC pouvait comme n’importe quelle OSC ou ONG recourir à un financement extérieur. Et le Procureur du Faso, peut-il aussi demander de l’aide à une Coopération extérieure ? Quid du Médiateur du Faso ?  Et du Haut représentant du Président du Faso ? Et du Conseil Economique et Social ?  Ont-ils également bénéficié des largesses de la Coopération  Suédoise ? (De grâce, il y a un point d’interrogation… surveillez votre intonation).

Demain mercredi, je vais soumettre mon projet aux Suédois. Un projet bien ficelé ne vous en faites pas. Et bien original, vous verrez. Vous oubliez que je suis lanceur d’alerte ? Slameur aussi. Mais je dois faire vite. Sinon, les gens de Ouaga qui ont le génie de détecter les gros miams-miams et qui sont permanemment  en quête de Partenaires Techniques et Financiers vont prendre les devants et se retrouver demain à la Coopération Suédoise avant l’ouverture des portes. Qui une ONG pour la défense de la veuve et de l’orphelin, qui pour une ONG des maris battus. Etc… etc. Toutes ces causes qui sont de nature à émouvoir les généreux Suédois.

Car ils sont très généreux les Suédois. La Suède… voici un pays qui ne sait pas ce que le mot corruption veut dire et qui vient offrir un milliard de francs à un autre pays de … de… Bonjour, monsieur Trump ! … pour l’aider à éradiquer un fléau des plus féroces : la corruption.

Mais qui donc a porté à la connaissance des Suédois, que nous souffrons de corruption chez nous ! ? J’espère que ce n’est pas Luc Marius Ibriga. Ah non monsieur le Contrôleur Général, il ne faut pas aller laver notre linge sale chez les Suédois. Gardons nos fléaux pour nous. Ce qui est à craindre, c’est que si vous nous avez vendus aux Suédois, vous serez capable de nous vendre aux Danois. Et si vous nous vendez aux Danois vous serez capable de nous vendre aux Norvégiens. Et si vous nous vendez aux Norvégiens vous serez capable de nous vendre aux Finlandais. Ainsi toute l’Europe du Nord saura qu’il y a un pays qui s’appelle le Burkina Faso et que la corruption y sévit.

Encore une fois monsieur le Contrôleur Général dites-nous comment vous avez fait pour convaincre Monsieur Mats HARSMAR de nous apporter un appui financier d’un milliard. Vous avez fait un tour avec lui dans Ouaga la belle en lui montrant ces R+ qui pullulent dans la ville comme sur la Côte d’Azur ? Et lui avez-vous montré ces V8 tout en l’informant que chaque R+ a sa V8 ? Si vous lui avez montré tout cela, Monsieur le Contrôleur Général, c’est  bien, c’est même très bien, mais à condition que vous n’ayez pipé mot de la loi sur le Délit d’apparence.

Si vous lui parlez de cette loi, le diplomate Suédois  n’y comprendrait plus rien. Il pourrait vous poser des questions auxquelles vous ne pourrez pas  répondre.  Des questions comme : «Si la loi existe pourquoi vous ne l’appliquez pas ? ». Ou encore : « Si la loi n’existe pas pourquoi ne la votez-vous pas ? ». A défaut de réponse convaincante il pourrait séance tenante vous demander de considérer la promesse d’allocation comme nulle et non avenue. En guise d’adieu il vous dirait : Allez voir Trump… ».

Monsieur le Contrôleur Général, moi à votre place, si le diplomate Suédois  me demande pourquoi malgré une loi aussi efficace que le Délit d’apparence nous n’arrivons pas à mettre fin à la corruption, je lui répondrais que c’est à cause des MBDHP, des nombreux MBDHP. A cause des avocats, des nombreux avocats tous ces « Droits de l’homme » qui veulent une chose et son contraire en voulant défendre et l’homme et le peuple alors  que les deux ont parfois des intérêts contraires.

S’il vous plaît, pouvez pas dire à RFI de me laisser tranquille ? Depuis 5 heures ils ne me parlent que de ERDOGAN. C’est qui ERDOGAN ?

J’ai demandé à un qui de droit, à un magistrat pour tout vous dire pourquoi on ne met pas en pratique la loi sur  le Délit d’apparence. Il m’a dit que si on devait appliquer le Délit d’apparence dans le sens où l’entend le « bas peuple », on prendrait tout le monde à Ouagadougou. Et que vouloir que tout un chacun explique comment il a fait pour bâtir sa case, ce ne serait pas de la justice, ce serait de l’inquisition.

J’étais pris dans les élucubrations. A force d’y aller j’en ai oublié que je ne vous avais pas encore donné le nom et l’objet de mon OSC/ONG. Voilà… Ça s’appelle « Société Protectrice des Anes du Burkina ».  Le siège sera à Saaba. Ce sera une filiale de la « Société Internationale Protectrice des Animaux » dont le siège se trouve à Paris.

L’objet de mon OSC/ONG sera de mettre fin à la maltraitance de l’espèce asinienne dans le Mosstinga. Depuis la nuit des temps, le Mochichi se nourrit essentiellement de la viande de l’âne. En ex-aequo avec la viande de chien. Ce n’est pas parce qu’il trouve l’âne et le chien particulièrement succulents. C’est parce que les poulets et les pintades qu’il  élève sont destinés aux fétiches. Mais voilà… Autant il  mange l’âne, autant il  est méchant  avec l’âne.

Quand il   est avec l’âne il tient toujours un bâton dans la main. Pour un rien, pan ! dans le dos. Des coups, des coups à longueur de journée, pan ! pan ! Alors que l’âne, si on lui donne un coup de bâton il refuse d’avancer. Pas un pas de plus. Et alors, c’est encore pan ! pan !

Avec mon OSC/ONG, qui verra le jour,  tout Mochichi qui donnera un coup de bâton à un âne sera attrait en justice et recevra 20 fois le nombre de coups infligés à l’âne.

Et - gardez ça pour vous -  tous les 3 mois je recevrai une subvention de la Maison mère à Paris, la « Société Internationale Protectrice des Animaux ».

 

Charles Guibo

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