Wendkuni bank international : Un nouveau-né qui pèse déjà 12 milliards

« Wendkuni » en français signifie « don de Dieu » et c’est cette appellation théophore que l’homme d’affaires Apollinaire Compaoré a décidé de donner à sa banque.  Est-ce à dire que l’institution est un don de Dieu ? ou que ceux qui vont y ouvrir un compte rencontreront la providence divine ? Cette dénomination, si distincte et si originale, traduit l’attachement de cette nouvelle institution financière aux valeurs culturelles du Burkina Faso, à écouter en tout cas son directeur général, Adama Sanfo, dans son discours inaugural. « Nous croyons au modèle de développement inclusif adapté à nos réalités et aux défis auxquels fait face la population travailleuse », a-t-il expliqué. Son slogan, « grandir avec vous », est selon le DG, au-delà de la signature commerciale, le résumé des objectifs de WBI qui sont : « Poursuivre ensemble sur la voie du partenariat et de la réussite, accompagner les initiatives génératrices de revenus, favoriser l’essor des PME/PMI au Burkina, lutter contre le chômage des jeunes et des femmes. » 

WBI est le fruit de la réflexion et de la persévérance d’Apollinaire Compaoré qui, dès 2015, au regard de sa connaissance du monde économique du Burkina Faso et de la sous-région, s’est engagé résolument à porter une institution bancaire sur les fonts baptismaux. Dotée d’un capital de 12 milliards de francs CFA avec un actionnariat quasi exclusivement national (90% burkinabè et 100% africain, voir encadré), WBI s’est fixé pour objectifs l’accroissement du taux de bancarisation, le financement des acteurs économiques et la création d’emplois au Burkina. Afin de mieux servir sa clientèle, la banque envisage très prochainement d’accroître sa représentativité géographique par l’ouverture d’agences à Ouagadougou et dans les autres villes du pays, notamment Bobo-Dioulasso. Elle accomplira sa vocation internationale à travers l’ouverture à moyen et à long terme de filiales dans la sous-région.

En 2016, le taux de bancarisation au Burkina était de 22%, a déclaré dans son allocution la représentante du chef du département de l’économie, le ministre délégué auprès dudit chef, chargé du Budget, Edith Clémence Yaka. Ce faible taux est l’une des principales contraintes au développement, à en croire le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, qui présidait cette cérémonie de lancement. Pour le chef du gouvernement, il est important que l’on mette tout en œuvre pour que les Burkinabè aient accès aux services bancaires dans l’optique de financer leurs microprojets et entreprises. « La création de cette banque va apporter un plus au développement et à la croissance du Burkina Faso tout en diversifiant l’offre du service financier à l’économie nationale », a-t-il déclaré à l’issue de la coupure du ruban et de la visite des locaux.

Tout en félicitant les promoteurs pour leur initiative, Paul Kaba Thiéba indiqué que son gouvernement attend beaucoup de cette banque ainsi que des autres établissements financiers parce que, selon ses propos, « on ne peut pas développer un pays sans un système bancaire et financier efficace ».

La mairie de Ouagadougou s’est félicitée de cette nouvelle banque dans la capitale par la voix du représentant du bourgmestre. « Cette initiative participe à l’embellissement de la cité, en témoigne le bâtiment, et à la mise en œuvre du programme du conseil municipal », a déclaré le premier adjoint au maire, Moussa Bélem.

J. Benjamine Kaboré

Les différents actionnaires et leurs parts

1.   Planor Afrique     : 45%

2.   Banque régionale des Marchés : 10%

3.   Moussa Koanda : 8,34%

4.   Caisse des producteurs du Burkina (CPB) : 7,08%

5.   Apollinaire T. Compaoré : 6,17%

6.   SONAR IARD : 5%

7.   UAB Vie : 4,17%

8.   UAB IARD : 4,17%

9.   Jephta Compaoré : 4,17%

10.                SONAR Vie : 3,33%