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CCVA : Le personnel exige la tête du DG

Le lundi 25 juin dernier, le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) a connu une perturbation liée à un mouvement d'humeur de ses travailleurs. Hier, 2 juillet 2018, l'établissement a été de nouveau bloqué jusque dans la mi-journée avant la reprise des activités de contrôle. La crise semble s'être exacerbée car à présent, le personnel réclame la tête du DG, Kamvaly Bamba.

 

L’objet du différend est une nouvelle infrastructure réalisée en 2018. Le nouveau hall, censé être une référence et faire la fierté de la société, a été conçu sans respect des normes de sécurité requises. Qui pis est, l'équipement y est vétuste, selon les travailleurs. « C'est une infrastructure sans issue de secours, les appareils sont exposés aux intempéries ; tout a été fait hors budget et les précautions n'ont pas été prises pour que l'ouvrage réponde aux attentes », nous confiait, il y a une semaine, le responsable du service Diagnostic, Valentin Guemé. 

Autre récrimination : les augmentations de salaire se feraient à la tête du client sur fond de discriminations entre les différentes sections. Le lundi 2 juillet, il y a eu une nouvelle poussée de fièvre avec la suspension des activités dans la matinée.

Mariam Diallo, porte-parole des délégués du personnel, nous en donne les raisons : « Les activités étaient à l'arrêt  et ont repris autour de 11 heures. La semaine dernière le PCA, de concert avec ses collaborateurs, a promis de résoudre les problèmes posés, notamment ceux relatifs au nouveau hall. Mais depuis mercredi, le DG,  Kamvaly Bamba, a disparu comme s'il banalisait la crise. Contre toute attente, de l'extérieur  du pays il  a  même ordonné à l'entrepreneur, dont il  a toujours défendu les intérêts au détriment des nôtres, de reprendre des travaux audit hall sans aucune concertation. C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase d'autant plus que cela frise le mépris vis-à-vis des travailleurs, qui ont alors décidé de ne plus travailler avec lui. Pour que la sérénité revienne dans l’entreprise, il nous faut un autre DG, puisque l'actuel ne veut plus de nous. Ce matin il a voulu revenir mais nous lui avons bloqué l'accès à l'entreprise. Après des négociations avec le président du conseil d'administration et les administrateurs, nous avons voulu montrer notre bonne foi en reprenant le travail, le temps pour eux de donner suite à notre requête ».

Les travailleurs disent redouter la concurrence en cas de libéralisation du secteur et veulent préserver leur outil de travail en le hissant au sommet de la technologie. En reprenant le travail, ils disent faire confiance à l'administration, qui a promis de convoquer une AG extraordinaire pour se pencher sur la crise.

Nous avions bien voulu avoir aussi la version des faits des responsables de l'entreprise mais pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous n'avons pu échanger avec eux.

Abdou Karim Sawadogo

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